Dans l'univers des casques gaming, très rares sont les modèles à conception ouverte. C'est pourtant le cas du Turtle Beach Atlas Air ! Léger, doté d'une grande autonomie et d'une connectivité polyvalente, l'Atlas Air prend le pari que vous apprécierez davantage son design aérien à celui des casques fermés !
- Une conception ouverte qui offre un son remarquable
- Excellente sensation de confort
- Connectivité polyvalente
- Bon microphone dans l'ensemble
- Très peu d'isolation acoustique puisque qu'ouvert !
- Certains trouveront que ça manque de basses
- Choix et durabilité des matériaux (bon marché)
Après avoir englouti Roccat, la marque allemande d'équipements gaming, Turtle Beach tient bien haut le flambeau en sortant régulièrement de nouveaux produits. Parmi eux, l'Atlas Air est un casque un peu différent. Bien que le concept n'ait rien d'innovant, il est assez rare pour que l'on en apprécie la sortie ; l'Atlas Air est en effet un casque wireless à conception ouverte, comme on en voit trop peu souvent dans le monde du gaming.
Lancé peu avant l'été au tarif d'environ 180 euros, l'Atlas Air se positionne comme un casque relativement cher. Reste à voir si ses performances audio, ses diverses fonctionnalités et sa conception peu commune sont suffisantes pour justifier un tel tarif. On y regarde de plus près avec notre test du casque gaming Turtle Beach Atlas Air.
Design : léger, confortable, mais un peu "cheap" ?
Le Turtle Beach Atlas Air possède un design plutôt unique en son genre. Il dispose de grandes oreillettes circulaires qui englobent même les oreilles les plus larges qui, au lieu d'être directement liées à l'arceau, profitent d'une conception "flottante" en étant rattachées à la structure du casque par trois élastiques. Cela permet à ce casque de proposer un port assez flexible, dans le sens où les oreillettes s'adaptent parfaitement à la forme du crâne. En revanche, je trouve qu'il est regrettable qu'elles ne disposent pas de fonction pivot, ce qui est toujours bienvenu lorsque vient le moment de faire un break et de laisser reposer le casque autour du cou.
En plus de cela, Turtle Beach propose un arceau en plastique, ouvert, entouré par un filet en mesh au sein duquel passe un bandeau élastique. La tension du bandeau est réglable, par le biais de deux attaches velcro au-dessus des oreillettes. Le tout débouche sur un casque qui offre une excellente sensation de légèreté et un port extrêmement confortable. Il faut bien dire que le poids de 301 grammes ne se ressent nullement, l'Atlas Air semble même peser moins lourd que des casques plus légers tant la pression sur le sommet du crâne et autour des oreilles est contenue. La texture et la taille des coussinets aident énormément aussi, ils sont assez généreux et donneraient presque la sensation d'être posé contre un oreiller à mémoire de forme !
En revanche, le tableau se ternit sur un point qui n'a pas grand-chose à voir avec le confort. En effet, s'il y a bien un sujet qui laisse planer le doute, c'est la durabilité des matériaux. Après presque un mois passé en compagnie de ce casque, je trouve que les plastiques, le filet mesh, la petite bande de caoutchouc qui vient entourer l'arceau et l'arceau lui-même, recourent à des matériaux qui me paraissent trop "bon marché" pour un casque dont le prix avoisine les 180 euros. Disons que je ne donne pas bien longtemps au filet mesh avant de se trouer, au bandeau de ne plus être solidaire de ses attaches velcro, et aux bandes de caoutchouc de se détériorer. La molette de volume, placée sur l'oreillette gauche, laisse également à désirer et fait entendre un frottement lors de son usage.
Hormis certains matériaux qui posent question, le casque est tout de même bien construit, je pense surtout qu'il n'est vraiment pas fait pour être transporté à droite et à gauche… Vu sa conception d'oreillettes ouvertes qui laisse entendre ce que l'on écoute, et son volume, ce casque n'est de toute façon pas conçu pour être utilisé à l'extérieur.
Connectivité et autonomie : une polyvalence bienvenue
L'Atlas Air est pourvu d'une connexion sans fil RF 2,4 GHz par le biais de son qui présente une latence minimale. Il propose aussi un mode Bluetooth, le rendant compatible avec de nombreux appareils mobiles, ainsi que d'une connexion filaire via jack 3.5 mm lui donnant toute sa polyvalence. Le signal sans fil, via le récepteur, est d'une stabilité remarquable, je peux même me balader dans toute la maison sans perte de signal ni coupure.
Son port USB-C ne permet quant à lui que la recharge ; l'autonomie est annoncée à 50 heures, chose que nous avons pu vérifier en atteignant à peu près une quarantaine d'heures en étant connecté via le dongle sur PC. Pour un usage filaire, un câble jack 3.5 mm est livré avec le casque, il embarque un petit boitier pour le contrôle du volume.
Logiciel : faites place à Swarm II
Swarm a eu le droit à une véritable cure de jouvence depuis la disparition de la marque Roccat. Le logiciel, maintenant nommé Swarm II, est beaucoup plus intuitif qu'auparavant. Ne faites pas attention à mes captures d'écran, Swarm II dispose bien d'une traduction dans la langue de Molière !
On y retrouve des fonctionnalités pertinentes, notamment avec le mixage de l'audio entre le jeu et le chat, une fonction d'amplification du chat (au cas où vos partenaires de jeu galèrent à régler leur micro sur Discord), ou encore une option de monitoring du microphone qui permet de profiter d'un retour de votre voix dans le casque. Indispensable selon moi, cette option est trop souvent écartée par les constructeurs. Enfin, un égaliseur avec différents presets, pour l'écoute comme pour le micro, est disponible, permettant d'affiner le son en fonction de vos préférences.
Performances audio : casque ouvert, un game changer ?
Il est vrai que je pars avec un apriori plutôt positif sur les casques ouverts, pour la simple raison que j'utilise au quotidien un Beyerdynamics DT 880 Pro pour écouter de la musique. Sur ce modèle comme sur l'Atlas Air, oui, les basses fréquences sonnent moins percutantes. La raison est simple, la structure ouverte limite les effets sur les basses, elles paraissent donc moins présentes…. et c'est en réalité une bonne chose. En donnant un petit boost aux basses grâce à l'égaliseur de Swarm II, on retrouve un son suffisamment chaleureux, qui n'a pas besoin de trop en faire. Il n'y a pas à dire, la musique sonne incroyablement bien avec ce casque, qui n'est finalement pas si loin de mon Beyerdynamics, chose rare pour un casque gaming !
Et pour le gaming alors ? Il est vrai que j'ai plus pour habitude d'utiliser un casque fermé pour mes sessions de jeu, simplement car il me procure une isolation plus marquée vis-à-vis de l'environnement. Vous ne retrouverez pas cette isolation avec l'Atlas Air. Cela signifie d'abord que les personnes qui se trouvent à proximité vont entendre tout ce que ce casque diffuse, et à l'opposé, que vous allez beaucoup mieux entendre ce qu'il se passe dans votre environnement. Concernant les performances en jeu, vous avez tout à y gagner à partir du moment où règne un certain calme autour de vous : l'Atlas Air a de sérieuses capacités en matière de stéréophonie, si bien que l'on perçoit à merveille la provenance des différents sons en jeu. Cela est un atout dans les jeux de tirs, d'ailleurs les explosions, tirs et autres déflagrations retentissent différemment dans un casque ouvert comme celui-ci, d'une manière beaucoup plus naturelle et réaliste. Enfin, certaines options peuvent aider, comme le SuperHuman Hearing à activer dans Swarm II. Bien que je trouve que cette fonctionnalité dénature trop le son original, il est vrai qu'elle peut aider dans les jeux compétitifs. Il en va de même pour l'option Waves 3D, le surround virtuel manque de précision, il reviendra à chacun d'en voir les bénéfices une fois activé.
Terminons avec le micro. Sur perche rétractable (avec fonction sourdine) et flexible, il propose un enregistrement de qualité, clair et intelligible, bien que la voix ne semble pas tout à fait naturelle, mais au contraire un peu trop compressée. L'égaliseur aide à obtenir un meilleur traitement vocal, notamment en sélectionnant l'option "clarté". En bref, un microphone suffisamment bon pour discuter et jouer avec vos camarades, qui reste logiquement moins bon qu'un microphone dédié.
Test Turtle Beach Atlas Air : l'avis de Clubic
Turtle Beach a eu la bonne idée de nous proposer un casque gaming qui, une fois n’est pas coutume, arbore une conception ouverte donnant lieu à un son détaillé, équilibré et précis, plus neutre que sur bien des casques de ce type, avec une sensation d’ouverture et de stéréophonie absolument impeccables.
À cela s’ajoute une triple connexion qui lui apporte une belle polyvalence, ainsi qu’une autonomie somme toute correcte. Ce casque n’est néanmoins pas fait pour être utilisé de manière nomade, en raison de son volume, et de sa tenue sur la tête assez médiocre lors de mouvements. C’est aussi un de ses atouts, car il n’exerce que très peu cet effet de pince désagréable qu’ont beaucoup de casques. Posé devant un jeu, à l’écoute d’un album, l’Atlas Air sait se faire oublier, tant par sa légèreté que par sa conception ouverture résolument « aérienne ». Elle permet d’éviter la fatigue, même après plusieurs heures d’utilisation.
C’est certain, l’Atlas Air divise par un choix de conception ouverte qui ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais qui possède beaucoup d’avantages. Dans notre cas, c’est surtout le choix des matériaux que nous trouvons discutable sur ce casque lancé à 179 euros ! Nous ne sommes pas certains que les tissus et plastiques choisis par Turtle Beach puissent avoir de grands atouts en matière de durabilité, et ça, c’est bien dommage !
- Une conception ouverte qui offre un son remarquable
- Excellente sensation de confort
- Connectivité polyvalente
- Bon microphone dans l'ensemble
- Très peu d'isolation acoustique puisque qu'ouvert !
- Certains trouveront que ça manque de basses
- Choix et durabilité des matériaux (bon marché)
Fiche technique Turtle Beach Atlas Air
Type de casque | Ouvert |
Forme | Circum-aural |
Type de micro | Cardioïde |
Type de casque | Ouvert |
Taille des transducteurs | 40mm |
Type de transducteur | Transducteur dynamique |
Forme | Circum-aural |
Pliable | Non |
Contrôle du volume | Sur le casque |
Micro | Oui |
Type de micro | Cardioïde |
Ergonomie du micro | Sur pivot |
Réponse en fréquence du micro | 100 Hz - 16 kHz |
Poids | 301g |
Compatibilité | PS5, Nintendo Switch, Windows, iOS, Android, Xbox Series X, Xbox One, PS4 |
Sans-Fil | Bluetooth, RF 2,4 GHz |
Version bluetooth | Bluetooth 5.2 |
True Wireless | Non |
NFC | Non |
Distance transmission | 10m |
Liaison filaire | Jack 3.5mm |
Longueur du câble | 1.8m |
Autonomie | 50h |
Connectique de charge | USB Type C |
Charge rapide | Oui |
Batterie amovible | Non |
Recharge via boîtier | Non |
Bande passante (Fréquence Mini) | 20 Hz |
Bande passante (Fréquence max) | 40 kHz |
Réduction de bruit active | Non |
Logiciel compagnon | Swarm |