Suite à un événement de présentation auquel nous avons assisté, GoPro officialise aujourd'hui un tout nouveau produit. Présenté en-dehors du rendez-vous annuel du mois de septembre, il ne remplace pas les Hero4 existantes. Pour autant, ce n'est pas encore le drone tant attendu, sur lequel nous reviendrons. C'est la GoPro Hero4 Session, une caméra miniature milieu de gamme qui s'intercale entre les Hero et Hero+ LCD premiers prix et les Hero4 Silver et Black Edition professionnelles.
Jamais une caméra miniature n'a aussi bien porté son nom : la GoPro Session est minuscule. C'est un cube d'environ 4 cm de côté, à peine plus gros que le Cube de 35 mm de Polaroid. Mais contrairement à ce dernier, et contrairement aux Hero4 existantes, cette caméra sportive est étanche sans caisson, jusqu'à 10 m de profondeur.
Un complément pour les pro
35 % plus compacte et 40 % plus légère qu'une Hero4 haut de gamme, dans une configuration comparable c'est-à-dire avec le caisson étanche pour cette dernière, la Session se destine notamment aux sportifs de haut niveau.Matthias Giraud, un athlète sponsorisé par GoPro qui pratique le saut en parachute à ski, nous explique qu'il « ne sent pas la caméra ». Il utilisera la Session en complément de la Hero4 Black, au bout d'une spatule par exemple, sans avoir à se soucier de compenser un éventuel déséquilibre. Il pourra aussi porter encore plus de caméras qu'il n'en portait déjà, et multiplier les points de vue.
Pratiquant quant à lui le freerunning, Jason Paul est ravi car il avait pour habitude de mordre une Hero4 pour obtenir le point de vue le plus proche possible de son propre champ de vision. La compacité du nouveau modèle facilitera le recours à cette « fixation » étonnante, mais on espère qu'il ne s'étouffera pas avec.
Une caméra vraiment point and shoot pour le grand public
La Hero4 Session se destine aussi au grand public. Pour ce faire, ainsi que dans un souci de place, elle applique à la lettre le principe dit du point-and-shoot : on ne l'utilise qu'avec un seul bouton, le déclencheur. Une pression courte, la caméra s'allume et commence à tourner. Une seconde pression et la caméra s'arrête puis s'éteint. Malheureusement il faut plusieurs longues secondes avant que l'enregistrement ne commence, assez pour rater un moment fort. Une pression de 3 s lance quant à elle un time-lapse, c'est-à-dire une photo à intervalle régulier.Il n'y a qu'un seul autre bouton, qui sert à marquer un moment fort (fonction Hilight Tag) mais aussi et surtout à activer la connectivité sans-fil. Le Wi-Fi et le Bluetooth ne servent pas seulement à cadrer ou à transférer photos et vidéos via un smartphone, ils sont ici le seul moyen de configurer la caméra.
C'est possible avec la télécommande optionnelle Smart Remote ou avec l'application mobile gratuite. On peut choisir du 1440p à 30 i/s (format 4:3 offrant une marge de manœuvre de cadrage au montage), du 1080p jusqu'à 60 i/s ou du 720p jusqu'à 100 i/s. On peut ajuster l'intervalle des photos en mode time-lapse et accéder aux deux autres modes photo (simple et rafale à 10 i/s). Le Superview, qui écrase le plein cadre 4:3 dans un format 16:9 pour augmenter le champ de vision, est disponible. Tout comme l'Auto Low Light, qui repasse le cas échéant de 60 ou de 50 à 30 ou 25 i/s dans l'obscurité, ce qui n'empêche pas les plans d'être vraiment très bruités et désaturés dans une situation telle qu'une rue éclairée. On trouve enfin un mode ProTune, allégé, qui propose moins de réglages manuels, et dont le débit d'encodage plafonne à 25 Mb/s, contre 50 pour les autres Hero4. Dernière concession : en raison de la définition de 8 mégapixels du capteur, au lieu de 12, seuls les champs wide (170°) et medium (127°) sont proposés.
Un tout petit écran OLED monochrome rappelle fort heureusement les réglages sur la caméra. Son positionnement n'est pas optimal, on l'occulte souvent avec le doigt posé sur le déclencheur.
Quelques innovations bienvenues
La GoPro Session apporte enfin quelques innovations que les possesseurs de Hero4 Silver et Black pourraient jalouser.Elle intègre tout particulièrement deux microphones, non pas pour enregistrer en stéréo, mais pour réduire le bruit du vent. Un algorithme bascule automatiquement sur le micro frontal ou dorsal en fonction du bruit capté. Mais selon nos constatations, le son reste inexploitable dès 20 km/h.
C'est à la fois un avantage et un inconvénient : la batterie n'est pas amovible. Il est impossible d'en acquérir plusieurs pour pouvoir enchainer les tournages sans immobiliser la caméra sur un chargeur micro-USB (et plus mini USB, enfin !). GoPro promet en contrepartie que l'autonomie a été améliorée, pour atteindre 2h30 au lieu de 2h en 1080p.
Enfin, la caméra intègre un détecteur d'orientation qui bascule automatiquement à 180° si la caméra est utilisée tête en bas. Et la forme cubique du produit permet de le tourner de 90° sans utiliser d'accessoire de fixation supplémentaire.
Cette GoPro Hero4 Session sera disponible aux États-Unis et en Europe à partir du 12 juillet au prix public de 430 euros TTC. C'est-à-dire au prix d'une Hero4 Silver, plus imposante mais plus qualitative et munie d'un écran LCD.
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