L'affaire courrait depuis juin 2011, et elle a connu sa conclusion mercredi avec la condamnation de Nintendo. Le plaignant, Seijiro Tomita, avait quitté Sony en 2002, après 30 ans passés dans l'entreprise. Il avait alors créé sa propre société, Tomita Technologie, et présenté l'année suivante à Nintendo une technologie de 3D sans lunettes qu'il avait lui-même breveté en mars 2003. C'est ce brevet que l'ingénieur accusait le constructeur nippon d'utiliser sans autorisation.
Nintendo a tenté de faire tomber les accusations de violation de brevet durant la procédure, en affirmant ne pas utiliser tous les aspects de la technologie mise au point par Tomita. Mais cela n'a pas empêché un jury fédéral de condamner Nintendo à 30,2 millions de dollars de dommages et intérêts à verser à Seijoro Tomita, alors que ce dernier en demandait initialement 280 millions - près de 10 dollars sur chaque 3DS vendues.
La firme nippone estime que « ce verdict n'aura aucun impact sur les ventes de Nintendo aux USA, y compris pour la 3DS » et « reste confiant sur le fait que le verdict sera mis de côté ». Une procédure d'appel semble donc à prévoir.