Vue d'artiste du rover VIPER et de l'atterrisseur Griffin d'Astrobotic. Crédits Astrobotic/NASA
Vue d'artiste du rover VIPER et de l'atterrisseur Griffin d'Astrobotic. Crédits Astrobotic/NASA

Nouvelle livraison à destination de la Lune ! L'entreprise Astrobotic a signé un contrat de 199,5 millions de dollars avec la NASA pour déposer le rover VIPER sur la surface.

Les demandes s'accumulent, mais le programme a livré peu de résultats pour le moment.

La Lune au chéquier

L'agence américaine continue d'utiliser son contrat cadre avec les entreprises commerciales américaines pour envoyer des charges utiles sur la surface de la Lune. Nommé CLPS (Commercial Lunar Payload Services), il permet à la NASA de signer des contrats en tant que client – en payant tout de même un tarif au prix fort – et de ne se soucier, en théorie, que de la mission une fois qu'elle a atterri. Si on ne sait pas lesquelles des 14 entreprises engagées dans le contrat CLPS avaient déposé un dossier, c'est Astrobotic qui a une fois de plus remporté un contrat pour aller déposer le rover VIPER et ses 450 kg à la surface lunaire. Le tout pour 199,5 millions de dollars, décollage compris.

Grand cratère, nid de VIPER

Pour ce prix-là, la NASA peut se concentrer sur le développement de la mission VIPER (Volatiles Investigating Polar Exploration Rover). Ce grand robot à roues aura pour mission de prospecter les cratères au pôle Sud lunaire à la recherche de hautes concentrations de glace d'eau, dans des zones qui pour certaines sont en permanence à l'ombre. Une mission difficile, qui devrait démarrer en 2023, durer plusieurs mois (100 jours au minimum) avec des conditions extrêmes de températures.

La mission VIPER devrait être particulièrement suivie par les scientifiques, mais aussi par les politiciens, puisqu'elle est vue comme un prélude à l'arrivée d'astronautes dans une zone proche en 2024 (ou en tout cas quand les moyens techniques et financiers le permettront) dans le cadre du projet Artemis. Le véhicule VIPER à lui seul coûterait environ 250 millions de dollars.

Vue d'artiste de la descente du rover sur le pôle Sud lunaire. Crédits Astrobotic/NASA
Vue d'artiste de la descente du rover sur le pôle Sud lunaire. Crédits Astrobotic/NASA

Gare aux mauvaises surprises…

Pour Astrobotic, c'est une bonne nouvelle supplémentaire : l'entreprise avait déjà remporté un contrat CLPS pour déposer son petit atterrisseur Peregrine sur la Lune en 2021, ainsi que leur propre rover nommé « MoonRanger » en 2022 sur l'atterrisseur d'un partenaire. Afin de déposer VIPER, l'entreprise va devoir terminer les travaux de sa plateforme de plus grande capacité nommée Griffin.

Toutefois, la pression monte : malgré les chèques de la NASA, Astrobotic aura la lourde charge de réussir l'exploit de se poser sur la Lune. Les expériences des plateformes Vikram et Beresheet en 2019 ont montré que ce n'était pas un exercice facile. Et les regards seront braqués sur la NASA même si c'est via une entreprise privée, quand la Chine a déjà réussi à deux reprises en 2013 et 2019, à poser des robots sur la surface lunaire…

Source :

Space News