Un utérus artificiel pourrait sauver les grands prématurés

Paolo GAROSCIO
Publié le 27 avril 2017 à 13h56
Lorsqu'un bébé naît prématurément, il est placé en couveuse, ce qui peut lui permettre de finir de grandir dans les meilleures conditions que la science peut offrir aujourd'hui. Mais cette technique est limitée et si les résultats sont bons pour les prématurés légers et les prématurés moyens nés à partir de la 34e semaine d'aménorrhée, pour les grands prématurés, nés encore plus tôt, les choses se compliquent.

En France, on estime à 7 % les bébés nés prématurément, un chiffre en augmentation de 15 % depuis 15 ans selon les données officielles. Les grands prématurés, de leur côté, représentent 1,5 % des naissances.

Un utérus artificiel testé sur un agneau

La prise en charge des grands prématurés est assez bonne mais pour les grands prématurés les risques de décès sont réels et très élevés. Surtout pour ceux qu'on appelle les "très grands prématurés" qui naissent avant 28 semaines. Les spécialistes de la natalité et les chercheurs tentent depuis des années d'améliorer les chances de survie et la prise en charge de ces enfants.

Une avancée majeure a été obtenue par l'Hôpital pour enfants de Philadelphie. Les chercheurs ont développé un utérus artificiel qu'ils ont testé sur un agneau prématuré dont la gestation correspond, en durée humaine, à un bébé né prématurément à 23 semaines. Un très grand prématuré, donc, dont les chances de survie sont de seulement 10 %. L'utérus artificiel a permis de maintenir en vie l'agneau et même de lui permettre de se développer.



Réduire la mortalité et les séquelles des bébés

L'utérus artificiel a permis de maintenir en vie 7 agneaux pendants 25 jours, selon les résultats de la recherche publiés le 25 avril 2017. Une première dans la recherche dans ce domaine et un véritable succès : non seulement l'agneau est resté en vie mais il s'est développé de la même manière que s'il était dans le ventre de sa mère, sans aucune séquelle.

Les chercheurs estiment que cette nouvelle technique, adaptée pour les bébés prématurés, pourrait réduire de 90 % à 10 % le risque de décès et de 90 % à 30 % le risque de séquelles chez les bébés qui survivent. Mais ils estiment que cet utérus artificiel ne peut prendre la relève qu'à partir de la 23e semaine de grossesse.

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