USA : une ville du Connecticut rachète les jeux vidéo violents pour les brûler

Audrey Oeillet
Publié le 03 janvier 2013 à 16h56
La ville de Southington, dans le Connecticut, a décidé de partir en guerre contre les jeux vidéo violents : un collectif communautaire a mis en place un programme de rachat en bons-cadeaux des jeux vidéo jugés violents, pour les brûler par la suite.

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Southington est une petite ville située à une cinquantaine de kilomètres de Newton, qui a fait la Une des journaux du monde entier il y a peu en raison d'un massacre survenu dans un établissement scolaire. Un drame qui a relancé pour la énième fois la stigmatisation des jeux vidéo violents, bien que les réelles motivations du tueur demeurent inconnues à ce jour.

La bourgade de 40 000 habitants a pris l'initiative d'organiser, le 12 janvier prochain, un programme de « retour volontaire de jeux vidéo violents » : pour chaque jeu violent rapporté au collectif SouthingtonSOS, qui compte en son sein des membres de la chambre de commerce, des pompiers, le centre YMCA local, des fonctionnaires et des membres de l'église, les habitants de la ville recevront 25 dollars de bons-cadeaux à dépenser dans « d'autres formes de divertissement », comme dans le centre aquatique local.

Le document publié par la municipalité (PDF) précise même que les CD et DVD violents seront également acceptés. L'ensemble de la récolte sera « cassé, jeté dans une poubelle de la ville et probablement incinéré par la suite » a déclaré le surintendant de l'école de la ville, qui supervise l'opération.

Ce dernier ajoute que « l'action du groupe n'est pas destinée à être interprétée une déclaration attestant que les jeux vidéo violents sont à l'origine de la violence survenue à Newton le 14 décembre. » Néanmoins, le discours a en tendance à mettre ce loisir vidéoludique dans le même sac que « l'insuffisance des lois de contrôle des armes, la culture de la violence et une culture de loisirs de la violence » pour justifier la hausse de la criminalité.

Pour le directeur du YMCA local, cette initiative pourrait permettre « aux enfants et aux parents d'avoir une conversation autour de la violence. » Reste désormais à savoir si les habitants de Southington adhéreront à l'initiative : gageons que la ville communiquera sur la question après le 12 janvier, peut-être autour d'un feu de joie...
Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

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