Plus ou moins abandonné depuis plus de 10 ans, Mordheim était un jeu de stratégie avec figurines situé dans l'univers de Warhammer. Deux joueurs s'y affrontaient au tour par tour : à la tête d'escouades d'une dizaine de figurines, ils devaient simplement mettre en déroute la formation adverse. Plusieurs factions / races y étaient représentées - Humains, Mort-Vivants, Orques, Skavens.. - et de nombreuses compétences permettaient de faire la différence.
Ce concept a été repris à l'identique par les Canadiens de Rogue Factor. Pour Mordheim : City of the Damned, le studio s'est effectivement mis en tête de proposer quatre des principales factions que l'on appelle dans le jeu des warbands. Nous pourrons donc compter sur la présence des Mercenaires Humains de l'Empire, des Skavens du clan Eshin, des Sœurs de Sigmar et du Culte des Possédés. Quatre groupes donc qui pourront être complétés par d'autres si le succès du jeu est au rendez-vous.
« La joyeuse farandole de la mort »
Depuis déjà quelques mois, Mordheim est en accès anticipé sur Steam. Autrement dit, tout un chacun peut d'ores et déjà s'offrir le jeu et ainsi soutenir sa production. L'accès anticipé est la garantie de toujours disposer d'une version bêta jouable pour vérifier les progrès des développeurs et d'une version finale lorsque celle-ci sera commercialisée. S'il est encore tôt pour évaluer la qualité du jeu, les 81% d'évaluations positives Steam (sur 729) constituent un signe très encourageant.À la sortie du jeu - prévue avant la fin de l'année - nous devrions pouvoir compter sur quatre campagnes de deux actes chacune, une par faction en présence. Des campagnes qui doivent permettre de voir son warband progresser, gagner en puissance et en expérience à mesure que les scénarios se déploient. Notez bien que Mordheim ne se limitera évidemment pas au seul mode de jeu en solitaire et un multijoueur particulièrement complet est également au programme.
Ces deux modes fonctionneront toutefois un peu de la même manière dès lors que l'on est sur le champ de bataille. Là, il convient de gérer au mieux son warband, en fonction de la nature des adversaires et de leurs actions, mais aussi selon le terrain retenu : les environnements recèlent des pièges et des topographies sensiblement différentes qui nécessitent forcément un petit temps d'adaptation.
« Que la chair est bonne »
Lorsque la bataille est lancée, on se rapproche un peu d'un XCOM. Tout s'organise effectivement autour de la barre d'initiative qui détermine l'ordre d'action de chacune des unités en présence. En fonction de cette initiative et des points dont elle dispose, l'unité pourra se déplacer plus ou moins loin et exécuter une ou plusieurs actions. Selon le cas, il sera ainsi possible de lancer des sorts offensifs ou défensifs, poignarder des ennemis dans le dos, grimper à des échelles, se laisser tomber, activer des pièges...Dans Mordheim l'emporter n'est pas une fin en soi, il faut aussi le faire dans les meilleures conditions. Une carte explorée de fond en comble aura effectivement pu révéler des pierres magiques bien pratiques. Engranger un maximum d'expérience n'est pas davantage à négliger : une unité vétéran est bien plus efficace d'un noob. Enfin, il faut éviter les pertes : la mort d'une unité - et plus encore d'un vétéran - est une catastrophe, mais devoir faire un estropié / mutilé n'est pas forcément plus souhaitable.
Il conviendra bien sûr de vérifier l'intérêt tactique des différentes cartes imaginées par les développeurs de Rogue Factor, mais de ce que nous avons pu en voir, l'ensemble paraît remarquablement bien conçu. Pour ne rien gâcher, le studio insiste sur la génération procédurale des cartes multijoueur et de nombreuses classes de créatures pour varier les affrontements. Entre Mordheim et XCOM 2, on peut dire que les tacticiens sur PC seront gâtés en fin d'année !