Pour « étouffer » les tentatives d'Epic Games de contourner le Play Store, Google a envisagé différentes solutions, dont un rachat de l'éditeur de Fortnite.
C'est ce que l'on découvre dans un document judiciaire récemment rendu public, issu de la plainte déposée par Epic Games contre Google pour abus de position dominante et pratiques anticoncurrentielles.
Google voulait éviter la « contagion » du cas Fortnite
Epic Games avance que Google s'est senti menacé par sa volonté de distribuer Fortnite sur d'autres canaux que le Play Store, où une commission de 30 % est prélevée sur chaque transaction. Pour « étouffer » cette menace et éviter qu'elle ne fasse des émules, Google a donc « envisagé d’acheter une partie ou la totalité d’Epic ».
Epic Games, qui cite un document interne de Google dans sa plainte, décrit la situation ainsi : « Google a développé une série de projets internes pour faire face à la "contagion" qu'il percevait dans les efforts d'Epic et d'autres pour offrir aux consommateurs et aux développeurs des alternatives compétitives ».
Les détails concernant les discussions internes de Google à ce sujet
restent pour l'instant secrets. On ne connaît pas non plus la date de ces discussions, mais The Verge pense qu'elles ont eu lieu en 2018, alors qu'Epic Games se préparait à lancer Fortnite sur Android.
Elles n'ont visiblement pas débouché sur une offre de rachat concrète comme le montrent les déclarations de Tim Sweeney, P.-D.G et actionnaire majoritaire d'Epic Games, sur Twitter : « Nous découvrons seulement maintenant que Google envisageait d'acheter Epic pour mettre fin à nos efforts pour concurrencer Google Play. On ne sait pas si cela aurait été une négociation pour acheter Epic ou une sorte de tentative de prise de contrôle hostile », explique-t-il.
Au-delà du procès avec Epic Games, qui ne devrait débuter qu'en avril 2022, Google et son Play Store sont aussi au cœur d'une plainte antitrust déposée le mois dernier par 36 États américains.
Source : The Verge