À la manière de ses concurrents directs, Acer a conçu la marque Predator afin que le public puisse aisément identifier ses produits à destination des joueurs. C'est ainsi que se retrouvent des ordinateurs desktop Predator, des laptops Predator, des moniteurs Predator, des souris Predator ou, comme c'est le cas aujourd'hui, des casques-micros Predator. De manière assez étonnante toutefois, la philosophie derrière chaque produit de la gamme est assez différente et alors que les ordinateurs adoptent un design relativement agressif, notre Predator Galea 350 est bien plus neutre.
Fiche technique de l'Acer Predator Galea 350
Le Galea 350 qui nous occupe aujourd'hui n'est que l'aboutissement d'une gamme regroupant autrefois de multiples produits. Autrefois car aujourd'hui, Acer semble avoir fait le ménage et éliminé des modèles comme le Galea 500 qui constituait son fer-de-lance. Le Galea 350 prend en quelque sorte sa place et ce modèle plutôt haut de gamme. Il est secondé par le Galea 311, moins ambitieux et moins coûteux, moins complet également.L'Acer Predator Galea 350, c'est :
- Transducteur : dynamique, 50 mm avec aimants en néodyme
- Impédance : 32 ohms
- Réponse en fréquence : 20 Hz - 20 kHz
- Microphone : oui, unidirectionnel, flexible et rétractable
- Réponse en fréquence du micro : 100 Hz - 10 KHz
- Connexion : jack 3,5 mm, câble 1,2 m + USB, câble 1 m
- Spatialisation : oui, Virtual 7.1 surround
- Logiciel : non
- Poids : 352 grammes + 45 grammes (télécommande)
- Prix et disponibilité : disponible, à 109,90 €
Acer a imaginé une petite télécommande afin de déporter les réglages de son casque-micro et « décharger » les oreillettes. Ainsi équipé, le Galea 350 n'est pas loin des 400 grammes et même en oubliant cette télécommande, il se situe dans la moyenne haute. Il conviendra évidemment de vérifier que tout cela ne pèse pas sur le crâne des utilisateurs. Vous noterez aussi que contrairement à la plupart de ses concurrents, Acer ne propose aucun logiciel pour épauler son produit.
Design et confort
Plus sobre, moins fantasque que les précédents modèles de la gamme Predator, le Galea 350 s'inscrit dans la tendance actuelle qui abandonne petit à petit les périphériques gaming les plus excentriques pour revenir à des produits plus modérés et, surtout, plus fonctionnels. Un simple coup d'œil à nos différentes photos suffira pour vous en convaincre. Le Galea 350 arbore donc une robe entièrement noire avec simplement des inserts ronds et argentés au niveau des oreillettes. Notons d'ailleurs tout de suite que sur ces mêmes oreillettes on retrouve le logo de la gamme Predator, mais que celui-ci ne peut être illuminé, nouvelle preuve de la sobriété d'ensemble.En plastique, l'arceau central du Galea 350 est ferme sans toutefois être trop rigide. Il vient au contact avec le crâne et c'est pour cette raison qu'Acer a disposé un insert en mousse à l'intérieur. Compte tenu du revêtement de cette dernière, on peut toutefois craindre une usure d'ici quelques années et il ne sera pas simple de la remplacer. En revanche, on apprécie la « souplesse » de l'arceau qui devrait s'adapter à la plupart des morphologies. La « hauteur » des oreillettes se règle sur dix niveaux, mais nous regrettons qu'elles ne puissent - même légèrement - pivoter. Il n'est pas impossible que certains utilisateurs ressentent une pression un peu forte durant les premières minutes, mais la sensation s'estompe heureusement très vite.
Cette sensation « d'écrasement » est sans doute liée à la conception rigide de l'arceau, mais rien de dramatique de toute façon. Un peu plus gênant, les oreillettes sont recouvertes de la même mousse - en plus épais - et du même revêtement que l'arceau central. Reste donc à voir sa durée de vie réelle, mais c'est un problème récurrent sur ce genre de casque-micro. L'avantage est que la transpiration comme l'impression de chauffe ne sont guère gênantes. On peut jouer de longues heures durant sans ressentir de problème particulier. Autre point intéressant, les mousses sont agréables sur les joues et elles assurent une bonne isolation phonique, mais sans nous couper complètement du monde. Appréciable.
Restitution audio intéressante, mais déséquilibrée
À plus de 100 euros le casque filaire, Acer se devait de bien figurer côté restitution audio, mais hélas le résultat n'est pas complètement satisfaisant. Tout d'abord, notons que connecté en jack 3,5 mm, aucune égalisation n'est prévue par Acer. En USB - via la télécommande - un bouton de celle-ci permet d'alterner entre trois modes d'écoute baptisés « musique », « cinéma » et « jeux » : une façon un brin caricaturale de voir les choses, mais il ne s'agit que de dénominations après tout. En mode jeux, les ingénieurs d'Acer se sont laissés aller à un renforcement des basses qui ne nous paraît pas très heureux. Le son est alors plus lourd, plus étouffé et certains effets ressortent moins. Nous y reviendrons, mais ce mode jeux active automatique la spatialisation du son 7.1 sans que l'on puisse y faire quoi que ce soit. Confortables, les oreillettes sont agréables même sur de longues sessions de jeu © Nerces pour Clubic
Le second mode opératoire est baptisé « cinéma ». Ici, Acer estime produire un son plus « ouvert » sans que l'on sache très bien ce que cela veut dire. Dans les faits, on se rend compte que les médiums - plus particulièrement les hauts-médiums - prennent davantage d'espace et que les aigus sont presque sur-représentés. Nous ne voyons pas bien en quoi ce mode de reproduction est spécifiquement orienté vers le cinéma, d'autant que cela sous-entend que tous les films profitent d'un même style de bande-son. Enfin, le mode d'égalisation « musique » est aussi celui que l'on retrouve quand le casque est connecté en jack 3,5 mm et c'est tant mieux dans la mesure où c'est clairement le plus convaincant des trois. Certes les bas-médiums paraissent un peu étouffés par les graves et les aigus sont moins clairs que sur le réglage « cinéma », mais l'ensemble est à la fois plus neutre, plus naturel et plus équilibré. Cela ne suffit toutefois pas à faire pencher la balance en faveur d'Acer qui déçoit un petit peu, sans - heureusement - que l'on crie au scandale. Disons simplement que l'on a entendu mieux pour le même prix.
De la qualité du microphone
S'il n'est pas détachable, le microphone intégré au Galea 350 a le bon goût de pouvoir se rentrer dans l'oreillette gauche. Rien à redire et le déplier ne prend qu'une seconde. Aucune sourdine en revanche au niveau du micro : pour le couper, on doit passer par la télécommande USB et connecter le casque en jack 3,5 mm fait donc perdre une fonctionnalité de plus. Acer ne livre aucune bonnette, mais le vrai problème est ailleurs : la tige du micro, si elle est flexible, se montre un peu courte pour que la captation puisse se faire dans les meilleures conditions. De fait, le Galea 350 a un peu trop tendance à capter les bruits environnants et notre voix semble un peu étouffée. Rien de catastrophique bien sûr et dans la fièvre d'une partie d'Overwatch, on oubliera vite ce défaut, mais c'est dommage : on a l'impression qu'une tige trois centimètres plus longue aurait largement atténué ce phénomène.Spatialisation et absence de logiciel
Nous l'avons indiqué précédemment, le Galea 350 est présenté par Acer comme un casque 7.1. Pour ce faire, il exploite la technologie dite Virtual Surround, mais soulignons tout de suite le fait que la spatialisation n'est opérationnelle qu'en mode « jeux » et donc si le casque est connecté à sa télécommande puis au port USB de votre PC. Dans les faits, se passer de cette virtualisation n'est pas très grave tant elle nous semble, une fois encore, un peu gadget. L'identification des canaux avant-gauche, avant-droit et centre se fait plutôt bien. En revanche, les canaux surround sont nettement moins bien traités et distinguer la provenance exacte d'un son venant de l'arrière n'est pas chose aisée. À l'usage, dans un les FPS par exemple, le passage en 7.1 ne présente finalement pas beaucoup d'intérêt.Acer ne propose aucun logiciel pour accompagner son casque-micro. Avantage direct, on peut brancher / débrancher son Galea à l'envi et sans soucier d'une quelconque configuration. En revanche, cela limite forcément les fonctionnalités du produit, même si Acer a prévu une télécommande pour compenser. Le volume sonore y est réglable via un double bouton-poussoir que l'on peut également presser pour obtenir une sourdine. Une autre sourdine est présente pour arrêter la captation du micro. Enfin, un bouton permet d'alterner entre les trois égalisations mentionnées précédemment et, au dos, une pince permet de fixer la télécommande à un vêtement par exemple. On regrettera que la télécommande se branche au bout du câble jack du casque ce qui laisse 1,2 mètre de câble pendouiller si on accroche ce petit boîtier à la chemise par exemple. Reste que cette question de câble mise à part, l'accessoire est pratique et fonctionnel.
Le bundle du Galea 350 au « grand » complet : une télécommande et un adaptateur double jack 3,5 mm © Nerces pour Clubic