PS3 : Sony cherche à esquiver les poursuites des Linuxiens mécontents

Audrey Oeillet
Publié le 21 septembre 2010 à 13h13
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Sony Computer Entertainment of America aimerait bien échapper au recours collectif qui s'est mis en place après la suppression de l'option « OtherOS » de la Playstation 3, qui permettait d'installer un autre système d'exploitation que celui initialement fourni avec la console (GameOS) : l'entreprise en effet demandé la semaine dernière le rejet de cette class action, en tentant de prouver être dans son bon droit.

En supprimant la possibilité, le 1er avril dernier, d'installer un autre OS que celui de la console sur sa Playstation 3, Sony s'était attiré les foudres des adeptes de Linux qui se retrouvaient dès lors dans l'impossibilité d'utiliser leur système d'exploitation de prédilection sur du matériel parfois acheté pour.

Au total, 7 plaintes ont été déposées, réunies en une seule action collective par un juge en juillet dernier. La plupart des plaintes déposées stipulaient qu'en supprimant l'option « OtherOS » des paramètres de la console « Pour des raisons de sécurité », Sony ne cherchait qu'à servir ses propres intérêts et se protéger du piratage - peine perdue depuis. Sans compter qu'une telle modification semblait en désaccord avec le contrat de vente fixé entre le client et le fabricant au moment de l'achat, un fait qui avait d'ailleurs permis à un acheteur de se faire rembourser une partie du prix de sa console auprès d'Amazon, où il l'avait acheté.

A grand renforts de citations des conditions d'utilisation du PSN et du contrat de licence du logiciel système de la console, SCEA a donc tâché d'étayer son dossier. IGN, qui s'est procuré les documents officiels, cite quelques extraits du dossier : « Ces contrats stipulent expressément que les acheteurs de la PS3 bénéficient d'une licence, et non pas d'une propriété, pour l'utilisation du PSN, et laisse le droit à SCEA de désactiver ou modifier les fonctionnalités logicielles, y compris par le biais de mises à jour du système. Par conséquent, la démarche des plaignants ne peut donc pas aboutir puisque la prétendue altération des fonctionnalités de la PS3, y compris concernant la fonction OtherOS par SCEA est entièrement légale et autorisée ».

Sony complète la motion en détaillant l'usage fait de Linux par les plaignants, dont certains, selon le fabricant, n'utilisaient même pas l'OS. A en croire Sony, visiblement bien informé, un seul des 7 demandeurs utilisait le système d'exploitation « de manière étendue ». Le constructeur indique également que les plaignants n'ont pas été en mesure de fournir de matériel promotionnel réalisé officiellement par Sony pour promouvoir la fonction OtherOS, se contenant de fournir « un amas de citations issues d'articles tiers ».

IGN rapporte que les deux parties seront entendues devant un juge le 4 novembre prochain, et indique également que les plaignants ont fait une demande pour obtenir les documents internes de Sony concernant la suppression de la fonctionnalité au cœur du litige pour déterminer avec précision les raisons de la disparition de l'OtherOS.
Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

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