À l'instar de certains clubs de football, les sports automobiles dématérialisent leurs compétitions

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 24 mars 2020 à 08h27
iRacing - The Replacements 100
© Podium eSports / iRacing

Vous aimez le sport ? Nous aussi ! Mais les mesures sanitaires prises dans de nombreux pays entraînent l'annulation des grandes compétitions, comme elles rendent difficile, par ailleurs, la pratique d'une activité physique régulière à l'extérieur.

L'annulation, la suspension, ou le report des grands événements sportifs génère néanmoins la croissance d'un autre secteur, celui de l'e-sport !


Le jeu vidéo comme substitut

Certains d'entre vous ont peut-être commencé à prendre sérieusement en considération les dommages collatéraux de l'épidémie de coronavirus lorsque les grandes compétitions sportives, telle que la Ligue des Champions, ont commencé à se jouer à huis clos, avant d'être suspendues, reportées, voir carrément annulées.

Tennis, cyclisme, basket, football, rugby, sports mécaniques, aucun événement n'est vraiment épargné de cette crise sanitaire mondiale. Pour faire face au confinement, certaines organisations et associations sportives font preuve d'initiative en déplaçant les compétitions vers un autre support, virtuel.

CANAL + n'a par exemple pas lésiné, en organisant dimanche soir la rencontre virtuelle, sur FIFA 20, entre le PSG et l'OM, après avoir diffusé un best of du fameux classico qui agite le championnat de football français depuis des décennies. Des initiatives similaires ont vu le jour, notamment entre 18 des 20 clubs de la Liga Santander (les deux clubs qui n'ont pas participé étant sponsorisés par Konami et son « Pro Evolution Soccer »), ou encore sur Football Manager 2020 pour le championnat français de National. Comme nous pouvons le voir, le secteur du football profite donc d'un écosystème vidéoludique déjà bien en place et qui saura certainement exploiter cet élan en période de confinement.

Toutefois, le football n'est pas le seul sport transposé au virtuel qui attire inéluctablement les organisateurs et les amateurs. L'exemple des sports mécaniques outre-Atlantique est assez frappant, avec des compétitions virtuelles qui remportent actuellement un franc-succès, bien plus que ce à quoi s'attendaient les organisateurs.


F1, NASCAR et IndyCar : les jeux de simulation automobiles ont le vent en poupe

Après la suspension des courses automobiles qui a touché les principales compétitions américaines la semaine dernière, les organisateurs ont rapidement su rebondir sur le support virtuel et proposer une alternative aux fans de NASCAR , F1 et IndyCar, comme aux pilotes.

Le secteur des sports automobiles possède en effet un indéniable avantage par rapport à d'autres sports : bon nombre de pilotes concurrent déjà au sein de championnats en ligne. Parker Kligerman, célèbre pilote de NASCAR, explique dans les colonnes de The Verge que les courses de simulation demandent, à quelques exceptions près, des compétences similaires à la pratique réelle de ce sport. Le champion met en relief ces propos en déclarant : « Si un enfant bat LeBron James sur NBA 2K, cela ne signifie pas qu'il va pouvoir le remplacer sur le terrain [ ... ] mais si quelqu'un me bat à une course, ou William Byron ? Alors il pourrait très bien transposer ça dans une vraie voiture, s'il avait la chance d'y monter ».



Le réalisme et la difficulté des jeux de simulation automobile semblent ici apporter une réelle continuité à ce secteur à l'arrêt aux États-Unis. Le NASCAR a ainsi mis en place une compétition nommée « The Replacements 100 » sur le jeu iRacing, une initiative suivie de près par la Formule 1 avec le « Not the AUS GP » mis en place par Veloce Esports sur le jeu F1 2019 ; le secteur de la F1 a par ailleurs annoncé une série de grands prix virtuels pour remplacer les courses annulées.

L'IndyCar, un championnat très suivi par les Américains, organise également une série de courses sur iRacing, elle débutera à partir de 28 mars 2020.

Il semblerait que la NASCAR ait donné le ton sur ce que sera la suite des différents championnats et compétitions de sports automobiles aux États-Unis cette année, alors que la propagation du coronavirus s'accélère sur son continent. Le succès rencontré sur Twitch et YouTube, avec notamment près de 300 000 spectateurs sur le stream des Coca Cola Racing Series mardi dernier et 175 000 sur le stream F1 de Lando Norris, souffle un nouveau vent sur la scène des jeux de simulation.

Source : The Verge
Matthieu Legouge
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