Avouons-le : durant la conférence d'Ubisoft, le patron d'Oculus Palmer Luckey et les 5 autres joueurs qui s'affrontaient en direct dans Eagle Flight avaient l'air parfaitement ridicules. En s'essayant nous-même au jeu en réalité virtuelle, on a vite compris pourquoi : dans ce jeu où l'on incarne un aigle, la manette ne sert qu'à accélérer et à attaquer. Tout le reste, et notamment se diriger, passe par les mouvements de la tête : pour virer à gauche ou à droite, il faut pencher sa tête d'un petit coup sec sur le côté choisi. Au début, on y va franco, et on se demande bien comment éviter le torticolis au bout de quelques minutes de jeu. Mais plus le temps passe et plus les mouvements deviennent naturels. Et plus on s'amuse !
Paris sans les humains
Prévu pour octobre sur la plupart des casques de VR, Eagle Flight proposera une seule map, à savoir la ville de Paris vidée de son humanité depuis plusieurs décennies. La nature a repris ses droits, la végétation y est luxuriante et les animaux font la loi. Si une campagne solo est prévue, c'est un match en PVP à 3 contre 3 que nous avons pu essayer. Le mode de jeu reprend le traditionnel capture the flag : il faut ramasser une carcasse de lapin posée à une endroit de la carte et la ramener dans le nid de l'équipe. Le but du campagne adverse : tuer l'aigle qui a ramassé le butin pour lui voler. Il faut donc se protéger les uns les autres, le tout en vol permanent.Avant de commencer, une question se posait : est-ce que Eagle Flight est un terrain favorable a mal de l'air que l'on peut ressentir parfois en jouant à des jeux en VR ? Les développeurs nous ont expliqué que le jeu avait été développé en collaboration avec des chercheurs spécialisés dans ce domaine, pour justement s'assurer que les risques d'être malade en y jouant soient moindres. Finalement, au bout de 20 minutes d'une partie très intense, aucun effet secondaire à déplorer. On se dit juste qu'en cas de partie prolongée, on peut avoir un peu mal au cou à force de tourner la tête.
Esthétiquement, le jeu ne fait pas de prouesses et affiche des graphismes relativement simples mais tout même convaincants. Ubisoft a privilégié la richesse de l'environnement et la fluidité à une approche graphique réaliste. La vraie question que l'on se pose après y avoir joué, c'est concernant la durée de vie : on a l'impression de vite faire le tour de Paris, et même si la ville cache de nombreux passages secrets, les joueurs acharnés prendront vite le pli. On espère que les différents modes de jeux proposés seront convaincants à la sortie.