C’est en tout cas ce que dit le dernier rapport de Transport & Environnement, fédération européenne installée à Bruxelles, fondé sur les ventes de voitures neuves en Europe en 2020.
T&E a ainsi analysé les chiffres des ventes des constructeurs automobiles au cours du premier semestre 2020 et a constaté que malgré la pandémie de COVID-19, les ventes de véhicules électriques ne se sont pas écroulées, suivant la tendance générale du secteur automobile, bien au contraire.
Les ventes de véhicules électriques explosent en 2020
Avec l’arrivée de nouvelles règles sur les émissions polluantes au début de l’année, les acheteurs ont davantage fait le choix de la motorisation électrique en 2020. Ainsi, la part de véhicules électriques vendus en Europe passera de 3 % à 10 % cette année.
Et les prévisions laissent entendre que les véhicules électriques pourraient représenter 15 % des ventes en 2021. D’après Transport & Environnement, les 20 % ne seront atteints que 4 ans plus tard si la réglementation sur le CO2 n’est pas davantage durcie avant.
La Norvège est un bon exemple de l’évolution des ventes possibles, en passant de 6 % des ventes en 2013 à 50 % en 2018, notamment grâce à une fiscalité facilitant l’achat de véhicules électriques.
Des chiffres à relativiser
Un fait important et troublant vient ternir ce tableau, la vente de véhicules du type SUV à motorisation thermique a bondi de 39 % pendant le premier semestre. D’après Transport & Environnement, cela serait dû à une faille dans la réglementation européenne permettant à certains constructeurs de bénéficier d’objectifs d’émission de CO2 plus large en raison de la commercialisation par ceux-ci de véhicules dans les catégories poids lourds.
Si les constructeurs font pour la plupart des efforts pour développer des véhicules plus propres et/ou dotés de motorisation électrique, certains profitent de la possibilité de mutualiser les émissions de leurs véhicules avec des constructeurs largement sous les seuils fixés par l’Europe.
Transport & Environnement indique que l’Europe devrait fixer 2035 comme année de fin de la commercialisation de véhicule à motorisation thermique pure.
Source : Electrek