Joel Weinberg, le président de l'Insolvency Services Group (ISG), a pu approcher les comptes de l'entreprise de cloud gaming. Il a confié à Mercury News que l'entreprise aurait été obligée de mettre la clé sous la porte en quelques jours sans son rachat salvateur. « La société se trouvait dans une situation désespérée. Elle n'avait plus que quelques jours à vivre en termes de trésorerie » a-t-il expliqué. « Quelque chose devait être fait rapidement sinon la fermeture aurait été nette, ça aurait été une catastrophe. »
OnLive croulait sous des dettes estimées entre 30 et 40 millions de dollars, et la fermeture concrète du service aurait notamment entrainé la mise hors ligne des quelque 8 000 serveurs exploités par le service de cloud gaming. En pratique, ces derniers ne servaient pas tous en même temps, puisque OnLive n'aurait jamais passé le cap des 1 800 utilisateurs connectés en même temps : c'est d'ailleurs cette surestimation du trafic qui aurait entraîné les graves problèmes financiers de l'entreprise. Pour autant, une telle situation aurait touché tous les membres du service qui n'auraient alors plus eu accès au catalogue de jeux proposé.
ISG a la tâche d'évaluer le total des actifs d'OnLive, pour tenter de rembourser les dettes du service. Mais la démarche s'annonce compliquée : Joel Weinberg estime que chaque dollar de dette ne pourra être remboursé qu'à hauteur de 5 à 10 cents à la vue de la situation de l'entreprise. Un vrai coup dur pour ce service, qui avait inauguré en 2010 l'ère du cloud gaming sur supports multiples.