À la suite de mystérieux problèmes techniques, l'expédition scientifique à laquelle participait le jeune Taylor tourne à la catastrophe. Son vaisseau se crashe sur une planète inconnue et il semble devoir être le seul survivant. Complètement démuni, il n'est pas loin de paniquer quand il parvient à entrer en contact avec de potentiels secours.
il vient en fait de communiquer avec le joueur qui peut échanger avec lui au travers de sa tablette ou de son téléphone portable. Lifeline repose alors sur les notifications de l'appareil pour faire communiquer Taylor et le joueur. Au fur et à mesure de sa progression, l'astronaute nous envoie des précisions sur ce qu'il découvre, sur ce qu'il explore et, « en échange », nous l'aidons à prendre des décisions.
Faut-il appuyer sur ce bouton ? Est-il judicieux d'ouvrir cette porte ? En début de partie, ces choix peuvent paraître anodins, mais très vite, les choses prennent une tournure plus dramatique et un véritable suspens se met en place. En effet, il faut souvent attendre plusieurs minutes avant de voir le résultat des « ordres » que l'on a donné à Taylor.
Des minutes pendant lesquelles, on a tout le temps de repenser à cette décision et à ses possibles conséquences ! Dans le même ordre d'idées, Taylor prend parfois du temps pour lui - lorsqu'il se repose par exemple - mais il n'est toutefois pas question d'un véritable temps réel puisque le jeu se met « en pause » dès lors que le joueur doit faire un choix.
En définitive, Lifeline réussit un joli tour de force en parvenant à nous plonger dans cette histoire toute simple et sans aucun artifice graphique. Techniquement, le jeu n'est qu'une aventure textuelle agrémentée d'une petite musique, mais on se lie très vite à Taylor.
L'écriture est particulièrement réussie et le scénario varie joliment le rythme avec une accélération manifeste sur la fin de la partie. Du fait des différents choix laissés au joueur, Lifeline profite d'une certaine rejouabilité, mais souffre malgré tout de deux défauts. Tout d'abord, les monologues de Taylor peuvent parfois être un peu longs, mais surtout, ils ne sont en français que sur iOS : il faut maîtriser l'anglais pour en profiter sur Android.
Immersif à souhait et bien écrit, Lifeline reste une très bonne surprise qui mérite amplement l'euro presque symbolique demandé par le studio 3 Minutes Games.