Par certains aspects, For Honor n'est pas sans rappeler des jeux comme Chivalry ou Mount & Blade. Pour être tout à fait honnête, impossible de situer le jeu d'Ubisoft par rapport à ces deux représentants de la scène indépendante. Une chose est certaine cependant, en proposant des combats à haute teneur en armures de plates, en archers longs et en engins de siège, l'éditeur français reprend à son compte un thème qui a fait ses preuves.
Fracas des épées
Si des représentants de chez Ubisoft ont rapidement confirmé qu'il serait bel et bien question de proposer un mode solo, For Honor ne s'est laissé approcher qu'au travers d'affrontements multijoueur opposant deux équipes de quatre joueurs. Notez d'entrée que ces joueurs peuvent sans problème être incarnés par des humains ou contrôlés par l'intelligence artificielle, on parle alors évidemment de bots.Ces affrontements auront bien sûr différents cadres et différents objectifs, mais pour ce premier aperçu, les choses ont été logiquement limitées : l'unique carte disponible était conçue autour d'un château assiégé alors que l'unique mode impliquait la prise de contrôle de trois zones stratégiques. Ce triple contrôle permet d'engranger des points, et la première équipe arrivée à 1000 points n'a plus qu'à éliminer les derniers combattants adverses pour l'emporter.
Voilà pour la théorie, mais dans la pratique, les choses ne sont pas aussi simples. Tout d'abord, le fait d'arriver à 1000 points n'est pas l'assurance de l'emporter. En effet, tant que les quatre de l'équipe adverse ne sont pas morts, ils peuvent toujours reprendre un ou plusieurs points de contrôle et faire pencher la balance en leur sens.
À la charge !
En outre, pour remplir leur objectif, les quatre joueurs d'une même équipe ne sont pas seuls. Ils peuvent compter sur le soutien d'une infanterie nombreuse, mais particulièrement inefficace : For Honor prend ici des airs de MOBA (dans le style League of Legends par exemple) où l'infanterie fait davantage office de chair à canon que d'auxiliaires dévoués.La piétaille de For Honor n'est bonne qu'à gêner la progression de l'infanterie adverse... mais en réalité ce n'est déjà pas si mal dans la mesure où sur notre carte d'essai, l'affrontement entre les deux lignes d'infanterie est l'enjeu du premier point de contrôle. Dès lors qu'une des lignes est défaite, son camp perd petit à petit la possession d'une des trois zones clefs. Les deux autres se décident de manière plus classique, l'épée à la main.
En effet, comme vous avez pu le voir sur les vidéos de la conférence Ubisoft, For Honor se démarque par le style de ses combats. Le joueur incarne un guerrier médiéval - dans notre exemple seule la classe de chevalier était disponible - et doit utiliser au mieux les compétences à sa disposition.
De l'art de l'esquive
Une bonne part du combat repose sur la position de son personnage par rapport à l'adversaire. Une pression sur L2 permet de se concentrer sur un ennemi donné. Ensuite, il est possible de parer / porter un coup dans trois directions : à gauche, à droite ou en haut. Des marqueurs visuels sont là pour aider les joueurs : ils permettent de mieux lire la position de l'adversaire et d'agir en conséquence pour porter une attaque ou enclencher une parade.Les mouvements de nos chevaliers ne se limitent toutefois pas à cela et il est possible d'effectuer des roulades pour s'écarter d'un seul coup du danger. On peut également courir pour échapper à un ennemi un peu trop pressant. Enfin, un coup d'épaule peut être porté afin de déstabiliser un ennemi un peu trop adepte de la parade : il faut alors lancer une attaque rapide pour profiter de sa déconcentration.
Nos hôtes de chez Ubisoft nous ont expliqué qu'il y avait encore pas mal de subtilités à dévoiler avant la sortie de For Honor prévue sur PC, PS4 et Xbox One en cours d'année 2016. Pour l'heure, nous avons plutôt bien apprécié ce jeu qui change agréablement des combats de « pétoires ». Une remarque toutefois : malgré la question du timing, cette triple gestion des attaques / parades nous a semblé un peu simpliste pour les gros joueurs qui pourraient bien en faire le tour rapidement. Espérons qu'Ubisoft a d'autres atouts dans sa manche.