N'allez surtout pas croire que nous n'apprécions pas la franchise Total War. Au contraire, depuis quinze ans nous en suivons le moindre des opus, regrettant certains lancements moins réussis et louant l'intégration de features clefs. Seulement voilà, après avoir dépeint avec brio de multiples périodes historiques, le studio britannique semblait tourner un peu en rond, se chercher un nouvel élan. Annoncé en décembre dernier, le partenariat avec Games Workshop pourrait bien être l'occasion de se repenser et de donner une seconde jeunesse à la franchise.
Stratégie de campagne et gestion tactique
À la base du gameplay des Total War, on trouve le mariage de deux concepts : The Creative Assembly a effectivement décidé d'associer la gestion d'un royaume / d'un empire via une carte de campagne digne des plus beaux atlas à des batailles tactiques mettant en scène des milliers d'unités. Un mélange des genres qui permet de varier les plaisirs et, en fonction de l'envie du moment, de jouer à deux jeux presque différents.Autant être clair d'entrée, toute la partie stratégique reste pour le moment très mystérieuse : les Britanniques ont sans doute encore beaucoup de choses à travailler à ce niveau avant de la dévoiler de manière plus complète. Tout au plus, nous savons que l'accent sera mis sur la présence de héros qui viendront à la fois remplacer les agents des opus précédents et conduire nos forces sur le champ de bataille. Ces héros sont bien sûr inspirés par les principaux personnages de l'univers Warhammer et nous avons par exemple reconnu l'Empereur Karl-Franz chevauchant Deathclaw ou Grimgor l'Orque noir.
Au bonheur des amateurs de figurines
Puisque The Creative Assembly s'est bien gardé de parler plus que ça de la partie stratégique, c'est - vous vous en doutez - que la partie tactique était à l'honneur. Il aurait de toute façon été criminel de ne pas commencer par ça quand on pense aux milliers de figurines créées par Games Workshop depuis tant d'années. Des figurines qui, dès le lancement de la démo de Total War Warhammer, prennent littéralement vie. On a beau jouer les blasés, découvrir ces chevaliers demigriffons chargeant des lanciers gobelins, le tout, modélisé à la perfection avec une variété incroyable... c'est impressionnant.Tout au long de la démonstration, nous sommes allés de surprise en surprise puisque chacune des créatures représentées, chacune des unités disposées sur le champ de bataille est un plaisir pour les yeux. Les Trolls sont ainsi capables de déverser leur horrible bile sur les adversaires quand l'Arachnarok fonce - quasi inarrêtable - sur les colonnes ennemies. Le puissant steamtank impérial aurait pu être d'un certain secours, si le chamane orque ne l'avait pas mis d'entrée hors d'état de nuire grâce au puissant Pied de Gork, un sortilège heureusement très exigeant.
Voyage au Col du Feu noir
La variété des unités présentes promet d'être tout simplement hallucinante, et The Creative Assembly peut compter sur le soutien de Games Workshop : l'univers Warhammer est titanesque et toutes les factions, toutes les races sont déjà dépeintes avec précision depuis des années. Notre hôte soulignait d'ailleurs ce bonheur pour des graphistes qui peuvent enfin s'en donner à cœur joie : ils ne sont plus obligés de se contenter d'infanteries humaines et peuvent enfin modéliser des créatures aussi variées que répugnantes... sans jamais se départir du niveau de qualité qui a fait leur réputation.Au travers de cette bataille du Col du Feu noir, The Creative Assembly illustre aussi la variété des techniques de combat. Logiquement, tout cela s'inspire des combats de Warhammer et si nous avons déjà évoqué la magie, il nous faut également mentionner la présence d'affrontements aériens. Notre exemple fut bref, mais nous avons pu voir Karl-Franz et son griffon venir terrasser une wyvern surmontée par un seigneur de guerre orque. Dans le même ordre d'idées, les catapultes gobelines permettent de lancer de véritables projectiles vivants que l'on peut contrôler jusqu'à leur destination au travers d'un mini-jeu amusant... quoique largement dispensable.
Enfin, et en attendant d'en savoir plus sur l'opposition entre les différentes races, les arbres de compétences et l'aspect stratégique du jeu, nous avons apprécié que les unités ne soient plus aussi statiques dans leurs rangs. Les choses ne sont pas encore parfaites, mais au travers d'astucieux zooms de notre hôte, nous avons pu voir gobelins et humains sortir légèrement de leur formation au moment des charges adverses par exemple. Bien sûr, nous aurons l'occasion de revenir sur le projet, mais Total War Warhammer semble prendre une excellente direction et venir botter les fesses d'une franchise qui en avait bien besoin ! Sortie prévue « plus tard » exclusivement sur PC.