Satellite

La proposition vient d'une étude parue dans le journal officiel de l’Académie nationale des sciences américaine.

En quelques mots :

  • Rendre l’accès à l’orbite spatial payant. Jamais la Terre n’a compté autant de satellites en orbite, et cette profusion pose un problème : celui des débris spatiaux. Pour y répondre, deux économistes et un environnementaliste américains proposent d’instaurer une taxe sur les satellites en orbite. Celle-ci fonctionnerait selon le principe d’une taxe carbone et augmenterait de 14 % par an, pour atteindre 235 000 dollars annuels par satellite en orbite en 2040.
  • Les balayeurs de l’espace. Outre ce droit de péage pour accéder à l’orbite terrestre, les rédacteurs de l’étude proposent d'enjoindre les opérateurs de se charger de retirer leurs satellites de l’orbite terrestre une fois que ceux-ci ne sont plus en activité. D’autres solutions moins radicales, comme celle de l’entreprise japonaise Astroscale, consistent à envoyer en orbite des satellites qui, tels de véritables balayeurs de l’espace, s’occuperaient de collecter les débris spatiaux avant qu’ils ne fassent des dégâts.
  • L’épineux problème des débris spatiaux. La durée de vie d’un satellite est limitée : entre trois et quinze ans environ, selon le type d'appareil. Or, les satellites obsolètes risquent de percuter d’autres encore en activité, générant davantage de débris, susceptible de détruire à leur tour d’autres satellites… Avec à la clé des réactions en chaîne potentiellement catastrophiques. À l’heure où des entreprises comme SpaceX et Blue Origin mettent en orbite de larges flottes de satellites pour fournir une connexion internet depuis l’espace, ce problème devient de plus en plus pressant. Et si la taxe que proposent les auteurs de l’étude pèserait fortement sur les opérateurs de satellites, les destructions causées par les débris spatiaux en cas d’inaction auraient des conséquences bien plus lourdes encore.