Depuis ses débuts en 2009, la série des Batman Arkham nous propose systématiquement des versions PC dignes de ce nom, qui ne se contentent pas de répliquer les moutures destinées aux consoles. Qu'il s'agisse de stéréoscopie, d'effets physiques ou de compatibilité DirectX 11, de nombreux raffinements technologiques sont à chaque fois mis en avant. C'est une nouvelle fois le cas avec Batman Arkham Origins, que nous allons donc étudier de plus près.
Et l'examen commence plutôt bien, puisque le nouveau Batman se débarrasse de tous les systèmes de sécurité qui plombaient l'expérience Batman Arkham City. Précédant la fermeture officielle de Games For Windows Live prévue pour juillet 2014, la série abandonne purement et simplement le fameux (et fumeux) service de Microsoft. Il en va de même pour la protection SecuROM, qui oblige les détenteurs d'une version physique à laisser le disque en permanence dans le lecteur de leur PC. En conséquence : des trois systèmes de protection redondants qui surprotégeaient Batman Arkham City, il ne subsiste plus que Steamworks.
La version PC de Batman Arkham Origins n'est donc activable que sur Steam et, en échange de l'impossibilité de revendre leur bien, les joueurs ont droit aux succès Steam ou encore à l'enregistrement automatique des sauvegardes sur le cloud. Pour que la fête soit vraiment complète, Warner Bros Games a également supprimé le 19 octobre dernier SecuROM et GFWL des versions PC de Batman Arkham Asylum et Batman Arkham City. Mieux encore : depuis ce jour, les possesseurs du second épisode ont vu leur version Steam de base être automatiquement transformée en une édition Game of the Year, qui contient notamment tous les contenus téléchargeables disponibles pour le jeu.
S'il est encore trop tôt pour savoir si un même geste de générosité sera appliqué un jour à Batman Arkham Origins, la disparition de certains problèmes techniques nous donne une raison supplémentaire de nous réjouir. En effet, contrairement à Batman Arkham City qui multipliait les problèmes de performances, voire de compatibilité, le jeu sort cette fois dans une version pleinement fonctionnelle pour la plupart des joueurs. Si vous rencontrez un problème important, la solution sera peut-être plutôt à chercher du côté de votre configuration que du jeu. Pour autant, il reste beaucoup de choses à dire sur Batman Arkham Origins, qui met en avant divers raffinements graphiques. Nous allons donc vous les présenter, évoquer les configurations recommandées, étudier en détail chaque paramètre graphique proposé dans les options, et enfin vous donner quelques astuces utiles.
L'arrivée des consoles de nouvelle génération entraîne une montée en puissance générale pour toute l'industrie du jeu vidéo. Le PC, qui évolue pourtant de manière plus régulière, est également concerné du fait de la généralisation du développement multiplateforme. En 2014, nous profiterons donc d'une nouvelle génération de moteurs graphiques, portée par l'Unreal Engine, actuel leader. Et d'ici un an ou deux, absolument tous les titres AAA adeptes du moteur d'Epic Games seront passés à la prometteuse version 4.
Batman Arkham Origins est donc l'un des derniers gros jeux à utiliser l'Unreal Engine 3. Ses nouveaux développeurs (les studios Rocksteady ont laissé la place à Warner Bros Games Montréal) profitent dès lors d'une version aboutie du moteur, des différentes améliorations qui lui ont été apportées au fil des années, ainsi que d'un panel d'outils ayant déjà fait leurs preuves.
Unreal Engine & Cie
C'est ainsi qu'au lancement du jeu on peut apercevoir une petite dizaine de logos, correspondant aux différents logiciels utilisés pour concevoir l'aventure. Si tous ont contribué au processus d'élaboration du jeu, on remarquera tout de même que certains sont plus connus que d'autres. Notamment l'Unreal Engine lui-même et le PhysX de NVIDIA. Pour faciliter le travail des plus curieux d'entre vous, nous vous révélons à quoi correspondent les autres.Simplygon
Dans une scène 3D, plus un objet se trouve loin de l'observateur, moins il est nécessaire d'utiliser un modèle détaillé, c'est à dire riche en polygones et donc gourmand en puissance de calcul. Simplygon permet d'automatiser la création des différents niveaux de détails (LOD) des modèles 3D.
Fireteam
Cette API s'interface directement avec l'Unreal Engine 3 et offre une solution complète de gestion des fonctionnalités online (matchmaking, liste d'amis, statistiques, transactions monétaires...). Batman Arkham Origins en fait usage pour son mode multijoueurs, absent des autres épisodes de la saga.
FaceFX
Cet outil est dédié à la synchronisation des animations faciales avec des fichiers audio donnés. Il permet aux personnages d'avoir des mouvements de bouche cohérents avec les sons qui sont censés en sortir.
Autodesk Gameware Scaleform
En se basant sur le fameux Flash d'Adobe, Scaleform permet la création rapide de menus et de différents éléments d'interface pour les jeux vidéo. Eléments 2D, éléments 3D, textures animées et vidéos sont supportées par cet outil.
Monotype Imaging
Pas uniquement dévolue au marché du jeu vidéo, la compagnie Monotype Imaging est spécialisée dans la création de polices. Elle possède d'ailleurs les bien connues Arial, Helvetica ou Times New Roman.
Telemetry
Pour détecter les moments du jeu où le framerate chute de manière excessive, et pouvoir ainsi optimiser le code, les développeurs utilisent des outils de visualisation de performances tels que Telemetry.
Wwise
Cette solution dédiée au son regroupe un outil de création et un moteur audio, pour que les développeurs puissent mixer et modifier les sons directement depuis le moteur du jeu. En l'occurrence, l'Unreal Engine 3.
Des graphismes toujours plus avancés
Même si le moteur de Batman Arkham Origins est en très grande partie identique à celui des épisodes précédents, on peut tout de même noter la présence de nouveaux algorithmes, et de quelques fonctionnalités parfaitement dans l'air du temps.Résolution 4K
Prêt pour l'avenir, Batman Arkham Origins supporte de manière native le 4K, soit une résolution de 3840 x 2160 pixels. Si les rares possesseurs d'écrans 4K s'en réjouiront, ils ne seront pas les seuls. Des chiffres aussi élevés raviront également les amateurs de downsampling, cette technique consistant à faire tourner un jeu dans une résolution "trop élevée" pour ensuite la réduire à la résolution native de l'écran, et ainsi éliminer de manière naturelle les effets d'aliasing.
Particle Shadow Mapping (PhysX)
Le jeu supportant les effets Physx hardware, nous reviendrons plus loin et de manière détaillée sur ce que cette option apporte en pratique. Mais d'un point de vue plus théorique, on peut d'ores et déjà remarquer que Batman Arkham Origins met à profit un nouvel algorithme, intitulé PSM (pour Particle Shadow Mapping). Grâce à ce PSM, certaines particules projettent leurs ombres les unes sur les autres. Ainsi, les volumes de fumée paraissent plus denses et plus réalistes.
HBAO+
L'occlusion ambiante, qui permet notamment de renforcer les ombres aux endroits où différentes surfaces se rencontrent, est naturellement supportée par Batman Arkham Origins. Mais en plus de l'algorithme HBAO de base, il est possible de sélectionner la version HBAO+ développée par NVIDIA et réservée à DirectX 11. Cette version est plus rapide, plus détaillée, et dépourvue de l'effet de halo noir qu'on aperçoit parfois dans certains jeux (Far Cry 3 notamment).
3D Vision
Certes, le support de la stéréoscopie n'est plus vraiment une nouveauté de nos jours. Mais tous les jeux ne sont pas encore suffisamment parfaits en "3D relief" pour avoir droit à la mention ultime dans les pilotes NVIDIA. Comme ses deux prédécesseurs, Batman Arkham Origins fait partie des rares élus et se voit donc estampillé, non pas "Bon", ni "Excellent", mais "Compatible 3D Vision".En pratique, on constate effectivement qu'aucun problème ne vient entacher l'expérience 3D, qui se manifeste par un effet de profondeur permanent et convaincant (hors cinématiques en vidéo), ainsi que des effets de "sortie d'écran" occasionnels (flocons de neige et particules diverses, personnages ou éléments de décors sous certains angles de caméra...)
Les configurations éditeur
Configuration minimum | Configuration recommandée | |
Système d'exploitation | Windows Vista, 7 et 8 / 32 bit | Windows Vista, 7 et 8 / 64 bit |
Processeur | Intel Core 2 Duo 2,4 GHz / AMD Athlon X2 2,8 GHz | Intel Core i5-750, 2.67 GHz / AMD Phenom II X4 965, 3.4 GHz |
Mémoire vive | 2 Go | 4 Go |
Carte graphique | NVIDIA GeForce 8800 GTS / AMD Radeon HD 3850 | NVIDIA GeForce GTX 560 / AMD Radeon HD 6950 |
DirectX | Version 10 | Version 11 |
Espace disque | 20 Go d'espace libre | 20 Go d'espace libre |
C'est désormais la règle plus que l'exception : Batman Arkham Origins fait l'impasse sur DirectX 9, et donc sur Windows XP. Si les effets DirectX 11 risquent de mettre à mal les configurations les plus légères, la configuration demandée pour profiter du jeu en DirectX 10 reste très raisonnable. La GeForce 8800 GTS et la Radeon HD 3850 sont en effet sorties il y a déjà six ans !
Test express de votre PC
Pour savoir facilement et rapidement si vous pourrez faire tourner Batman Arkham Origins, n'hésitez pas à utiliser les sites capables d'évaluer le comportement de votre machine par rapport aux configurations préconisées par l'éditeur.Le site Can You Run it? propose par exemple ce service. Une fois sur la page principale, choisissez Batman Arkham Origins dans la liste déroulante puis cliquez sur le bouton de lancement. Après avoir accepté l'exécution du composant Java nécessaire à la récolte d'informations sur votre configuration, un comparatif avec les configurations minimum et recommandée par l'éditeur s'affichera. Le code couleur vert/rouge vous alertera immédiatement sur les éléments de votre PC pouvant se montrer insuffisants.
Le service Game-o-Meter utilise lui aussi les recommandations officielles de l'éditeur, mais il les compare avec votre machine de manière un peu moins théorique. Grâce à la base de données 3DMark qui répertorie plus de 20 millions de benchs, l'utilitaire SystemInfo de Futuremark estime la puissance de votre PC ainsi que celle des configurations minimum et recommandée. Les résultats sont alors plus précis qu'une simple succession de oui/non, puisqu'ils prennent la forme de trois barres de performances horizontales (une pour le processeur, une pour la carte graphique, et une générale). Une bonne manière de voir instantanément si l'on dépasse de justesse les recommandations ou si l'on se situe loin devant.
Notre configuration de test
- Processeur Intel Core i7 930 (2,8 GHz)
- Mémoire vive 6 Go DDR3
- Carte graphique NVIDIA GeForce GTX 680 2 Go
- SSD Corsair Nova V128
- Système d'exploitation : Windows 7 64 bits
- Pilotes graphiques : GeForce 331.65
En choisissant une résolution de 1920 x 1080 pixels et en poussant absolument tous les paramètres graphiques au maximum (y compris PhysX et les différents effets DirectX 11), notre configuration de test est restée en moyenne autour de 55 images par seconde, dépassant parfois les 70 et ne descendant quasiment jamais en dessous de 40, même dans les scènes les plus chargées. Les configurations plus raisonnables n'ont donc aucun souci à se faire : en baissant certains paramètres, elles pourront elles aussi obtenir une très grande fluidité.Dans Batman Arkham City, les paramètres graphiques n'étaient accessibles que depuis le menu de lancement du jeu. Cette fois, on peut y accéder directement depuis le jeu lui-même ( ce qui est à la fois plus logique et plus pratique) via l'entrée "Options graphiques".
Plein écran
Rudimentaire, cette option ne laisse le choix qu'entre le mode fenêtré et le mode plein écran. Elle ne propose donc pas de mode "plein écran fenêtré" comme on peut le voir dans d'autres jeux. Les combinaisons de touches Alt+Tab (pour basculer rapidement vers le bureau) et Alt+Entrée (pour alterner entre le mode plein écran et le mode fenêtré) sont pleinement supportées et ne provoquent aucun plantage ou bug graphique.Résolution
Choisissez ici votre résolution de prédilection, de préférence celle correspondant à la résolution native de votre écran. Notons au passage que le jeu gère le format 16/10 (et pas seulement 16/9) et rappelons qu'il supporte de manière native la résolution 4K (3840 x 2160).Synchronisation verticale
Activez la synchronisation verticale si vous constatez de forts effets de tearing (image qui paraît découpée en plusieurs bandes pendant un instant). Dans le cas contraire, laissez-la désactivée pour ne pas tomber à 30 images par seconde lorsque le jeu affichera entre 30 et 60 images par seconde.Anti-aliasing
On attaque les choses sérieuses avec l'option d'anti-aliasing, qui propose pas moins de huit choix (désactivation totale, trois MSAA, deux FXAA, deux TXAA). Pour rappel, le MSAA est l'algorithme d'anticrénelage de référence. Le FXAA est moins gourmand mais offre une qualité de lissage également un peu moindre. Enfin, contrairement à ses deux prédécesseurs, le TXAA n'est pas un filtre appliqué après le rendu de l'image mais pendant son calcul. Il doit être intégré directement dans le moteur des jeux (c'est le cas ici) et il combine du MSAA avec un filtre temporel afin de limiter les effets d'aliasing qui apparaissent plus particulièrement lors des mouvements.Qualité visuelle
Performances
Désactivé | MSAA 2X | MSAA 4X | MSAA 8X | FXAA Bas | FXAA Elevé | TXAA Bas | TXAA Elevé |
89 ips | 78 ips | 69 ips | 53 ips | 88 ips | 85 ips | 69 ips | 61 ips |
Si tous les algorithmes proposés lissent efficacement l'image, on remarquera que le FXAA n'entame quasiment pas les performances. Le choix FXAA Elevé semble donc le meilleur pour les petites configs. Les plus puissantes pourront se tourner vers le gourmand MSAA 8X, tandis que les utilisateurs à la recherche d'un bon compromis porteront leur dévolu sur le TXAA. A noter qu'il pourront également rajouter du FXAA par dessus le TXAA, en l'activant directement dans les pilotes graphiques.
Détails géométriques
L'activation des "détails géométriques" (autrement dit, de la tessellation) influe sur deux points précis du jeu : la cape de Batman (qu'on voit la plupart du temps de dos) et les traces dans la neige (ce qui tombe bien, puisque le jeu se déroule en plein hiver). Dans le premier cas, la géométrie supplémentaire augmente les plis de la cape, qui gagne ainsi en relief. Dans le second, elle augmente l'effet de profondeur des traces de pas ainsi que les ondulations des surfaces neigeuses les plus épaisses.Ombres dynamiques
En désactivant totalement les ombres, on perd énormément en réalisme et en ambiance (surtout dans un jeu comme Batman) et on ne gagne pas énormément en performances. La perte en images par seconde est nettement plus sensible entre la qualité "Normale" et celle "DX11 Amélioré", ce qui s'explique par la gestion plus précise des ombres. En DirectX 11, plus une ombre est éloignée de la forme qui la projette, plus ses bords sont adoucis.Ombres | Non | Normale | DX11 Amélioré |
Images par seconde | 75 ips | 71 ips | 63 ips |
Flou cinétique
Activez ou désactivez ici l'effet de flou appliqué aux mouvements de caméra rapides. La décision dépend uniquement de votre goût, car le framerate ne semble pas impacté par ce paramètre. Dans tous les cas, sachez que l'effet est léger et qu'il se remarque bien plus sur notre capture d'écran que sur les images en mouvement.Profondeur de champ
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, désactiver la profondeur de champ n'élimine pas tout effet de flou. Cela supprime uniquement le flou qui apparaît brièvement lors du coup final d'un combat. En termes de performances comme de visuel, c'est donc totalement anecdotique. En revanche le passage du réglage "Normale" à "DX11 amélioré" est un peu plus important, même si l'effet reste ponctuel puisque cantonné aux moments où l'on zoome ou bien ceux où on utilise le séquenceur cryptographique. L'effet de profondeur de champ par défaut se voit alors remplacé par le NVDOF de NVIDIA, qui offre un flou plus prononcé et affiche différemment les éléments lumineux qui se trouvent en arrière-plan. Attention, ce raffinement a un impact important sur le framerate puisqu'on peut passer par exemple de 70 à 55 images par seconde ou encore de 60 à 40. Mais, une nouvelle fois, il faut garder à l'esprit que l'effet est ponctuel et que le framerate moyen du jeu ne s'en trouve donc quasiment pas changé. Si vous ne ressentez pas de ralentissement particulier à ces moments précis, inutile de diminuer le réglage.Distorsion
L'effet de distorsion, qui déforme une petite partie de l'image, est visible lors de certaines explosions ou certains impacts. Ponctuel, il n'a guère d'influence sur le framerate général. A ne désactiver que si vous constatez des ralentissements systématiquement liés à cet effet.Lumières parasites
Ce paramètre correspond aux "lens flares" que l'on a l'habitude de voir au cinéma. Ces artefacts visuels, indésirables en théorie, proviennent de la réfraction de la lumière sur les lentilles des appareils vidéo. Il est tellement rentré dans l'inconscient des spectateurs que les développeurs de jeux vidéo ne peuvent s'empêcher d'en coller un peu partout. L'activation ou non de cette option est uniquement une question de goût, et pas une question de performances.Rayons de lumière
Là encore, ce paramètre n'influe quasiment pas sur les performances. Il permet d'afficher des rayons divergents lorsqu'un objet ou un personnage se trouve entre la caméra et une source lumineuse importante.Reflets
Selon le type de surfaces réfléchissantes (sol légèrement luisant ou grande étendue d'eau), les reflets sont plus ou moins remarquables. Dans tous les cas, l'impact sur les performances n'est pas assez élevé pour qu'on se prive de cet effet, qui ajoute sensiblement au réalisme des scènes représentées.Reflets | Non | Oui |
Images par seconde | 79 | 76 |
Occlusion ambiante
L'occlusion ambiante peut être désactivée, réglée sur un algorithme d'HBAO (Horizon-Based Ambient Occlusion ) classique, ou passée en mode DX11 Amélioré, qui correspond à l'algorithme HBAO+ de NVIDIA. Chaque palier permet d'obtenir une image plus contrastée, avec des zones d'ombre renforcées. Mais cela a un coût en terme de performances. Avec l'anti-aliasing et les effets PhysX, le réglage HBAO fait partie des premières choses à diminuer si le jeu manque de fluidité sur votre config.Occlusion Ambiante | Non | Normale | DX11 Amélioré |
Images par seconde | 92 ips | 88 ips | 74 ips |
Accélération matérielle PhysX
Les effets PhysX peuvent être désactivés, réglés sur la valeur "Normale", ou encore sur "Elevé". Du moins lorsqu'on possède une carte NVIDIA, puisque le dernier état est inaccessible aux possesseurs de cartes AMD. Le second leur reste accessible, mais les calculs sont alors effectués par le processeur central et non par la carte graphique.Performances
PhysX | Non | Normale | Elevé |
GPU (GeForce GTX 680) | 83 ips | 75 ips | 52 ips |
CPU (Intel Core i7 930) | 83 ips | 62 ips | N/A |
On pourrait penser que le réglage PhysX intermédiaire passe plutôt bien avec un CPU, mais le nombre de 62 images par seconde est trompeur, car il s'agit d'une valeur moyenne. Concrètement, le framerate chute autour des 15 images par seconde dans les scènes les plus chargées en éléments PhysX, ce qui gâche évidemment le plaisir de jeu. A moins de posséder un processeur central très puissant, les possesseurs de cartes AMD devront donc désactiver les effets PhysX qui, nous allons le voir tout de suite, sont pourtant très sympathiques.
Impact visuel
Le réglage "Normale" correspond à l'activation du composant PhysX Cloth, qui gère tous les éléments physiques qui peuvent ressembler de près ou de loin à un tissu. Billets de banque, documents papiers tombés à terre, bannières qui flottent au vent ou encore rouleaux de papier toilette s'affichent alors à l'écran. Ils sont pleinement interactifs et peuvent être déplacés par les mouvements d'un personnage ou le souffle d'une explosion. Ce réglage correspond à ce qu'on pouvait déjà voir dans l'épisode précédent.Le réglage "Elevé" entraîne en plus l'activation du composant APEX Turbulence, dédié à la simulation de fluides, au sens général du terme. Ainsi, ce ne sont pas les liquides qui sont concernés dans Batman Arkham Origins, mais plutôt les effets de fumée et de neige. Dans le premier cas, certaines volutes de fumée "de décoration" se voient remplacées par des brouillards épais, densifiés par le Particle Shadow Mapping (voir la deuxième page de ce guide), et perturbés de manière réaliste lorsqu'un élément mobile ou un personnage les traverse. Même principe d'interactivité pour les flocons de neige, qui sont largement plus nombreux lorsque PhysX "Elevé" est activé, et qui suivent alors le vent (ou autre souffle) de manière dynamique.
Lancer le benchmark intégré
Batman Arkham City proposait un outil de test de performances accessible directement depuis le jeu, dans le menu d'options. Batman Arkham Origins, lui, joue un peu plus les cachottiers. Pour lancer le benchmark, créez un raccourci vers l'exécutable du jeu intitulé BatmanOrigins.exe et situé dans le répertoire Steam suivant : SteamApps\common\Batman Arkham Origins\SinglePlayer\Binaries\Win32. Puis, dans les propriétés du raccourci, ajoutez le terme "benchmark" (sans les guillemets) à la fin du champ "Cible". Une autre solution plus simple mais plus temporaire est également envisageable : faites un clic droit sur le nom du jeu dans votre bibliothèque Steam, cliquez sur "Propriétés", puis sur "Définir les options de lancement" dans l'onglet "Générales", et entrez "benchmark" dans la boîte de dialogue qui s'affiche alors.Le benchmark prend la forme d'une séquence de deux minutes, qui démarre en décor extérieur et se poursuit en intérieur. Les trois valeurs retournées sont celles du nombre d'images par seconde minimum, maximum et moyen.
Supprimer les vidéos d'intro
Si vous en avez marre de perdre trente secondes de votre vie à chaque lancement du jeu, n'hésitez pas à vous débarrasser des différentes vidéos d'introduction. Pour cela, supprimez ou renommez le fichier bac_logo.usm situé dans le répertoire ..\SteamApps\common\Batman Arkham Origins\SinglePlayer\BMGame\Movies. Il est également possible de rentrer le paramètre "-nostartupmovies" dans l'interface Steam, en suivant la démarche évoquée dans la section précédente. Attention, si vous désirez à la fois retirer les vidéos d'introduction et lancer le benchmark, utilisez "benchmark -nostartupmovies" et non "-nostartupmovies benchmark", car, dans ce cas, le benchmark ne sera pas pris en compte.Changer les options graphiques hors jeu
Si vous souhaitez modifier les options graphiques sans avoir besoin de lancer jeu, il vous suffit d'éditer le fichier GFXSettings.BatmanArkhamOrigins.xml situé dans Mes Documents\WB Games\Batman Arkham Origins. Toutes les options graphiques sont facilement reconnaissables pour qui maîtrise un minimum l'anglais, et les différentes valeurs que l'on peut assigner à chacune sont précisées.Alerte antivirus
Si l'antivirus Avast vous signale la présence d'un virus durant l'installation de Batman Arkham Origins, ne paniquez pas : c'est un faux-positif connu. La prochaine mise à jour de l'antivirus devrait régler le problème.Sombre par nature, Batman devient carrément crépusculaire dans cet épisode Arkham Origins. Il s'agit en effet d'un des derniers jeux à utiliser l'Unreal Engine 3, et il sort de plus au moment où l'actuelle génération de consoles s'apprête à laisser la place à la nouvelle. Mais tout cela est finalement très positif !
Les jeux consoles (et par extension PC lorsqu'ils sont multipleformes) de fin de génération se divisent en deux catégories : ceux qui commencent à paraître vieillots dès leur sortie, et ceux qui, au contraire, sont plus beaux que jamais, car ils bénéficient de l'expérience acquise par les développeurs durant toutes ces années passées sur les mêmes machines. Batman Arkham Origins fait incontestablement partie de la seconde catégorie, grâce à un Unreal Engine 3 parfaitement maîtrisé.
Sur PC, cet avantage se voit doublé par la maîtrise concomitante des technologies DirectX 11 et PhysX. Parfois relégués à des options gadgets, souvent trop gourmandes par rapport au résultat obtenu, elles offrent ici un rendu objectivement meilleur et bénéficient d'une excellente optimisation. On pourrait d'ailleurs ajouter à cette liste un usage irréprochable de la stéréoscopie, le label 3D Vision et Batman faisant toujours bon ménage.
On ne s'étonnera d'ailleurs pas de voir le jeu être soutenu par NVIDIA (logo au lancement, jeu offert avec certaines cartes graphiques...) tant il est une excellente vitrine pour la marque californienne. Non seulement par le support des emblématiques PhysX et 3D Vision, mais également par l'inclusion des algorithmes HBAO+, TXAA et NVDOF, tous concoctés par les ingénieurs de NVIDIA. Sans oublier la compatibilité 4K, qui tombe parfaitement bien au moment où le caméléon lance le label Battlebox.
En sus de Batman Arkham Origins, NVIDIA met également en avant Assassin's Creed IV Black Flag et Call of Duty Ghosts en cette fin d'année. De son côté, AMD mise tout sur Battlefield 4 qui, pour le coup, est déjà pleinement un jeu "next-gen". D'ailleurs, ne vous éloignez pas trop de votre écran, car nous allons nous pencher sur son cas très bientôt !
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