Le rover Perseverance, replié dans sa coque de protection, n'attend plus que son lancement. ©NASA
Le rover Perseverance, replié dans sa coque de protection, n'attend plus que son lancement. ©NASA

Dernière ligne droite pour la préparation des véhicules des Etats-Unis, de la Chine et des Emirats Arabes Unis. La fenêtre de tir vers Mars s'ouvre le 15 juillet, et durera trois semaines.

Les lanceurs sont déjà à poste, sur les différents sites de décollage.

Fenêtre ouverte !

Lovée dans l'habituel écrin de secret qui entoure son programme spatial, la Chine a tout de même annoncé, au début de la semaine, la dernière phase de ses préparatifs  « pour un décollage en juillet ou en août ». Si on ne connait pas encore la date exacte, on sait qu'elle se rapproche : la fenêtre de tir vers Mars, qui s'ouvre tous les 26 mois et permet d'optimiser le trajet entre la Terre et sa cousine, ne dure que trois semaines.

La fusée CZ-5 chinoise qui emmènera la mission Tianwen-1 vers Mars a déjà pris place dans son portique d'assemblage au centre spatial de Wenchang. Après un premier essai en 2011, qui s'est mal terminé juste après le décollage (en commun avec la sonde russe Phobos-Grunt), la Chine envoie seule sa mission la plus ambitieuse vers Mars.

Cette dernière comprend un orbiteur, un atterrisseur et un petit robot. Ce n'est pas anodin : si elle réussit avec Tianwen-1, la Chine deviendra la cinquième nation (après les USA, l'URSS, l'Europe avec l'ESA et l'Inde) à amener un véhicule en orbite martienne, et la seconde seulement à se poser et opérer un robot à la surface. Toutefois le voyage vers la planète rouge est long, et ce type de mission… Périlleux.

Perseverance en attente

À Cape Canaveral (Floride), la fusée qui emmènera le robot Perseverance et son petit hélicoptère Ingenuity vers la surface de Mars est aussi dans les starting-blocks. Le rover, et les équipements qui vont permettre de le poser sur la planète rouge, ont été testés, équilibrés, mis en place : le programme n'a finalement pas subi de retard.

À noter qu'avant d'entamer ses sept mois de trajet, le véhicule recevra, dans la dernière semaine avant son décollage, sa « pile nucléaire », à savoir un générateur à radio-isotope au plutonium, qui sera mis en place alors que le robot sera déjà sous la coiffe de la fusée. La France participe activement à cette mission avec l'instrument SuperCam.

Hope n'est pas en retard !

Enfin, la sonde émiratie Al-Amal (aussi appelée Hope), qui devrait arriver en orbite de Mars à temps pour célébrer les 50 ans d'indépendance des Emirats Arabes Unis, entre elle aussi dans le dernier stade de ses préparatifs. Les équipes émiraties ont fait le trajet pour se rentre au Japon dès le mois d'avril (la sonde décolle grâce à une fusée H-2A depuis Tanegashima) afin de travailler sur les derniers réglages après une période de quarantaine.

Al-Amal restera en orbite de Mars, et servira autant de démonstrateur technologique pour sa mission de prestige, que de mission scientifique. Ses instruments observeront la planète dans sa globalité pour étudier son atmosphère et les variations saisonnières de climat.

Source :

TechCrunch