Le 26 novembre 1965, à 15h47 la fusée Diamant-A décolle du complexe de lancement Brigitte, localisé dans la ville de Hammaguir, en Algérie. Son rôle : propulser le tout premier satellite artificiel français : A-1. Ce dernier sera rebaptisé par la suite Asterix, un nom, bien entendu, dérivé de la bande dessiné de Goscinny et Uderzo.
Sur son flux Facebook, l'Agence Spatiale Européenne marque l'anniversaire en publiant le cliché du lancement, visible ci-dessous. Le satellite, d'une hauteur de 54 cm disposait d'un diamètre de 55 cm et d'un poids de 42 kg. De son côté, Diamant-A était constituée d'un premier étage abritant un moteur à ergols liquides de 28 tonnes. Pour la France, c'est une réussite. Le pays devient la troisième puissance spatiale, juste derrière les deux mastodontes que sont l'URSS et les Etats-Unis.
Ce lancement a lieu en pleine guerre froide, et le président Charles de Gaules souhaite renforcer l'armement du pays. L'homme a ainsi créé la SEREB (Société pour l'Étude et la Réalisation d'Engins Balistiques) pour concevoir un missile balistique porteur de l'arme atomique. Financé par le ministère de la Défense, cette nouvelle entité conçoit discrètement les premiers plans d'une fusée qui sera ainsi connue sous le nom Diamant-A. Le président commande alors un lanceur de satellites à faible coût et forme le CNES, le Centre National d'Etudes Spatiales.
Pour l'anecdote, après le lancement, le radar Aquitaine avait perdu la trace des signaux du satellite au-delà des 3000 km. Ce dernier fut toutefois repéré par l'US Air Force qui en informa la SEREB. Seulement deux objets ont été repérés en orbite. En plus d'Asterix, les chercheurs ont identifié... une clé de 8 qu'un technicien avait oublié en intégrant le satellite.
- Retrouvez sur cette page une vidéo du lancement.