Le jeune homme de 21 ans responsable de la fuite des premières informations au sujet de la Nintendo Switch, alors encore confidentielles, a été appréhendé par la police et sera bientôt jugé.
Il ne le sera cependant pas seulement pour ses indiscrétions, loin s'en faut.
La folie des grandeurs
Ryan Hernandez a connu son heure de gloire en 2016 lorsque, avec l'aide d'un ami, il était parvenu à mettre la main sur l'accréditation d'un employé de Nintendo, s'emparant alors de documents confidentiels à propos de sa console, encore non annoncée à l'époque, la Switch. Appréhendé une première fois en 2017 après que la police ait fait irruption au domicile de ses parents, le jeune homme avait déclaré avoir pris conscience de la gravité des accusations portées contre lui ainsi que de leurs possibles conséquences judiciaires. Il s'était alors engagé à ne plus jamais recommencer. Classique. Pourtant, il n'aura pas fallu attendre longtemps pour le voir récidiver.L'année suivante le voilà de retour aux affaires. Cette fois, le jeune hacker voit plus grand. Il lance un groupe Discord rassemblant d'autres hackers, lesquels s'échangent des trouvailles sur de possibles vulnérabilités des infrastructures réseaux de Nintendo, lui-même faisant étalage de ses dernières indiscrétions. Et comme si cela ne suffisait pas il s'en vante même sur Twitter, comme si le souvenir de sa précédente interpellation s'était évanoui. Grossière erreur.
L'arbre qui cachait la forêt
Il n'en faudra pas plus à la police américaine pour s'intéresser à nouveau au cas de Ryan Hernandez. En 2019, les forces de l'ordre décident de mener une nouvelle perquisition chez lui, cette fois beaucoup plus poussée et n'omettant aucune preuve. Elles saisissent alors tout son matériel et découvrent, en plus du fruit de ses incursions sur les serveurs de Nintendo, quantité de photos et vidéos pédopornographiques. Un bon millier de fichiers, négligemment classés dans un dossier baptisé « Bad Stuff ».Ryan Hernandez fait désormais face à une peine pouvant aller jusqu'à 25 ans de prison, si le juge en charge de l'affaire le décide. Mais puisque lui et ses avocats ont décidé de plaider coupables pour ces deux crimes, le procureur recommande une peine de trois ans de prison. En attendant que son jugement ne soit rendu, le jeune homme devra d'ores et déjà s'acquitter de la somme de 259 323 dollars auprès de Nintendo, en réparation du préjudice subi, et être inscrit au registre des délinquants sexuels, comme le prévoit la justice américaine en de pareils cas.
Source : Kotaku