Hier, l'agence spatiale chinoise a lancé avec succès une fusée Longue Marche 5B, transportant un prototype de capsule prévue pour accueillir à l'avenir des astronautes. Un soulagement pour la Chine, après plusieurs échecs, et une nouvelle étape en vue de poser le pied sur la Lune.

C'est depuis le site de Wenchang, sur l'île de Hainan, que la Chine a fait décoller son lanceur Longue Marche 5B (ou CZ-5B), mardi 5 mai 2020. L'événement a été largement relayé par les organes de presse d'État.

Deux échecs ces derniers mois

La fusée, d'une longueur de 54 mètres et d'un poids d'environ 849 tonnes, a embarqué avec elle un prototype de capsule habitable. Huit minutes après le lancement, celui-ci s'est détaché, pour entrer en orbite, conformément aux prévisions. Après un bref séjour dans l'espace, il doit faire son retour sur Terre vendredi prochain, en se posant sur un site d'atterrissage.

L'Administration spatiale nationale chinoise a bien sûr pu trouver dans cet événement un motif de satisfaction, mais également de soulagement. Car les précédents lancements s'étaient soldés par un échec du Longue Marche 7, en mars dernier, suivi un mois plus tard par celui du Longue Marche 3B. Il s'agissait alors de deux coups d'arrêt majeurs, tandis que la Chine nourrit de grandes ambitions de conquête spatiale.

Objectif Lune

En effet, la capsule habitable placée en orbite est censée transporter prochainement des astronautes (jusqu'à six personnes à la fois), vers deux destinations. La première serait une station spatiale, baptisée Tiangong (littéralement « Palais céleste »), que la Chine prévoit d'assembler d'ici la fin de l'année 2022.

Mais le pays entend également frapper un grand coup, en devenant la deuxième nation à envoyer des êtres humains sur la Lune. L'an dernier, l'agence spatiale chinoise y a placé un rover, Yutu-2, qui a notamment examiné le sol de la face cachée de l'astre. À présent, l'objectif serait donc d'y poser le pied, d'ici une dizaine d'années, avant d'entamer la construction d'une base. Lunaire.

Source : The Guardian