Les déboires de Nikola liés aux fausses déclarations de son ancien dirigeant ont mis en péril l’accord de partenariat avec General Motors. Sans cet accord, Nikola va renoncer à lancer son pick-up électrique Badger.
La direction de l’entreprise pourrait revenir au plan de départ si l’accord avec GM n’aboutit pas. La société se concentrerait dans ce cas sur son camion "Nikola One".
Retour aux sources
Bien que les négociations avec le géant américain de l’automobile General Motors soient toujours d’actualité, rien ne garantit une issue positive.
Si le partenariat avait déjà été annoncé par les deux entreprises, des révélations d’un vendeur ont indiqué que l’ancien président de l’entreprise Trevor Milton aurait menti sur l’avancement de la technologie électrique de Nikola. Ce dernier a pris la décision de démissionner et a annoncé qu’il prouverait que ces allégations sont fausses.
En attendant, Nikola, représenté aujourd’hui par Mark Russel, prépare l’avenir de la société en se concentrant sur le plan initial qui était la construction de camion semi-remorque à hydrogène, comme l’a rappelé Russel : « Notre plan d'affaires principal, datant d’avant que nous soyons cotés en Bourse, a toujours été axé sur les poids lourds et l'infrastructure à hydrogène. »
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"Nikola One" : un package complet
À cause de la pandémie mondiale, Nikola a décidé d’annuler l’événement prévu pour la présentation du Badger sur fond de restriction de déplacement dans l’État de l’Arizona, là où l’entreprise a fait construire son usine pour l’assemblage de ses poids lourds doté d’une pile à hydrogène.
Et si l’entreprise s’est dotée de sa propre usine, les premiers exemplaires de son camion seront malgré tout assemblés dans l’usine Iveco en Allemagne, spécialiste du camion en Europe, avant de débuter la construction aux États-Unis.
Mais pour que ses camions rencontrent le succès chez les transporteurs, Nikola a prévu de déployer un réseau de stations à hydrogène pour couvrir les besoins des routiers, une infrastructure lourde à mettre en place tant sur le plan technique que financier. Mais sans cela, les camions de Nikola ne pourront pas circuler à travers l’Amérique.
Source : GreenCarReports