Le géant du pétrole a présenté trois scénarios plausibles concernant l’évolution de la consommation du pétrole et de ses dérivés pour les 30 prochaines années, et la tendance est plutôt à la baisse.
Dans le meilleur des cas, pour BP, la demande va se stabiliser puis diminuer lentement, la faute aux énergies renouvelables. Un mal (pour les pétroliers) pour un bien (la planète), toutefois la demande de gaz naturel pourrait continuer d’augmenter jusqu’en 2050.
Trois scénarios envisagés par BP
Le géant BP vient de publier ses prévisions pour les trois prochaines décennies, afin d’évaluer la demande mondiale en pétrole à venir. Trois scénarios réalistes ressortent de l'étude, établis selon les évolutions potentielles du secteur et le développement des énergies renouvelables.
Le premier, le plus favorable à BP et nommé « Business as usual », suppose une stabilisation de la demande au cours des prochaines années puis une baisse lente et régulière jusqu’en 2050. Dans ce scénario, la demande en gaz naturel continuerait d’augmenter.
Dans ses deux autres projections, BP envisage une chute beaucoup plus rapide de la demande en pétrole. Dans le scénario « rapide », la demande pourrait être réduite de moitié d’ici 30 ans, ramenant le niveau de production à « seulement » 50 millions de barils par jour au lieu du double actuellement. Dans le dernier scénario, la baisse serait encore plus importante, avec une demande limitée à 20 millions de barils par jour, soit 20 % de notre consommation de 2020, d’ici 2050.
Dans les deux derniers scénarios, la demande en gaz diminue également.
Quel avenir pour BP dans ce contexte ?
Dans le scénario intermédiaire, la consommation de pétrole augmenterait au cours des dix prochaines années avant de baisser. Dans le dernier scénario, elle serait déjà en train de se réduire. Les prochaines années confirmeront certainement l’une de ses trois hypothèses.
BP a dévoilé en début d’année ses ambitions dans le domaine des énergies renouvelables. Le géant ne compte pas disparaître, mais se renouveler en axant son développement sur les nouvelles énergies renouvelables. Dans ce domaine les investissement de l'entreprise vont passer de 500 millions de dollars par an à 5 milliards de dollars d’ici dix ans.
Source : Fool