Le centre vient de rendre une note d'analyse au sujet des jeux vidéo et d'un éventuel besoin de régulation sur les contenus et les pratiques. Le rapport débute sur un constat : 38,8 millions de jeux ont été écoulés en 2009 en France. Un bon chiffre puisque selon la note, « les Français sont parmi les Européens les plus adeptes de ce loisir : 38% déclarent s'y être adonnés lors des six derniers mois ».
La note met alors en avant les risques que suscitent « certains jeux, jugés violents ou choquants, par des jeunes publics sensibles et fragiles ». Une critique qui n'est pas sans rappeler celle qu'avait formulée Nadine Morano, alors secrétaire d'Etat en charge de la Famille, contre le jeu GTA qu'elle considérait violent, amoral et potentiellement addictif. A l'époque, la presse s'était alors étonnée de la voir en photo dans les colonnes du journal Le Parisien, en famille devant le jeu Grand Theft Auto IV...
Pourtant, la note a le mérite de poser le débat et évoque les risques de « dépendance » ou « d'usages déraisonnés et excessifs ». Elle reconnaît même que ces cas « demeurent très rares ». Du coup, elle rappelle le rôle important que jouent les PEGI (Pan European Game Information), sorte de validations des jeux pour un public déterminé en fonction de l'âge (3+, 12, 16, 18+).
Le Centre d'analyse émet donc quelques propositions et souhaite par exemple faire un « rapprochement entre les sites Internet officiels existants en un unique portail de référence sur les jeux vidéo et leurs usages pour en améliorer l'efficacité » ou encore « intensifier le travail de sensibilisation au système PEGI/PEGI Online par le développement d'une campagne d'information du grand public et d'une charte de bonnes pratiques destinée aux distributeurs ».
Enfin l'étude souhaite procéder à une étude épidémiologique à l'échelon national sur l'usage excessif des jeux vidéo. Histoire de voir si tous les joueurs ne sont pas accros.