Mercedes Classe E 2021

Les données seront collectées, traitées et vendues aux entreprises publiques chargée de l’entretien des infrastructures routières.

En quelques mots :

  • Big Data. Softbank, le conglomérat japonais connu pour ses investissements tous azimuts dans les technologies de pointe, s’est associé avec deux autres entreprises du pays du Soleil-Levant pour collecter les masses de données issues des véhicules connectés, et ce afin d’améliorer la maintenance des routes. Ils ont pour cela formé une coentreprise, baptisée I-Probe, qui va commencer à tester le dispositif aux États-Unis.
  • Repérer les nids-de-poule. L’expérience de Softbank dans le domaine de l’internet des objets (IoT) et du traitement des masses de données viendra compléter celle de ses deux partenaires, Pacific Consultants et Oriental Consultants Global. Opérant respectivement dans le bâtiment et le génie civil, ceux-ci ont une bonne connaissance des infrastructures publiques. Ensemble, ces entreprises collecteront et traiteront dans le Cloud les données issues des capteurs des véhicules connectés, pour repérer les portions de route ayant besoin d’être refaites et vendre ces informations aux entreprises publiques chargées de leur entretien.
  • La mine d’or des données connectées. D’après une étude de SBD Automotive, consultant automobile, les véhicules connectés compteront pour 96 % des voitures vendues dans le monde en 2030. Les masses de données générées par ces véhicules vont représenter une véritable mine d’or : un marché de 33 milliards de dollars d’ici 2025, selon le consultant Frost & Sullivan. Pouvoirs publics, mais aussi commerçants et compagnies d’assurance peuvent tirer profit de ces données d’une manière ou d’une autre, et donc potentiellement mettre la main à la poche pour les acquérir. Reste toutefois à déterminer qui sera propriétaire des données générées par les véhicules : les constructeurs automobiles ? Les fabricants d’équipements connectés ? Les concepteurs des logiciels capables de collecter et traiter les données ? Les conducteurs, peu enclins à être pistés en permanence dès qu’ils se trouveront au volant, auront également leur mot à dire pour s’assurer que leur vie privée sera respectée. De complexes débats techniques et juridiques en perspective.