Le dirigeant de SpaceX croit ardemment qu'une présence sur Mars, et pourquoi pas au-delà, fera des êtres humains une espèce interplanétaire.
Un « Big Fucking Rocket » pour aller sur Mars
A Adelaïde (Australie), au 68ème Congrès international d'astronautique, Elon Musk en a enfin dit un peu plus sur son plan de colonisation de Mars. Au cours de l'édition précédente, en 2016, le PDG de SpaceX avait révélé que son plan de colonisation reposait sur l'utilisation de l'Interplanetary Transport System. Et cette année, il a livré davantage de détails : Elon Musk prévoit ainsi d'envoyer deux cargos sur Mars d'ici 2022 afin d'y placer du carburant et des respirateurs artificiels nécessaires à la survie sur Mars pour les futurs vols, ajoutant que les premiers vaisseaux transportant des équipages arriveraient sur la planète rouge en 2024.2022... c'est dans 4 ans ! Pour tenir ces délais très serrés, Elon Musk a annoncé que SpaceX commencerait à construire le premier vaisseau spatial dès l'année prochaine. Un engin au surnom très subtil de BFR, pour « Big Fucking Rocket » ...
BFR will take you anywhere on Earth in less than 60 mins https://t.co/HWt9BZ1FI9
— Elon Musk (@elonmusk) 29 septembre 2017
Un projet au coût exorbitant
Le BFR pourra accueillir 100 personnes réparties dans 40 cabines et disposera de grandes parties communes ainsi que d'un système de divertissements. Contrairement aux vaisseaux précédents, le BFR sera complètement réutilisable et capable de se ravitailler dans l'espace. Il pourra embarquer 150 tonnes de cargaison (contre 30 tonnes pour le Falcon Heavy). Cet engin, destiné au voyage sur Mars, permettra également « d'aller n'importe où sur Terre en moins de 60 minutes » a indiqué Elon Musk.Mais ce projet ambitieux a un coût, qui ne semble pas inquiéter Elon Musk. En effet, le dirigeant de SpaceX estime que son entreprise tire des revenus suffisants de ses activités (lancement de satellites et maintenance de l'International Space Station) pour financer son plan de colonisation de Mars. Et sa foi dans ce projet ne fait aucun doute : « Il s'agit de croire dans le futur et de croire que le futur sera mieux que le passé » a-t-il lancé en guise d'introduction.