Le groupe automobile Fiat-Chrysler est soupçonné d’avoir utilisé des dispositifs de neutralisation pour tricher sur les résultats des émissions polluantes de ses moteurs diesel, qui atteindraient en réalité des niveaux illégaux.
Une perquisition a été menée par les autorités italiennes, allemandes et suisses dans les bureaux de Fiat pour trouver des preuves concernant la fraude sur les émissions des moteurs diesel par le groupe automobile italien.
Le retour du Dieselgate
D’après les autorités des trois pays, le groupe Fiat-Chrysler aurait triché sur l’homologation de ses résultats et toutes les marques du constructeur sont concernées, aussi bien automobile que poids lourd.
Fiat, Alfa Romeo, Jeep et que les véhicules du groupe lourd de la filiale CNH Industrial propriétaire de la marque Iveco (camion et autobus) sont concernés par cette vaste enquête.
Les autorités ont indiqué qu’elles étaient en train d’entendre plusieurs personnes qui pourraient être impliquées dans ce nouveau pan du dieselgate. 200 000 moteurs du groupe FCA Autombiles et CNH Industrial seraient concernés, d’après les autorités allemandes.
Une enquête menée conjointement
Les trois pays qui mènent l’enquête agissent sous la bannière Eurojust, agence européenne pour la coopération pénale entre les États membres. Eurojust a déclaré que les autorités britanniques avaient demandé à deux entreprises à Londres de délivrer des documents sur cette affaire sans les nommer.
Si Volkswagen a été le premier constructeur à se faire attraper, en 2015, avec des dispositifs surnommés « Defeat », qui permettent de tromper les appareils de mesure lors des cycles d’homologation européens, il est loin d’être le seul à s’être adonné à cette pratique pour contourner les règles européennes.
Pour le moment, Eurojust n’a pas nommé explicitement le groupe Fiat-Chrysler, mais ce dernier a communiqué sur la visite des enquêteurs dans ses locaux et indique que FCA et CNH coopèrent pleinement avec les autorités.
Source : BBC