Sennheiser HD25-1 II Adidas Originals
Le fabricant allemand fait bien évidemment son retour dans cette catégorie. Et des casques haut de gamme, on trouve à la pelle chez Sennheiser. Seulement pour rester dans l'esprit nomade nous avons porté notre sélection sur un classique, le HD25-1 II, ici proposé aux couleurs de la marque Adidas. Utilisé dans le milieu professionnel pour du monitoring (mix, prise de son...), nous verrons si le HD25-1 II peut également se transformer en redoutable casque de rue.Le Sennheiser HD25-1 II Adidas
Présentation et ergonomie
Le HD25-1 II ne date pas d'hier. Et c'est pour cela que Sennheiser a décidé de lui faire subir une cure de jouvence en se rapprochant de la marque de sport en vogue Adidas. Mais que les puristes se rassurent : c'est uniquement cosmétique. Des touches de bleu (ou de blanc selon les coussinets choisis), Adidas écrit sur l'arceau et bien sûr, les trois bandes emblématiques de la marque sur les coques d'écouteur. Le vice a été poussé jusqu'à concevoir un packaging boîte à chaussures ! Ça ne sera pas du goût de tout le monde, mais Sennheiser a en tout cas bien fait les choses.Un branding bien poussé, jusque dans la création du packaging du casque, en forme de boîte à chaussures
Cet HD25-1 II conserve sinon l'essence de sa conception particulière, à savoir le double arceau et l'écouteur gauche (uniquement) qui pivote à 90° vers l'avant ou l'arrière. Le principe du double arceau, qui donne des airs de piège à loups au produit, c'est d'apporter une meilleure répartition du poids, mais aussi de procurer un maintien plus ferme. Résultat : l'HD25 tient parfaitement bien en place et comme il est de toute façon léger (162 g) il se porte sans la moindre gêne. Le confort étant renforcé par le rembourrage des deux arceaux. Côté écouteurs, on a le choix entre les coussinets bleus en similicuir ou les blancs en velours. De type supra-aural (6,7 cm de diamètre), le HD25-1 II serre assez fort les oreilles. C'est le seul petit bémol : les pavillons peuvent rapidement devenir douloureux selon les anatomies.
Le double arceau écarté et son rembourrage, le coussinet d'écouteur en similicuir
Quant à l'oreillette pivotante, c'est simplement à l'origine pour que les preneurs de son puissent se dégager une oreille afin de communiquer, car le casque isole copieusement (la conséquence de la pression conséquente sur les oreilles). Et ça pourra également plaire aux DJ.
Le double arceau écarté et l'écouteur gauche pivotant
Trois reproches à formuler avant d'aller plus loin : d'abord le casque n'est pas pliable (mais aucun ne l'est vraiment dans cette catégorie). Ensuite, la finition tout plastique n'est pas à la hauteur d'un casque de cette veine. Certes, ça apporte la légèreté au produit mais Sennheiser nous a habitués à plus digne ! Heureusement, la qualité de la connectique rehausse le niveau. Enfin, le constructeur parle de câble unilatéral détachable... Alors unilatéral certainement, mais pour le côté détachable, c'est vraiment en cas de besoin. Les fiches ne sont pas faciles du tout à déconnecter, il faut déloger le câble de son guide (entre les deux arceaux) et dévisser la patte qui cale le fil. Plus qu'un câble détachable, c'est un casque démontable...
L'HD25-1 II se démonte à peu près intégralement. Mais il ne dispose pas d'un câble détachable au sens pratique du terme (c'est-à-dire avec une simple fiche jack et un ergot de sécurité)
Quid de l'audio ?
Du côté des spécifications, Sennheiser est à moitié précis. Pas d'information sur la taille des transducteurs, on sait simplement qu'ils couvrent la plage de fréquences 16 Hz à 22 kHz. Le constructeur livre le niveau de pression acoustique maximum, 120 dB, sans préciser s'il a été mesuré avec 1 V ou 1 mW, mais il donne la distorsion harmonique totale (inférieure à 0,3 %). En potassant les documentations du constructeur, on apprend que le niveau SPL est mesuré à 1mW. L'impédance atteint 70 ohms, la plus élevée de notre comparatif. Ça n'est pas un problème en utilisation nomade, parce qu'avec une sensibilité de 120 dB, il y a de la marge ! L'HD25-1 II est à peu près au même niveau que l'Audio-Technica ATH-ES10. Aucune information en revanche sur la puissance admissible.L'HD25-1 II est fidèle à sa réputation. Il livre une écoute ultra détaillée à toutes les fréquences couvertes et rend intelligible aussi bien les sons puissants que les petits détails d'ordinaire non perceptibles. Son excellente isolation combinée à une acoustique bien absorbante et à une attaque vive donne la sensation à l'auditeur d'être dans un studio. Attention aux oreilles : l'intensité des basses et la grande clarté des aigus, avec des médiums neutres, a tendance à vite fatiguer les tympans ! Il faudra veiller à ne pas trop pousser le volume...
Les audiophiles en quête de neutralité et de précision trouveront là un parfait allié. Ceux qui recherchent du tempérament jugeront peut-être l'HD25-1 II un peu sec et froid. Eh oui, c'est un casque de monitoring... Enfin, côté image sonore, l'HD25-1 II localise la scène très nettement, mais ne confère pas une aussi grande largeur qu'un ES10 d'Audio-Technica. Mais à ce prix, le Sennheiser HD25-1 II constitue un des meilleurs choix qu'on puisse faire pour dynamiser son écoute quotidienne !