Avant de partir pour l'astéroïde métallique du même nom, la sonde de la NASA doit subir des tests en vue de son décollage. Mais un souci logiciel va retarder les opérations et le décollage avec Falcon Heavy, au moins jusqu'au 20 septembre.
Il vaut mieux les détecter un mois avant qu'un après…
Problème de dernière minute pour Psyche
C'est un scénario qui fait grincer les dents : découvrir un problème alors même que la sonde a quitté son site d'assemblage et réussi jusque là tous les tests de qualification lors des essais avant de la préparer pour son décollage. Mais c'est justement grâce à cette prudence et que des problèmes majeurs peuvent être évités.
Ici, lors des tests logiciels, un problème est survenu qui empêche les équipes de réaliser l'ensemble des vérifications. Immédiatement, la NASA et le Jet Propulsion Laboratory (JPL) en Californie ont repris l'affaire en main, pour chercher la solution et reprendre la campagne, mais cela devrait se traduire par un retard sur le site de lancement d'environ sept semaines, du 1er août au 20 septembre au moins.
L'agence américaine n'a pas officiellement donné de nouvelle date pour le tir, ni révélé la durée exacte de la « fenêtre » temporelle qui permet à la sonde d'avoir un trajet optimisé jusqu'à la ceinture d'astéroïde entre Mars et Jupiter.
De l'été à l'automne
La sonde Psyche recevra plus d'une tonne de Xénon pour son système de propulsion électrique-ionique avant son encapsulation sous la coiffe d'une fusée Falcon Heavy. Le décollage sera spectaculaire, les lancements de cette impressionnante fusée (la plus puissante en service actuellement) étant devenus rares après ses débuts en 2018. Une fois sur une trajectoire hors de l'orbite terrestre, elle démarrera un trajet de quatre ans minimum pour rejoindre l'astéroïde métallique Psyche, important morceau probablement issu d'un « cœur planétaire » primaire de notre Système solaire.
La mission est évaluée à plus de 957 millions de dollars tout compris, de sa conception jusqu'à la fin de son service autour de l'astéroïde. Pas question donc de faire l'impasse sur quelques tests logiciels !
Source : Spacenews