virgin orbit

Après l’échec du mois de mai 2020, Virgin Orbit espère réaliser son lancement orbital autour du 13 janvier 2021. Séparée de Virgin Galactic en 2017, Virgin Orbit a déjà engrangé plusieurs dizaines de millions de dollars de contrats commerciaux et étatiques.

Mais sa fusée légère LauncherOne, qui affronte une rude concurrence, n’a pour l’instant pas réussi à faire ses preuves.

Un concept original qui peine à s’imposer

Comme des dizaines de sociétés privées et publiques dans le monde, Virgin Orbit a été créée avec l’ambition de s’imposer sur le marché prometteur – mais ultra-concurrentiel – du lancement de satellites légers en orbite basse. Pour cela, cette entité du groupe Virgin compte sur un tout nouveau lanceur : le LauncherOne.

À l’origine, le concept de LauncherOne a été développé par Virgin Galactic, dont il reprend d’ailleurs l’architecture générale. En effet, comme le vaisseau habité développé par Virgin Galactic, le lanceur léger de Virgin Orbit repose sur un premier étage constitué… d’un avion ! En l’occurrence, la petite fusée (constituée de deux étages) est embarquée à haute altitude par un Boeing 747-400 modifié, le Cosmic Girl, issu de la flotte d’avions de ligne de Virgin Atlantic.

Cette approche, qui est exploitée par d’autres entreprises, offre en théorie plusieurs avantages. L’utilisation d’un avion permet ainsi de contourner des conditions météorologiques incompatibles avec un pas de tir fixe, d’effectuer des tirs dans toutes les directions sans survoler de zones habitables par exemple, ou encore de pouvoir décoller de n'importe où dans le monde. Enfin, l’avion a longtemps été considéré comme une solution plus économique qu’un premier étage à décollage vertical.

Toutefois, les tarifs actuellement affichés par Virgin Orbit restent supérieurs à ceux proposés par certains petits lanceurs commerciaux conventionnels, comme Rocket Lab. Pour rattraper la concurrence, Virgin Orbit doit donc impérativement démontrer que sa solution offre souplesse, fiabilité et compétitivité.

Effacer l’échec de 2020

Le 25 mai 2020, après plusieurs répétitions générales qui se sont bien déroulées, Virgin Orbit a échoué lors de sa première tentative de mise sur orbite de LauncherOne. Après un vol sans problème de la part de Cosmic Girl, LauncherOne s’est séparé de son porteur de manière nominale. Le booster de la fusée s’est allumé avant de s’éteindre automatiquement au bout de quelques secondes, conduisant à une destruction de LauncherOne et de sa charge de test.

Après avoir rapidement identifié le problème, Virgin Orbit a planifié un premier vol plus tard en 2020, avant que la crise du Covid-19 ne rattrape ses ambitions. Le 13 janvier, ou dans les jours qui suivent, Virgin Orbit devrait enfin pouvoir réaliser son premier vol orbital.

L'enjeu sera de taille, puisque LauncherOne embarquera cette fois-ci de véritables charges utiles fournies notamment par la NASA ! Sachant que Virgin Orbit, via sa filiale VOX Space, vise tout particulièrement le marché gouvernemental, notamment la NASA et la Space Force, on imagine que tout échec pourrait avoir de grosses répercussions sur l’avenir de la jeune société californienne.

Source : Tech Crunch