L’annonce était attendue pour ce 14 juillet. La Commission européenne a proposé hier d’interdire la vente de véhicules essence ou diesel dès 2035, soit 5 ans plus tôt que les premières annonces faites ces derniers mois.
Cela étant dit, l’interdiction de la vente de ces motorisations ne concerne que les véhicules neufs. Il sera donc toujours possible de rouler avec au-delà de 2035 et de les acheter ou de les vendre sur le marché de l’occasion.
L’électrique va se démocratiser… encore plus
Avec une telle limite, les constructeurs vont devoir accélérer la cadence pour offrir des véhicules électriques performants que ce soit d’un point de vue autonomie ou d’un point de vue fiabilité pour remplacer massivement leur offre actuelle. Le prix des véhicules électriques, à terme, devrait s’aligner sur leurs homologues thermiques. La demande en hausse fera mécaniquement baisser les prix et l’évolution des technologies autour de la batterie permettra d'accroître l’autonomie et la vitesse de recharge progressivement.
Avec un rapprochement de la date limite de 5 ans, il va falloir réussir à offrir un réseau de bornes de recharge à la hauteur du futur parc roulant électrifié. Car, même si les motorisations thermiques pourront toujours continuer à rouler au-delà de 2035, le basculement au tout électrique ou à l'hydrogène sur le marché du neuf va nécessiter un développement rapide d’un maillage complet du territoire européen.
Si des efforts sont déjà réalisés dans certains pays au sein de l’Europe, certaines zones sont dépourvues d’un réseau suffisamment dense. L’offre autour de l’hydrogène est pour le moment quasi inexistante malgré le soutien de l’État en France.
Et les véhicules hybrides ?
Le Président Macron s’est engagé à défendre avec l’Allemagne les motorisations hybrides. Cependant, ces véhicules, qui présentent des avantages s'ils sont bien utilisés, sont très polluants lorsqu’ils ne sont pas chargés régulièrement, principalement à cause du poids engendré par la double motorisation et la batterie de traction supplémentaire.
Si l'on est pas encore fixé sur la question, il est fort possible que leur commercialisation soit également arrêtée en 2035. Quoi qu’il en soit, l’objectif est de décarboner complètement les transports d’ici 2050, ce qui signera la fin de l’utilisation des véhicules thermiques et hybrides.
Source : LCI