Les trois géants Google, Facebook et Microsoft ont contribué au financement de la conférence internationale LibertyCon. Parmi les sponsors et intervenants, plusieurs encourageaient au déni du réchauffement climatique.
La conférence annuelle LibertyCon s'est tenue à Washington du 17 au 20 janvier 2019. Au sein des sponsors de l'événement, on comptait quelques grands noms, comme Google (à hauteur de 25 000 dollars), Facebook ou Microsoft (10 000 dollars chacun). Mais aussi d'autres acteurs, plus controversés, tels que la CO2 Coalition.
Les bienfaits du CO2 pour l'environnement
Fondé en 2015, ce groupe a pour objectif de défendre les émissions de dioxyde de carbone. Si ce gaz à effet de serre est souvent considéré comme jouant un rôle dans le dérèglement climatique, la CO2 Coalition affirme au contraire qu'il est bénéfique pour la planète. À l'entrée de l'événement, elle a ainsi distribué des brochures expliquant que le dioxyde de carbone avait un effet positif sur la vie des plantes et celle des êtres humains. Et s'il est vrai que la matière carbonée est nécessaire à la vie sur Terre, le groupe semble aller jusqu'à encourager des émissions en grandes quantités.De même, durant la LibertyCon, un des membres de la coalition, Caleb Rossiter, a présenté un exposé où il affirmait que l'impact du changement climatique avait été surévalué. Selon lui, aucune statistique sur les conditions météorologiques ne donne matière à s'inquiéter. Il a, de plus, loué les vertus du dioxyde de carbone, qui permettrait de rendre les sols plus fertiles, de diminuer la pauvreté, ou encore d'augmenter l'espérance de vie humaine.
En contradiction avec l'engagement écologique de Google, Facebook et Microsoft
Cette prise de position de la CO2 Coalition, comme celle d'autres sponsors de la LibertyCon, va sans aucun doute à l'encontre des valeurs prônées par les géants de la tech. En effet, ces derniers se sont engagés à réduire leur empreinte carbone, Microsoft visant une baisse de ses émissions de 75 % d'ici 2030, et Google affichant un objectif « zéro carbone ». Quant à Facebook, son PDG, Mark Zuckerberg, s'est élevé contre la politique de Donald Trump au sujet du réchauffement climatique.Du côté de ces grands groupes, on a refusé ce raccourci, en indiquant que parrainer un événement ne signifiait pas qu'ils cautionnaient toutes les opinions émises dans son cadre. Néanmoins, il paraît difficile de nier totalement l'impact d'un tel sponsoring sur leur image de marque.
Source : Mother Jones