Il semblerait que le succès du premier volet, les nombreuses séries dérivées et les non moins nombreuses imitations n'aient pas eu raison de la saga Angry Birds. Rovio, éditeur du titre original, vient en effet d'annoncer avoir enregistré plus de 20 millions de téléchargements pour Angry Birds 2, sorti le 30 juillet dernier sur les plateformes Android et iOS. Il avait fallu neuf mois au premier volet pour générer de tels volumes après sa sortie, en 2010.
D'après Rovio, le jeu s'est hissé en première position des classements sur l'App Store dans plus de cent pays, et génère déjà d'impressionnantes statistiques : 300 millions de niveaux joués pour 1,4 milliard de lancers d'oiseaux recensés, le tout en seulement en sept jours. Rovio se félicite de ce démarrage exceptionnel et souligne que celui-ci profite de l'engouement de la Chine, où il s'est adjoint les services d'un puissant éditeur local, Kunlun, de façon à assurer la diffusion de son titre.
Quelles sont les clés du succès ? Dans un premier temps, Angry Birds 2 profite de sa gratuité de façade, puisque le jeu est accessible sans bourse délier. Au cours de la progression, le joueur se verra toutefois rapidement incité à passer à la caisse s'il souhaite avancer à son rythme au sein des niveaux.
Les mécaniques varient ici quelque peu de celles de la série originelle où les achats étaient possibles, mais non forcés. Rovio adopte en effet ici la stratégie bien éprouvée de jeux comme Clash of Clans, qui ne facturent pas des niveaux ou des objets virtuels mais l'impatience du joueur (on paie pour ne pas avoir à attendre).
L'autre grande force d'Angry Birds, c'est bien sûr la puissance de la licence, pourtant déclinée à l'envi sur tous les supports depuis la sortie du premier volet. Sur Wikipedia, on recense ainsi la bagatelle de treize titres intermédiaires entre les versions 1 et 2 du jeu de Rovio, qui a par ailleurs donné lieu à d'innombrables produits dérivés et même à une série TV pour enfants... qui devrait elle-même finir par donner naissance à un film, début 2016.
Rapidement testé, le jeu respecte le principe fondateur de la série, à savoir la destruction de cibles à l'aide d'oiseaux lancés dans des puzzles balistiques, avec une patte graphique toujours bien reconnaissable, et diverses nouveautés de gameplay visant à renouveler l'expérience. Bien qu'un brin éculée et désormais assortie de contraintes visant à pousser les micro-transactions, la recette semble toujours fonctionner : le jeu écope en effet de notes positives sur les deux plateformes qui l'hébergent aujourd'hui (4/5 chez Apple, 4,5/5 chez Google).
