Drone à Roissy : on en sait plus sur le modèle incriminé

Audrey Oeillet
Publié le 08 mars 2016 à 08h32

Mise à jour du 8 mars à 8h10 : dans un communiqué de presse, le Syndicat National des Pilotes Professionnels de Drones Civils donne de nouvelles informations sur le drone qui a failli entrer en collision avec un Airbus.

D'après les témoignages de l'équipage de l'appareil, le drone avait « une envergure de 80 à 100 cm » et disposait de quatre rotors. Ce qui signifierait que l'engin en question était bien plus proche d'une machine professionnelle que d'un drone grand public, aux dimensions plus réduites. L'altitude atteinte par l'appareil (1 700 m) constituait un autre élément faisant pencher la balance pour le drone professionnel.

Ces 1 700 m auraient également pu être atteints via un phénomène de courant ascendant et un brusque coup de vent, qui auraient d'ailleurs pu éloigner suffisamment le drone de son propriétaire, impliquant la perte de contrôle de l'appareil.

Publication initiale du 4 mars :

Voilà une histoire qui ne risque pas de rassurer les sceptiques quant à la sûreté des drones civils. Le 19 février dernier, un Airbus A320 d'Air France assurant la liaison entre Barcelone et Paris a été frôlé par un drone volant à environ 1 700 mètres d'altitude, alors que l'avion était en phase d'atterrissage. C'est le copilote de l'avion qui a remarqué l'intrus dans le ciel : il a alors pris l'initiative de désactiver le pilotage automatique pour l'esquiver, alors que le drone est passé « à environ cinq mètres en-dessous de l'aile gauche de l'avion » a indiqué le BEA. La manœuvre effectuée le pilotage automatique a été réenclenché et l'atterrissage s'est fait sans encombre.

L'enquête est toujours en cours, le drone et son propriétaire n'ayant pas encore été identifiés. Pour rappel, la réglementation en vigueur du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie fixe la hauteur maximale d'évolution d'un drone civil à 150 mètres « en dehors des sites d'aéromodélismes autorisés » mais cette limite est « inférieure aux abords des aérodromes et dans certaines zones d'entraînement de l'aviation militaire pendant leurs horaires d'activation  » (PDF). Les drones civils les plus coûteux peuvent s'élever à des altitudes bien supérieures.

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L'Association internationale du transport aérien estime depuis longtemps que les drones civils constituent « une menace réelle et croissante ». Le centre d'étude des drones de l'université américaine de Bard a recensé 921 incidents impliquant des drones civils et des avions aux Etats-Unis entre décembre 2013 et septembre 2015.

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