Disponible depuis le 24 octobre dernier, Civilization : Beyond Earth s'inspire évidemment de la franchise imaginée par Sid Meier. En ce sens, il nous propose de prendre en main la destinée d'un peuple en le faisant prospérer sur de nombreux aspects : économique, scientifique, militaire... Il s'agit donc de ce que les habitués appellent un 4X, mais Beyond Earth se démarque des précédents Civilization par son orientation futuriste. La science-fiction s'est gentiment invitée dans le jeu et le développement se fait sur une planète très éloignée de la Terre. Au final, il ressemble davantage à un spin off déjà ancien, Alpha Centauri.
« It's always summer, under the sea »
Capitalisant sur le succès de Beyond Earth, Firaxis a donc annoncé en avril dernier Rising Tide. Ce titre n'est pas innocent et la caractéristique principale de cette extension est la colonisation des océans. Les villes maritimes fonctionnent de la même manière que les cités terrestres, à ceci près qu'il est possible de les déplacer... quoique très lentement. Bien sûr, elles peuvent aussi compter sur des ressources inédites et sur de nouvelles unités afin d'enrichir les mécanismes du jeu de base. Il nous faut vérifier cela sur de plus longues sessions - nous étions limités à 150 tours par partie - mais les priorités des joueurs changent sensiblement.Pour entrer davantage dans le détail de ce changement majeur, notons que de nouvelles cartes - bien plus maritimes - font leur apparition. Précisons également que le développement de villes sur la mer ne se fait plus tout à fait de la même manière : il faut acheter les terrains adjacents ou déplacer la cité pour qu'elle puisse contrôler d'autres cases de la carte. Mieux, la gestion des déplacements d'unités est considérablement différente sur Rising Tide puisque sur l'eau, on n'a pas besoin... de route. En réalité, c'est tout la progression de notre empire, tout le processus de développement qui s'en trouve modifié.
« La diplomatie sans les armes, c'est la musique sans les instruments »
Avec la colonisation des océans, la phase d'exploration du jeu prend évidemment une dimension différente : on ne parcourt plus seulement les mers pour gagner du temps, on le fait pour gagner en puissance. Un autre élément vient renforcer l'exploration : la présence d'artefacts. On peut dénicher ces derniers un peu partout sur la carte et leur intérêt vient de leur démantèlement. En effet, on peut le faire avec un artefact seul pour obtenir un petit bonus rapide, mais on peut et surtout attendre d'avoir plusieurs artefacts. Là, diverses combinaisons deviennent possibles et les bonus sont alors beaucoup plus intéressants !Cela dit, le véritable changement que les fans de Beyond Earth attendaient concernait la diplomatie, considérée comme oubliée par les développeurs du jeu de base. Dans Rising Tide, on profite donc de points de diplomatie qui sont à gérer comme une ressource. On peut en obtenir au travers de certaines constructions, mais plus généralement en signant des accords de coopération avec les autres factions. Ces points définissent en quelque sorte notre influence dans le concert des nations et plus cette influence est élevée plus il sera possible d'impressionner les autres : cela se traduira surtout par des négociations largement facilitées.
De ce que nous avons pu voir, il semble que deux éléments influencent particulièrement les autres factions : soit elles ont peur de nous du fait de la puissance de notre armée par exemple, soit elles nous respectent grâce aux multiples accords que nous passés et honorés par le passé. Cela dit, les points de diplomatie ne se limitent pas à ce seul usage et ils peuvent être dépensés pour ajouter des traits de personnalité au leader de notre faction. Impossible de résumer ici tous les traits imaginés par Firaxis, mais disons qu'ils sont l'occasion de bonus dans tous les domaines du jeu : une augmentation de la production industrielle des cités ou une santé générale plus importante par exemple.