Contrairement à quelques idées préconçues, les jeux vidéo apportent de nombreux bienfaits cognitifs à celles et ceux qui s'y adonnent.
Une nouvelle étude conduite par le Département de Physique et d'Astronomie à l'université d'Atlanta en Géorgie démontre en effet que les joueuses et joueurs voient leurs capacités de prise de décision et certaines régions clés du cerveau améliorées par rapport aux autres.
Une étude très personnelle…
Cette étude a été conduite par Timothy Jordan docteur ès physique et astronomie à l'université d'Atlanta en Géorgie, avec l'aide de Mukesh Dhamala, son conseiller.
Pour la petite histoire, lorsqu'il était enfant, Timothy Jordan avait une très mauvaise vue à l'un de ses yeux. À l'âge de 5 ans, il a été invité, dans le cadre d'une étude, à jouer aux jeux vidéo pour voir si cela pouvait réduire son handicap. L'expérience s'est, semble-t-il, révélée payante, puisque son œil, légalement pratiquement aveugle, a connu dans le processus un regain d'efficacité. Cela lui a par la suite permis de s'adonner à de nombreuses activités qui lui étaient inaccessibles par le passé.
Une fois adulte, Timothy Jordan a donc voulu démontrer les autres bienfaits cognitifs du jeu vidéo. Pour cela, il a corroboré sa théorie par une étude purement scientifique, courtoisie du matériel fourni par son université.
… mais corroborée par la science
Pour mener à bien cette étude, 47 participants adolescents, dont 28 joueurs et 19 non-pratiquants de ce divertissement, ont été sollicités. Il leur a été demandé de s'allonger dans une machine d'imagerie à résonance magnétique (IRM). Ce choix de participants s'explique par le fait que le jeu vidéo est très majoritairement pratiqué par les plus jeunes, au moins trois heures par semaine aux États-Unis.
Dans la machine IRM, les adolescents ont dû regarder attentivement un écran sur lequel des points se déplaçaient. Ils devaient presser un bouton sur leur gauche ou leur droite pour traquer la direction dans laquelle les points se dirigeaient, ou ne rien faire si ceux-ci restaient statiques.
L'étude s'est montrée sans appel : les adeptes de jeux vidéo s'avéraient nettement plus rapides à cet exercice que les profanes. Pour creuser cette différence en matière de prise de décision, les résultats de l'IRM indiquent que les participants qui pratiquent le jeu vidéo voient les zones clés du cerveau affiliées aux réflexes et à la prise de décision être plus actives que chez les non-joueuses et non-joueurs.
Pour découvrir en détail cette étude particulièrement poussée, vous pouvez la consulter (forcément en anglais), via ScienceDirect, cité en source ci-dessous.
Source : ScienceDirect