L'extraordinaire descente de Perseverance et ses premières images de Mars !

Eric Bottlaender
Spécialiste espace
23 février 2021 à 10h56
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La "skycrane" photographiée par Perseverance juste avant qu'il se pose sur Mars, suspendu aux cables. Les moteurs sont allumés mais ne produisent pas d'effet visuel. Crédits NASA/JPL-Caltech
La "skycrane" photographiée par Perseverance juste avant qu'il se pose sur Mars, suspendu aux cables. Les moteurs sont allumés mais ne produisent pas d'effet visuel. Crédits NASA/JPL-Caltech

Lors de l'arrivée de la mission Mars2020 sur la surface martienne, les différentes caméras activées pour les « 7 minutes de terreur » ont capturé pratiquement 23 000 images. La NASA a tout juste commencé à diffuser ce trésor de données sur le site de la mission et lors d'une conférence de presse ce lundi 22 février.

Les bonnes nouvelles continuent pour Perseverance.

Une descente filmée sous toutes les coutures

L'attente a duré tout le week-end, savamment organisée par la NASA, dont les responsables de la communication ont du faire face à une véritable fronde populaire : jusqu'ici toutes les missions martiennes orchestrées par le JPL avaient transmis au public toutes leurs images au fur et à mesure de leur réception, sans rétention. Le suspense s'est finalement terminé ce lundi, et la récompense est à la hauteur des attentes.

L'agence a en effet diffusé une première vidéo de toute la phase de descente de Perseverance, depuis l'ouverture des parachutes jusqu'après l'atterrissage, alors que la « Skycrane » libérée du rover se dégage du site pour aller s'écraser un peu plus loin. Un véritable festival d'images en haute définition en forme d'hommage technique à celles et ceux qui ont orchestré cette descente, avec l'ouverture d'un très grand parachute à une vitesse supersonique, le guidage précis qui se « ressent » très bien dans la vidéo, et l'atterrissage maîtrisé dans des volutes de poussière martienne.

Un peu de tri dans les photos

Si les équipes ont été occupées depuis jeudi soir pour rapatrier les images de la phase de descente (environ 23 000 clichés, téléchargés essentiellement en miniatures d'abord, puis une sélection en haute résolution), les opérations au sol ne sont pas restées au point mort. Le rover a réussi à déployer son antenne grand gain, suivie ce week-end par le mât principal de Perseverance, qui contient ses deux caméras de navigation (Navcam), deux caméras capables de zoomer (Mastcam-Z) et la suite instrumentale SuperCam.

Cette dernière n'est pas encore activée, mais l'étalonnage va commencer dans les jours à venir. Une fois le mat activé, les équipes ont pu faire pivoter le mât pour enregistrer un panorama en haute résolution, premier d'une série qui sera probablement longue et productive.

(cliquez sur l'image pour afficher le panorama large et découvrir la zone). Crédits NASA/JPL-Caltech
(cliquez sur l'image pour afficher le panorama large et découvrir la zone). Crédits NASA/JPL-Caltech

Même depuis l'orbite…

En orbite non loin du cratère Jezero au moment de l'atterrissage, le Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a orienté son petit télescope vers le site, et capturé plusieurs clichés de la zone, qui ont permis d'identifier Perseverance à la surface, mais aussi les sites de crash des autres éléments : la coque arrière avec son parachute, le bouclier thermique et la « Skycrane », qui a heureusement réussi à s'éloigner de plusieurs centaines de mètres avant d'arriver à court de carburant.

Les différents éléments crashés au sein du cratère Jezero. Crédits NASA/JPL-Caltech
Les différents éléments crashés au sein du cratère Jezero. Crédits NASA/JPL-Caltech

Pas de micro, mais des vidéos

Seule minuscule ombre au tableau, le microphone qui était chargé d'enregistrer les sons lors de la phase de descente n'a pas pu fonctionner correctement. Ce dernier est à présent en fonction, et la NASA a diffusé les premiers sons enregistrés sur place, à savoir quelques faibles rafales de vent (et les bruits du rover, qui - heureusement qu'il n'y a personne autour - produit un sifflement entêtant).

Ces données seront importantes, couplées à celles de la petite « station météo » qu'emporte le rover et pour un retour scientifique de l'exploitation de microphones dans ce genre de très faible atmosphère.

Le dispositif au premier plan est le mat robotisé de Perseverance, encore replié. Pour le reste, bienvenue à Jezero... Crédits NASA/JPL-Caltech/E. Bottlaender
Le dispositif au premier plan est le mat robotisé de Perseverance, encore replié. Pour le reste, bienvenue à Jezero... Crédits NASA/JPL-Caltech/E. Bottlaender

Les équipes scientifiques ont également pu entrer en jeu, puisque le rover a fourni dès ce week-end une impressionnante collection d'images montrant les alentours. Une phase intense de découvertes, puisqu'évidemment aucun véhicule n'avait visité le cratère Jezero auparavant, et que les images de l'orbite n'autorisaient qu'une résolution comprise entre 30 et 50 centimètres par pixel.

En plus d'observer les traces d'éjection de poussière, ce sont déjà trois types de roches différentes qui sont en cours d'évaluation… Et comme le rover a pris soin de se poser dans une zone dégagée, il y a plusieurs options d'études futures sur des gros blocs aux alentours, pour les futurs tours de roue.

Ces derniers n'auront pas lieu immédiatement, mais d'ici quelques jours les équipes du JPL prévoient un premier « gigotement » pour tester les déplacements du rover. Le petit hélicoptère Ingenuity se porte bien, mais ne sera pas déployé avant plusieurs semaines (il va faire l'objet de tests de batteries - tout cela était prévu à l'avance).

La vue depuis le mat de Curiosity, orienté vers l'arrière du rover et son générateur électrique à radioisotope. Crédits NASA/JPL-Caltech/E.Bottlaender
La vue depuis le mat de Curiosity, orienté vers l'arrière du rover et son générateur électrique à radioisotope. Crédits NASA/JPL-Caltech/E.Bottlaender

D'ici là, professionnels, passionnés et amateurs peuvent dès à présent aller voir et revoir les images de la mission, le nombre d'images « brutes » sans pré-traitement se comptant déjà en milliers (3 500 le 22 février). De quoi observer le déploiement du parachute et de ses motifs (il y est écrit la devise du JPL : Dare Mighty Things, et les coordonnées GPS du centre de Pasadena), la dépose du rover ou tout simplement de quoi se perdre dans le paysage de Jezero depuis les multiples points de vue, sous le rover, sur le mat, à l'arrière…

Attention toutefois, les images sont présentées la plupart du temps en valeur de gris pour garder un format de données fixes. Une image couleur de la Navcam par exemple, est constituée de trois images (filtres rouge, vert, bleu) qu'il faudra assembler avec le logiciel de votre choix. Le résultat, même comparé aux très belles images de Curiosity, est époustouflant.

En plus des 23 (!) appareils photos embarqués par la mission Mars2020 et du petit hélicoptère Ingenuity, Perseverance embarque huit instruments scientifiques et de quoi prélever des échantillons du sol. Un véritable laboratoire pour découvrir en détail le cratère Jezero !
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Source : nasa.gov

Eric Bottlaender

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser v...

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (36)

Presidentevil
C’est absolument fascinant ! On est (presque) sur une autre planète quand même. C’est pas rien. Vivement la suite
PaowZ
Les images de l’amarsissage sont hallucinantes… à la fois sur la précision du recueil d’informations et le comportement du skycrane à l’approche de la surface… Le rover se pose comme une plume sur la surface. On n’aurait pas pu faire mieux sur Terre.<br /> Pour ceux qui comprennent l’anglais, on a un descriptif approfondi de chacune des étapes ainsi que les infos recueilies au travers des images, par les pères de la mission, à ce lien: See Mars Like Never Before! NASA's Perseverance Rover Sends New Video and Images of the Red Planet - YouTube<br /> Bonne visite
Alex-e
C’est fascinant !
Koin-Koin
Il faut bien avouer que ces images sont particulièrement incroyables.<br /> Ce que je trouve le plus hallucinant dans tout ça c’est le contraste entre la complexité de la chose (les fameuses «&nbsp;7 minutes de terreurs&nbsp;») où la moindre défaillance peut entrainer l’échec complet de la mission et à quel point tout se déroule dans la plus parfaite maitrise.<br /> Contraste accentué par le fait qu’il s’agit d’image enregistrées et non d’une diffusion ce qui fournit une qualité à peine imaginable lorsque l’on compare à du «&nbsp;broadcast&nbsp;» comme lors des tests SpaceX par exemple (décrochages, parasites…).
jcc137
Entièrement de votre avis concernant l’événement.<br /> Mais je voudrais faire une correction sur le néologisme sans fondement de «&nbsp;amarsissage&nbsp;» par analogie avec atterrissage qui vient du verbe atterrir où la racine terre est entendue comme sol. Donc on alunisse pas, mais on atterrit sur la lune, on amarsisse pas, mais on atterrit sur Mars.
Urleur
vraiment curieux de voir la suite et les découvertes, sa me donne envie de revoir le film seul sur mars.
Fulmlmetal
Oui c’est impressionnant, on vit cela comme si on y était. On est vraiment passé à l’exploration spatiale 2.0.<br /> Chapeau aussi aux médias télé qui ont retransmis la conférence en direct, traduite, ça montre que le public s’intéresse à l’espace.<br /> Malheureusement je doute que nous ayons autant d’image avec Mars2020, l’ESA n’étant pas très adepte de la médiatisation et des camera embarquées. Encore faut il que nous arrivions à atterrir sur Mars on s’est déja cassé le dents deux fois.
PaowZ
Alors, justement, je me tâtais à employer ce terme d’amarsissage que je trouve un peu snob, de surcroît… On commence à lire ça et là, ce terme mais en effet, l’académie française ne recommande pas son usage… atterrissage renvoie à la terre et non à la Terre, comme vous dîtes. Á la différence d’amerissage…
Fulmlmetal
Et logiquement alunissage ne devrait pas se dire, on l’a finalement adopté parce qu’il sonne très bien mais en réalité il n’est pas correcte
Bilbo
Une mission réussie et particulièrement bien filmée, on ne peut que féliciter tous les ingénieurs et techniciens ayant travaillé sur ce projet, il me tarde de voir la suite !<br /> Robotique et IA, deux thèmes d’avenir pour les jeunes générations, avec des applications qui vont toucher de nombreux secteurs dont beaucoup encore insoupçonnés.
FoxLeGoupil
Oui, même au niveau mondial ça n’existe pas non plus, les anglophones disent «&nbsp;landing&nbsp;» qui renvoi bien à notre terme atterrissage dans le sens du «&nbsp;sol&nbsp;» contrairement à amerrissage qui existe bien en français mais qui se traduit plutôt par «&nbsp;sea-landing&nbsp;».<br /> Et puis il faut bien avouer que si on commence comme ça on va un jour avoir un «&nbsp;aioissage&nbsp;», un «&nbsp;aganymèdissage&nbsp;» ou encore un «&nbsp;aépiméthéïssage&nbsp;» et ne parlons même pas du "atchourioumov-Guérassimenkoïssage de Philae !
Fulmlmetal
le terme technique anglophone est «&nbsp;splashdown&nbsp;» pour amerrissage.<br /> Cela dit la langue française est complexe et on tombe dans le même casse tête avec les astronautes, cosmonautes, taïkonaute, spationaute. On devrait avoir un terme générique même si astronaute semble petit à petit s’imposer.
Fulmlmetal
c’est très complexe. D’un point de vue éthymologique,<br /> -Astronaute c’est lié aux astres donc je dirais que seuls les 12 «&nbsp;moonwalkers&nbsp;» méritent ce terme. On peut l’interpréter comme une référence aux hommes qui volent parmi les étoiles, donc depuis un observateur au sol.<br /> -Cosmos c’est un peu large comme terme, le cosmos c’est l’univers. Peut on considéré que nous avons conquis le cosmos alors que les russes n’ont pas été plus loin que l’orbite terrestre.<br /> -Le terme le plus juste reste le francais, spationaute mais franchement c’est pas très beau, il n’est quasiment plus utilisé. Et avec l’ESA l’anglais s’impose, donc «&nbsp;Astronaut&nbsp;» est devenu le terme officiel du corps des astronautes européens.<br /> -Le pire reste le terme Taïkonaute, qui est une transcription phonétique du mot chinois tàikōngrén. Les médias (qui avaient déjà inventé alunissage) ont inventé cet horrible terme et au final ça ne ressemble à rien.
FoxLeGoupil
Ah oui, exact ! en aéronautique c’est «&nbsp;splashdown&nbsp;» je l’avais oublié celui là. <br /> Merci du rappel.<br /> Depuis 2017 on utilise officiellement le terme Astronaute pour tout le monde (oui des fois le Ministère de la Culture essaie de simplifier les choses).
gamez
pourquoi ne pas avoir amener de micro? si ca se trouve y a de la musique et des annonces marsiennes de notre arrivée.<br /> nan serieusement, ca n’aurait pas pris énormément de place dans le module, poruquoi s’en priver?
Fulmlmetal
y en a un mais il n’a pas marché durant la phase d’atterrissage. Il a cependant fait des enregistrement du vent au sol. il sera utile pour écouter le bruits de Perseverence et du percage sur les roches. Bon cela dit on est d’accord ça reste plus fun qu’utile mais ça ne prend pas de place alors pourquoi se priver.
ebottlaender
On avait fait un article sur ces termes, ce qui est étonnant c’est qu’ils sont tous «&nbsp;justes&nbsp;» (sauf taïkonaute qui n’a pas vraiment de raison d’être) car se voulant universels.<br /> Cela dit oui, Spationautes c’est devenu vraiment has been.<br /> (PS je sais bien que rover n’est pas correct sur le plan de l’académie française MAIS il est utilisé par le CNES de manière tout à fait officielle… Et astromobile, erh, c’est non).<br /> Clubic.com – 11 Mar 20<br /> Astronaute, Spationaute, Commandant… La terminologie des gens dans l’espace<br /> Les astronautes étrangers décollant de Russie sont-ils des cosmonautes ? Vous avez deux heures.<br />
ebottlaender
Ben on en parle dans l’article, il y a même le lien vers l’article de la NASA avec le bruit du vent à la surface de Mars ^^
gamez
je viens de cliquer sur le lien , j’entend rien du tout. c’est normal? les autres sons de sound cloud je les entend mais pas ces 2 là. lol
ebottlaender
Ah, gare aux écouteurs mais je pense qu’il faut monter le son !
Gh0st_D0g
Fake ! On voit une enseigne McDo aux alentours de 2 minutes, dans la vidéo. <br /> Plus sérieusement, c’est vraiment super impressionnant <br /> Dire que tout ça se passe à des millions de kilomètres de chez nous !
clintl
Extraordinaire. Pas grand chose de Français (juste la caméra, qu’on a aussi «&nbsp;montré&nbsp;» aux chinois qui vont s’empresser de la pomper), ni d’Européen … La Russie avec une population FR+DE et un PIB Espagnol fait 10 fois plus en aérospatial. Heureusement, les USA ont encore un esprit de pionniers.
ebottlaender
La suite instrumentale SuperCam est beaucoup plus qu’une caméra (c’est un ensemble compact avec 5 instruments dont 3 dispositifs spectrométriques, un laser et un microphone), et ce n’est pas un système que les chinois sont prêts d’égaler. Pourquoi nier l’expertise lorsqu’elle est reconnue ? Les américains sont très contents d’avoir un tel instrument sur leur rover, qui a beaucoup progressé depuis Curiosity en 2012.<br /> L’esprit pionner, il y a du monde qui l’a !
kyosho62
@Fulmlmetal Prochaine remarque contre un contributeur, tu te prends le même temps que Perseverance a mis pour aller sur Mars.
Fulmlmetal
ebottlaender:<br /> et ce n’est pas un système que les chinois sont prêts d’égaler.<br /> Je ne comprend pas cette remarque déplacée. Pourquoi sous estimer ainsi les chinois ?<br /> Ils ont toute une série de lanceurs du mini au lourd et developpe un lanceur réutilisable, ils ont envoyés des hommes dans l’espace dans leur propre capsule, fait une EVA, construit une station spatiale et en prépare une autre grande, ils ont envoyés des rovers sur la lune à deux reprises, ont ramené des échantillons lunaire sur Terre, envoyé une sonde vers Mars avec un rover qui va bientot descendre …<br /> Leur capacité est énorme, et leur labo bossent plein pot dans bien des domaines pour réussir ainsi tant de choses différentes, si vite et et quasiment toujours du premier coup.<br /> kyosho62:<br /> Prochaine remarque contre un contributeur, tu te prends le même temps que Perseverance a mis pour aller sur Mars.<br /> Chef oui chef<br />
paulposition
Ton "humour"ironique envers un modo ne me fait pas rire: Je t’offre 1 semaine de congés; Ne me remercie pas, c’est mérité.
Space_Boy
Sont ou les martiens sur les photos?
ebottlaender
Ah ils vont finir par avoir du mal à se cacher derrière le rover vu le nombre de caméras dont il dispose ^^
Palou
Space_Boy:<br /> Sont ou les martiens sur les photos?<br /> au MacDo, 3ème cratère à gauche …
ebottlaender
Ce n’est pas déplacé et je ne sous estime pas les chinois, qui font de grandes choses dans le spatial.<br /> Simplement, ils n’ont pas fait SuperCam et ne sont pas prêts à égaler ce système, c’est tout. Ce n’est pas le moins du monde les sous-estimer, et je ne doute pas que lorsqu’ils mettront les moyens sur ce sujet, ils y arriveront. Reste que Tianwen n’est pas équipé d’un système similaire, ni leurs robots sur la Lune, ni ceux qui sont prévus dans les missions à venir CE-6 ou 7. A partir de 2024-26-28, pourquoi pas… Mais de ce que je lis, développer une SuperCam n’est pas dans leurs priorités, peut-être que je me trompe.
clintl
SuperCam est certainement très bien (d’ailleurs ce n’est pas que Français : https://www.thalesgroup.com/fr/group/press_release/le-laser-thales-bord-mission-mars-2020-atterrissage-trois-jours), mais d’un côté les USA ont tout pour aller sur Mars, et nous factuellement nous ne sommes qu’une petite charge utile. L’EU en est à faire Ariane6 version Low cost de Ariane5 dans … je ne sais plus combien de retard. C’est tout ?
ebottlaender
Bien sûr, on parle ici de Perseverance qui est avant tout une mission NASA (cela étant, il n’y a pas que des contributions françaises dessus). L’ESA a ses propres missions, moins bien sûr parce que les budgets ne sont pas en notre faveur - les USA reçoivent le triple, mais elles sont réputées et particulièrement efficaces en terme de coût/résultat. Nous avons actuellement la seule mission en route pour Mercure (pour laquelle l’ESA a embarqué un module japonais en coopération), une autre en préparation pour Mars (avec un rover), une autre pour les lunes de Jupiter (JUICE), la mission HERA qui ira inspecter l’astéroïde que la NASA va bombarder en 2022-23, ainsi que plusieurs télescopes en préparation ou actifs qui continuent de calmement faire progresser leur domaine.<br /> Donc non, les lanceurs ce n’est pas tout.<br /> Cela étant, il y a une crise certaine autour des lanceurs en Europe, ça ne fait pas un pli ^^ Les débats sont vifs autour des retards d’Ariane 6 (qui est tout de même plus qu’une Ariane 5 low Cost), de Vega ou des futurs lanceurs.
Space_Boy
yup… pauvres martiens. Bouffer MacDo, boire Coca-Cola, rouler en Tesla. Ils vont devenir obèse en 2x rien. Bientôt un fastfood chinois aussi. Manque juste du vodka russe.<br /> Merci le voisin «&nbsp;Terre&nbsp;».<br /> PS: qui va reprendre et nettoyer le sol martien des débris comme parachute, bouclier, etc. Il y a plein de bordel sur Mars non?
ebottlaender
«&nbsp;Plein de bordel&nbsp;» → grosso modo une dizaine de tonnes. Sur la taille d’une planète. Même pas de quoi remplir un petit hangar.<br /> D’autant que… C’est quoi, «&nbsp;nettoyer&nbsp;» dans ce cas ?<br /> Soit on n’explore rien et à ce moment là il n’y a effectivement pas de débris, soit on se rend sur place et il y a des pièces qui restent sur le sol de Mars.
Space_Boy
Justement…Mars appartient à personne, donc ce n’est pas à chaque pays/pollueur de faire le ménage? Il y a pas des lois internationaux cf. débris sur les autres planètes? J’espère qu’on a réglementé ça.<br /> Je suis 100% pour l’exploration spatiale, mais si c’est pour polluer comme sur terre, faut peut-être encadrer cette exploration non? Je sais que la pollution de l’espace est rien vu la grandeur, mais est-ce-que cette une raison?
ebottlaender
Et ça veut dire quoi pour vous, faire le ménage ? J’ai déjà posé la question, mais vous n’y répondez pas.<br /> Je réitère ma remarque, soit on n’explore rien et à ce moment là il n’y a effectivement pas de débris, soit on se rend sur place et il y a des pièces qui restent sur le sol de Mars. Aussi, il faut qualifier ce qu’est une pollution ou non.
Space_Boy
Pardon. Je vois les choses simples: on largue un bouclier, bah, on le récupère pour le renvoyer vers la terre, ou recyclage sur place (bon…ca prendra du temps). Quand on sait combien de temps ça prendra pour récupérer les kgs de rochers sur terre, je ne sais pas qui fera le «&nbsp;cleanup&nbsp;» là-bas. Ce qui me dérange, c’est que les humains n’ont pas encore mis un pied sur Mars, et il y a déjà des robots/rovers cassé, des débris. Il y a un programme NASA/ESA prévu pour nettoyer tout ça? J’espère que oui.
ebottlaender
Mais c’est sans fin en fait, car pour aller récupérer le bouclier, il faut une autre fusée qui arrive et qui en largue un plus gros…<br /> Tant qu’on a pas les moyens de faire ce genre de choses, il n’y aura pas de programme pour le faire. Et encore une fois, considérant à la fois les masses et les volumes en jeu, il n’y a pas lieu de le faire.
Space_Boy
Exact. J’espère que les futures colonies vont ramasser tout ce bazar. En tout cas, les pièces vont rester là pour loooooooooongtemps
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