Pas question de laisser la défense planétaire à la NASA… Même si cette dernière devrait tester son impacteur DART cette année. La Chine préparerait donc une mission de démonstration avec un départ prévu dans les cinq ans. Une volonté d'occuper le terrain…
Et de mettre le danger potentiel des géocroiseurs dans le rétroviseur ?
On vous a à l'œil, les astéroïdes !
Les progrès de l'observation de la décennie passée montrent que si un astéroïde supérieur à quelques dizaines de mètres de diamètre fonce vers la Terre, il y a de plus en plus de chances pour qu'il soit détecté avec de l'avance. Et loin d'un scénario « façon Don't Look Up », c'est une problématique qui fait déjà phosphorer plusieurs équipes dans les grandes agences spatiales.
Il y a plusieurs scénarios à l'étude pour dévier un astéroïde, mais la solution la plus simple (et semble-t-il, l'une des plus efficaces) consiste à lui envoyer un impacteur cinétique… C'est-à-dire, un projectile. L'agence européenne s'entraîne chaque année dans des scénarios de simulation, la NASA est en plein test de son impacteur à haute vitesse DART (il déviera dans moins de six mois la petite lune de l'astéroïde Didymos) et la Chine ne souhaite pas rester en arrière. Elle préparerait même sa propre mission, avec un décollage autour de 2025.
Éparpillé façon puzzle
Lors d'une récente intervention télévisée, le vice-président de l'agence spatiale chinoise (la CNSA) a annoncé un effort nouveau en direction des astéroïdes géocroiseurs : un système d'alerte avancée basé sur des observations depuis la Terre, des moyens pour la simulation des trajectoires, et une mission-test consistant à observer un astéroïde cible, puis à le bombarder avec un impacteur à haute vitesse pour altérer (même très finement) son orbite.
Si la cible n'a pas encore été dévoilée, ni le nom ou les caractéristiques de la mission, l'intérêt de l'agence chinoise pour ce profil de mission ne fait plus de doutes désormais…
Qui pour tester un projectile ?
Nous en saurons plus sur ces nouveaux efforts dans les années à venir, et a priori les toutes prochaines puisqu'il s'agit de s'en occuper à la fin du 14e plan quinquennal qui s'achève en 2025.
Néanmoins, il ne devrait pas s'agir de la première mission entièrement dédiée à un astéroïde (on se souviendra déjà que Chang'E 2 avait survolé Toutatis), car la Chine prépare sa propre mission d'étude et de récolte d'échantillons sur le seul « quasi-satellite » de la Terre, Kamo'Olaewa. Le décollage est pour l'instant prévu dans deux ans, en 2024.
Source : SPACENEWS