Le PX7, c'est un peu la fusion des anciens P7 filaire et PX sans fil. Pour l'instant, Bowers & Wilkins ne propose plus de casque filaire dans son catalogue. Le style évolue en douceur tout en conservant une présentation haut de gamme grâce à l'emploi de tissu et d'aluminium. La proposition du constructeur britannique, c'est d'emporter avec vous, où que vous alliez, un équipement haute-fidélité pour profiter de la musique.
La série B&W 800, ce sont des enceintes majestueuses intégrant le meilleur du savoir-faire de la marque depuis 50 ans. Elles possèdent entre autres un tweeter à base de diamant. Ce sont des enceintes qui sont utilisées aujourd'hui dans les célèbres studios anglais d'Abbey Road. Et bien sachez que les ingénieurs ayant conçu ces monuments du son ont également participé à la mise au point du casque PX7. En premier lieu, ils ont augmenté le diamètre du transducteur pour une meilleure restitution des basses. Il passe de 40 mm à 43,6 mm, ce qui n'est pas négligeable pour la reproduction des plus basses fréquences.
Fibre de carbone composite
Le PX7 reprend le dessin des modèles précédents avec des attaches décentrées au niveau des oreillettes. Pour une rigidité optimale sans augmenter le poids, B&W a développé un arceau en fibre de carbone composite inspiré de l'automobile. Le matériau en soi n'est pas forcément très esthétique. Il est visible sur la partie assurant la liaison avec les oreillettes. Cela ressemble plus à du plastique brut sorti de presse, pas encore travaillé. Pourquoi pas ! Dans tous les cas, cette matière présente un aspect et un toucher ultra rigide rassurants.Le haut de l'arceau, ainsi que le contour des oreillettes sont recouverts d'un tissu type acoustique. L'intérieur de l'arceau et les coussinets font appel pour leur part à du cuir souple. La partie du PX7 reposant sur la tête est rembourrée d'une bonne épaisseur de mousse pour améliorer le confort. L'appui n'est pas trop important, car il est secondé par la force des oreillettes appliquée autour des oreilles.
B&W a réduit au maximum la taille des coussinets, et par ricochet du casque. Cela le rend plus mobile, moins encombrant. Son poids de 310g le place dans la moyenne haute. Cependant, si vous avez de grandes oreilles, il n'est pas certain qu'elles rentrent dedans. Pour notre part, c'est pile la bonne limite. Ce côté compact a le désavantage de chauffer les oreilles plus rapidement qu'avec d'autres casques. En revanche, il procure une isolation passive aux bruits extérieurs déjà très satisfaisante.
Enfin, l'extérieur des oreillettes est constitué d'une plaque d'aluminium avec le logo Bowers & Wilkins en relief. C'est le détail qui donne tout de suite un côté très chic au casque. Le PX7 est proposé dans deux coloris : en argent, c'est-à-dire gris clair, ou en gris espace, qui tire plutôt vers le gris très foncé, à la limite du noir. Finalement, ces deux couleurs correspondent à celles de la plaque d'aluminium extérieure.
Ergonomie simple et efficace
B&W a remanié l'ergonomie de ses casques. Toujours très simple, elle fait appel sur le PX7 à cinq boutons seulement. Sur l'oreille droite, le bouton coulissant du haut permet d'allumer et d'éteindre le casque. A ce propos, s'il reste inutilisé plus de 15 minutes, le PX7 s'éteindra automatiquement. Ce même bouton sert à initier l'association Bluetooth. Elle est possible avec deux appareils simultanément, ce qui est toujours très pratique. Dans le même genre, le casque met la musique en pause dès que vous le retirez.En-dessous, trois touches se suivent. Celle du milieu a une forme bombée pour la trouver plus rapidement. Elle permet de mettre en pause, de changer de piste et de décrocher lors d'un appel. Les deux autres touches qui l'entourent sont celles du volume.
L'oreille gauche du B&W PX7 accueille pour sa part une seule touche destinée à l'annulation de bruit. Plusieurs appuis successifs font défiler les différents modes. Ils sont annoncés vocalement à chaque fois. Un appui long sur cette touche permet de passer en mode transparent. C'est-à-dire la possibilité d'entendre à travers le casque, sans avoir à le retirer.
Les deux connecteurs sont placés sur le l'oreillette de droite. Le port USB-C sert à la recharge. Le PX7 offre 30 heures d'autonomie, ce qui le place dans les meilleurs du marché dans ce domaine. Pour les plus pressés, les 15 premières minutes de charge ajoutent 5 heures d'autonomie. Il y a également une prise jack stéréo 3.5 mm. Les deux cordons sont fournis. Tout comme la sacoche rigide de voyage à la finition gris chinée très classe.
Personnalisation via l'application
Comme beaucoup de casques désormais, le paramétrage plus ou moins complet s'effectue à travers une application mobile. Elle s'appelle tout simplement Headphones pour les nouveaux casques sans fil B&W. Une fois l'association effectuée, la page d'accueil indique le niveau de batterie. Elle donne accès à la liste des appareils connectés.Le menu paramètres est illustré par ce qui pourrait faire penser à un égaliseur. En réalité, il n'y en a pas. Vous allez pouvoir changer le nom du casque, modifier la sensibilité du capteur de port, désactiver les invites vocales ou programmer une minuterie de veille. Enfin, il est possible de mettre le casque à jour si besoin.
Le menu « annulation de bruit » explique le fonctionnement des trois niveaux disponibles : bas pour rester attentif, auto selon le bruit ambiant et haut pour les environnements très bruyants. C'est ici que se règle le mode transparent appelé « transfert ambiant » par B&W, pour obtenir une restitution plus ou moins naturelle, voire même amplifiée si vous le souhaitez. Cela fonctionne excellemment bien avec une réelle impression de n'avoir plus rien sur les oreilles.
L'annulation de bruit nous a semblé suffisamment performante pour un usage classique, sans égaler les meilleurs dans le domaine. Les bruits sourds sont bien écartés, mais tout ce qui est dans le médium, comme les voix, reste assez présent, même en réglage « haut ». En mode téléphonie, la restitution est dégradée, mais la compréhension est au rendez-vous. Il y a un petit délai qui peut être perceptible entre appelant et appelé. Notez que l'annulation de son reste présente lors des appels téléphoniques.
Un maximum de détails pour une lisibilité sans faille
Nous avons connecté le PX7 à différents appareils en Bluetooth. Mais c'est avec un smartphone Sony Xperia que nous avons validé les tests d'écoute pour pouvoir profiter de l'aptX HD. C'est l'une des très rares fois où nous avons écouté la totalité de notre playlist de test sur Tidal. Habituellement, nous écoutons le début ou certains passages précis afin de caractériser tel ou tel point en particulier. Le B&W PX7 est tellement agréable à écouter dès les premières secondes que les morceaux ont défilé de bout en bout avec un énorme plaisir.Le PX7 présente une signature sonore plutôt feutrée. D'autres casques sont plus rentre-dedans, le PX7 la joue gentleman. Ce qui nous a particulièrement plu, c'est cette faculté à détailler la scène sonore avec une précision chirurgicale. Tous les éléments sont parfaitement lisibles. Si vous avez envie de suivre uniquement la ligne de basse, vous n'aurez aucun effort à faire tant les instruments et les voix sont séparés les uns des autres.
La restitution dépasse allègrement les limites du casque avec une sensation de largeur et d'épaisseur. Les micro-détails sont parfaitement rendus avec cette fameuse impression d'entendre des choses que l'on n'a jamais entendu sur des morceaux que l'on connaît pourtant par cœur. Le médium/aigu est bien à sa place, sans aucune once d'agressivité. Et pourtant, on est loin d'une écoute sans vie grâce à l'assise procurée par le grave.
Ce dernier est très intéressant avec du niveau et de la frappe, sans jamais venir brouiller les autres registres, même si ce registre est légèrement plus en avant que le reste. Il présente une impression de véracité tant il est défini dans ses attaques et ses déliés. Les basses du PX7 font revivre des morceaux anciens où elles n'étaient pas aussi bien enregistrées qu'aujourd'hui. Et que dire de la restitution des résonances des percussions et autres contrebasses : là encore, le PX7 délivre un signal toujours très propre, sans traînage, mais avec une excellente présence.
Par acquit de conscience, nous avons relié en filaire le casque à notre petit pré-ampli/DAC Pro-ject Pre Box S2. Nous avons retrouvé la même signature sonore sans ressentir de véritable gain. Notez que dans cette configuration, le casque doit rester actif. Le signal continue probablement à passer à travers le traitement audio. Utilisé en mode sédentaire, le PX7 est donc aussi un excellent casque qui se défend pas mal face à des casques filaires dans les mêmes tarifs.
Un excellent compromis entre qualités musicales et annulation de bruit
Le Bowers & Wilkins PX7 ne fera pas forcément l'unanimité. Il bénéficie d'une attention plus importante sur la partie sonore que sur l'annulation de bruit. Cette dernière est tout à fait acceptable, mais les ténors de la catégorie savent mieux faire. Un bon point néanmoins à l'écoute transparente très bien réalisée. Côté musique, il y a de quoi discuter. Le PX7 propose un degré de performance d'un excellent niveau. Alors on se prend à chercher plus loin et à rentrer dans le détail. C'est un casque à mi-chemin entre démonstratif sur la partie des basses fréquences, très HiFi dans le médium, et en retrait sur l'aigu. Il a sa personnalité. On comprend tout de suite que les ingénieurs ayant participé au développement du PX7 travaillent aussi sur les enceintes acoustiques de la marque. Nous avons retrouvé une lisibilité avec ce casque qui se rapproche de la restitution d'une enceinte. À cause de ses partis-pris, le B&W PX7 ne plaira donc pas à tout le monde. Nous, il nous a beaucoup plu, mais c'est un casque à essayer absolument avant l'achat.Pour aller plus loin : découvrez notre comparatif des meilleurs casques Bluetooth.