Un amendement à la loi relative à la simplification du droit a été porté par le Gouvernement. Son objectif : rendre obligatoire le système de classification par âge et par risque dans le secteur des jeux vidéo.
Le PEGI : douze ans de classification des jeux vidéo
Cette classification n'est évidemment pas nouvelle et le Pan European Game Information l'a introduite depuis douze ans maintenant. Utilisé dans une trentaine de pays, le PEGI fonctionne sur la base d'un double système de pictogrammes. Le premier se réfère à un âge minimum recommandé pour l'utilisation du jeu en question (3, 7, 12, 16 et 18 ans). Le second ambitionne, lui, de catégoriser en fonction des dangers potentiels (violence, grossièretés, peur, sexe, drogues, jeux de hasard, discrimination, jeu en ligne).Partie intégrante du paysage vidéoludique, le PEGi peut s'enorgueillir d'un bilan de plus de 22 000 jeux classifiés depuis sa création. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les jeux estampillés « 18+ » ne sont pas si nombreux - seulement 6,2 % du total - alors qu'une large part des titres sont classés « 3+ » (45%). Enfin, 14,3% sont « 7+ », 22% sont « 12+ » et 12,5% sont « 16+ ».
Confirmation ou concurrence du PEGI ?
Seulement voilà, le gouvernement semble considérer qu'avec son caractère purement informatif, le PEGI ne va pas assez loin. Il souhaite donc rendre la chose obligatoire et, pour ce faire, il a fait parvenir aux instances européennes un projet de décret allant dans ce sens. Comme l'expliquent nos confrères, après lecture du projet, on voit qu'il est question d'apposer une double série de pictogrammes « sans ambiguïté » : un pour représenter les classes d'âge et l'autre pour la nature des risques.Une double signalétique qui n'est évidemment pas sans rappeler celle employée par le PEGI. Notons tout de même que les choses semblent ici devoir être plus simples : seulement trois seuils d'âge (12, 16 et 18 ans) et trois risques potentiels quand le PEGI en propose respectivement cinq et huit. Se pose donc une question évidente : le gouvernement va-t-il se baser sur le travail et l'expertise du PEGI pour mettre en place sa signalétique ou envisage-t-il de le concurrencer ? La première solution serait évidemment la plus logique, mais nous attendons d'en savoir plus.
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