Microsoft Office 2011 pour Mac : le test

Stéphane Ruscher
Par Stéphane Ruscher, Spécialiste informatique.
Publié le 30 novembre 2010 à 18h44
6 mois après la sortie de Microsoft Office 2010 pour Windows, c'est au tour du Mac : Office 2011 est disponible depuis peu et promet quelques nouvelles fonctionnalités, mais surtout une refonte totale de l'interface et l'arrivée, enfin, d'un vrai Outlook pour Mac OS X

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Microsoft Office et Apple, c'est une longue histoire, même plus longue qu'on le pense généralement puisqu'il faut rappeler que la première version d'Excel était développée pour... le premier Macintosh ! Depuis il y a eu des hauts et des bas, mais depuis 1998 un engagement de la part de Microsoft à maintenir une version d'Office pour Mac, et ce, même après qu'Apple ait développé sa propre suite bureautique.

Jusqu'ici, les versions d'Office pour Mac suivaient grosso modo le calendrier de la version Windows avec quelques mois de retard, mais contrairement à un Photoshop semblable sur les deux plates-formes, Office sur Mac réunissait bien Word, Excel et PowerPoint, mais cultivait de nombreuses spécificités : respect de conventions propres à Mac OS X, fonctionnalités spécifiques à la clientèle plus libérale/petite entreprise de la plateforme et surtout une application de messagerie Entourage, qui était loin de faire l'unanimité chez les utilisateurs d'Outlook.

Avec Office 2011, Microsoft met un peu de standardisation dans tout cela : l'interface adopte enfin le ruban d'Office 2007 et, Outlook fait son apparition sur Mac ! On notera également quelques nouveautés spécifiques au Mac, ainsi que d'autres issues de la version 2010 pour Windows. Voyons tout cela de plus près.

Editions, installation, activation

Pas de révolution dans les éditions de Microsoft Office pour Mac : on reste sur deux éditions : Famille et Étudiants et Famille et Petite Entreprise. On se demande bien pourquoi la famille est au cœur des deux, mais c'est la dénomination déjà employée par Microsoft pour la version Windows. Disons qu'il y a une version familiale et une version professionnelle, avec des tarifs qui s'alignent sur les versions Windows (soit un saut de plus de 200 euros pour disposer d'Outlook !)

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La différence entre les deux ? Outlook ! Si Entourage était présent dans une version dénuée de prise en charge Exchange dans la version familiale 2008, Outlook est réservé aux acheteurs de la version Pro. Un acheteur effectuant une mise à jour se retrouve donc avec une suite moins fonctionnelle pour le même prix... Pas très sympa.

Sous le capot, Office 2011 bénéficie d'une réécriture en Cocoa, alors que la suite utilisait jusqu'ici le framework « historique » Carbon, qui permettait une transition plus facile depuis Mac OS 9, mais condamnait plus ou moins les logiciels à une intégration moindre avec Mac OS X et surtout à une éventuelle évolution en 64 bits, puisque Cocoa est le seul framework à le prendre en charge. On a vu que la version Windows d'Office a fini par faire sa transition en 64 bits, de là à rêver d'un Office full 64 bits sur Mac, il n'y avait qu'un pas... Que Microsoft a finalement choisi de ne pas franchir dans l'immédiat, citant notamment des raisons de compatibilité.

En revanche, il y a un pas que Microsoft n'a pas hésité à franchir sur cette version, c'est celui de l'activation par internet ! Jusqu'ici Microsoft se contentait d'imposer une limitation sur le nombre de machines exécutant Office sur un même réseau local, mais cette époque est révolue ! La politique de licence ne change pas en revanche : la version Famille et Étudiants propose une activation sur 3 postes, et la version Famille et Petite Entreprise se limite à 2 postes. Des versions monoposte sont également commercialisées.

Interface : le ruban enfin adopté dans Office Mac

Office 2007 pour Windows faisait sa révolution avec l'adoption du ruban, une interface radicalement différente, mais, il faut bien l'admettre, très agréable et ergonomique une fois l'effet de surprise passé. Malheureusement, Office 2008 ne bénéficiait que d'une version un peu bâtarde de cette innovation : une sorte de pseudo ruban, mais destiné uniquement aux éléments tels que les tableaux ou les graphiques, le reste des fonctionnalités étant toujours dispatché entre la barre de menus, la palette « boite à outils » (impossible à afficher en entier sur la plupart des diagonales d'écran) et les barres d'outils optionnelles..

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L'interface d'Office 2008 n'était pas un modèle du genre


Office 2011 passe un coup de balai là dessus et adopte définitivement le ruban Office comme base de l'interface. Celui-ci ne joue pas tout à fait le même rôle que dans la version Windows : sur Mac, il combine en fait la Bibliothèque (le pseudo ruban d'Office 2008) et la redoutable Boite à outils. Conséquence : tout ce dont on a vraiment besoin se trouve désormais réuni dans le ruban : les graphiques, tableaux et autres SmartArts, mais surtout les options de mise en forme, de disposition, les styles ou encore les fonctionnalités de révision. En revanche, les différents types d'éléments disposent chacun de leur propre onglet, alors que sous Windows, ils sont réunis dans un même onglet Insertion.

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Une pincée de ruban Office et on y voit beaucoup plus clair !


L'intégration du ruban est pour le reste tout à fait similaire à ce que l'on connaît sous Windows : on retrouve ainsi les boites de sélection pour le choix des styles et leurs vignettes d'aperçu, ou encore les sous catégories liées à certaines sections, lors de l'insertion d'un graphique, par exemple. Au passage, on note également l'adoption du curseur de zoom présent depuis Office 2007. Au final, même si le contenu et la finalité du ruban sont sensiblement différents dans cette version Mac, on trouvera tout de même ses marques plus facilement, le fonctionnement de l'interface et les codes étant les mêmes.

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Le ruban version Mac : quelques différences, mais un fonctionnement similaire à Office 2010 pour Windows


Seul regret : si le ruban est de la partie, le fameux « backstage » d'Office 2010 qui remplaçait le menu Office et proposait notamment une vue assez agréable pour l'aperçu avant impression est absent. Cela dit, ce menu aurait du mal à trouver sa place sur Mac, un système où la barre de menus reste centrale.

Outlook 2011

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La principale nouveauté d'Office 2011 est en fait un retour : celui d'Outlook. Abandonné, depuis le passage à Mac OS X, au profit d'un client spécifique pour Mac, Entourage, Outlook revient en force. Mais pourquoi le réclamait-t-on ?

Sans être un mauvais client, Entourage proposait l'essentiel des fonctionnalités d'un Outlook, c'est à dire l'intégration d'un client mail, d'un calendrier et d'un gestionnaire de contact mais trop de petites différences injustifiées : incompatibilité avec le format PST d'Outlook, interface trop divergente de celle du client Windows, ou encore fonctionnalités spécifiques intéressantes sur le papier, mais finalement pas indispensable au quotidien, comme les projets.

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Outlook 2011 prend la suite d'Entourage


Outlook n'apporte rien de radicalement différent, simplement, le client se comporte comme on l'attend, c'est à dire comme son modèle. On retrouve ainsi la barre latérale permettant d'accéder aux différentes sections (courrier, calendriers...), l'interface « full ruban » d'Outlook 2010, ou encore la possibilité d'afficher les échanges de mail par conversation.

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Le nouveau mode conversation permet de ne pas perdre le fil de ses échanges


Outlook s'intègre forcément avec Microsoft Exchange, mais également avec tout type de compte POP/IMAP, et propose des options de configuration automatique bienvenues. Il saura ainsi détecter une adresse Gmail, Hotmail ou encore Mobile Me et régler automatiquement les paramètres de serveur adéquats. La fonctionnalité a été testé avec succès avec ces 3 webmails.

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L'ajout de comptes tels que Gmail est automatique


En ce qui concerne l'importation depuis un autre client, Outlook permet l'import depuis Entourage (un peu normal serait-on tenté de dire), mais également depuis Mail ou Eudora 5. Néanmoins, la fonctionnalité la plus attendue est évidemment l'importation de fichiers PST. Ça marche, mais... l'exportation est absente ! Dommage...

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L'importation de fichiers PST est possible


Entourage existait en deux versions : avec ou sans Exchange. Outlook fait malheureusement l'impasse sur la version « light ». Le logiciel gère naturellement l'ajout de plusieurs comptes Exchange comme sous Windows, mais les utilisateurs de la version famille et étudiants devront tout simplement faire l'impasse sur Outlook et se contenter de Mail (qui gère certes Exchange en natif) ou Thunderbird. Dur... Pas de surprise de ce côté-là. Il manque bien quelques fonctionnalités de la version Windows d'Outlook (la possibilité de donner une autre date pour une réunion, par exemple), mais dans l'ensemble nous n'avons pas noté de bug ou d'oublis flagrants.

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Bref on l'aura compris, Outlook est la bonne surprise de cette version 2011, mais une surprise que seuls les clients de la version entreprise pourront apprécier. C'est franchement dommage dans la mesure où rien n'empêchait Microsoft de fournir une version dépourvue d'Exchange comme par le passé...

Word 2011

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Quoi de neuf dans Word 2011 ? L'adoption de l'interface ruban est évidemment la nouveauté la plus immédiatement visible, mais pas la seule. On appréciera ainsi l'intégration des améliorations apportées à la recherche dans Office 2010 pour Windows. Il est donc possible d'afficher dans un panneau latéral toutes les occurrences d'un terme recherché dans un texte, et de le remplacer. Mieux : il est possible d'accéder à la recherche depuis un champ en haut à droite de la fenêtre.

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Comme sous Windows, la fonction rechercher/remplacer s'offre un lifting et un panneau latéral dédié


Autre nouveauté, cette fois spécifique au Mac : un mode plein écran qui permet d'écrire sans distraction. Évidemment, on pense à la fonctionnalité introduite dans Pages '09 et on a bien raison : même l'effet de zoom de la page est similaire ! Cela dit, original ou pas, le mode est élégant et remplit sa fonction !

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Le mode plein écran permet d'écrire sans distraction


Sous Mac, Word ne se contente pas d'être un équivalent de la version Windows : il remplit également les rôles de Publisher et OneNote depuis la version 2008, en proposant un mode « mise en page » et un mode « bloc-notes ». On les retrouve avec plaisir dans la version 2010 : le mode bloc-notes n'évolue pas, mais reste des plus pratiques. Il permet toujours d'enregistrer de l'audio en cours de saisie, et garde toujours des « marque-pages » à chaque nouvelle saisie, pour retrouver immédiatement le passage en question.

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Le mode Bloc notes offre un équivalent à OneNote


Le mode publication, en revanche, bénéficie de quelques petites améliorations qui le replacent dans la course avec Pages. Ainsi, les blocs d'images ou de texte disposent désormais d'une poignée permettant d'effectuer des rotations en un clic, facilitant leur manipulation. Plusieurs améliorations bénéficient particulièrement à la publication. Certaines sont issues de Word 2010 : on retrouve les préréglages de retouche d'image avec leurs aperçus en vignette. Ces retouches sont bien sûr très minimalistes, mais peuvent suffire pour corriger légèrement une image insérée dans un document.

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Le mode publication bénéficie de quelques améliorations


Et pour insérer ces images, justement, on dispose d'un panneau permettant d'accéder à ses contenus multimédias iPhoto, iTunes, iMovie ou encore Aperture via un panneau flottant. Un accès facilité et bienvenu !

Plus spécifique à la version Mac, une option de réorganisation permet de décomposer le document sous forme de couches en 3D isométriques pour les réarranger. Sympathique sur le papier, mais... pas beaucoup plus pratique que le flip 3D de Windows Vista en réalité !

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Réarranger ses calques en 3D : effet garanti, mais lisibilité limitée...


Tout comme Office 2010, Office 2011 est compatible avec les récentes Office Web Apps de Microsoft. Si vous disposez d'un compte Windows Live, vous pourrez donc publier des documents sur votre espace SkyDrive et les éditer grâce aux versions web de Word, Excel et PowerPoint.

Comme nous l'avons noté dans notre test des web apps, celles-ci sont loin d'offrir les mêmes fonctionnalités que leurs versions desktop. Néanmoins, pour un usage basique, elles peuvent s'avérer suffisantes et ont au moins le mérite de fonctionner avec les principaux navigateurs, dont Safari (pour la version Mac d'Office, c'eut été un peu gênant...), tandis que l'interaction entre les deux versions est plaisante.

Cette prise en charge des webapps s'accompagne de nouvelles fonctionnalités collaboratives. Ainsi, tout document publié garde une trace, sous la forme de commentaires, des modifications apportées par les multiples auteurs, avec la possibilité d'accepter ou refuser ces modifications.

On l'aura compris, Word 2011 est une mise à jour solide qui ne se limite pas à la nouvelle interface. Pas de révolution, mais de nombreuses petites améliorations qui, mises bout à bout, renouvellent franchement l'intérêt du logiciel star de la suite.

Excel 2011

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Excel 2008 avait concentré les critiques les plus virulentes autour d'un sujet épineux : l'abandon des macros VBA (Visual Basic) ! La fonctionnalité la plus attendue d'Excel 2011 était donc leur retour et... sans surprise, les macros tant attendues sont de retour. Rien de révolutionnaire, donc, mais sans doute un grand soulagement pour les entreprises qui jonglent entre les versions Windows et Mac d'Office.

Hormis cette amélioration, Excel 2011 se contente principalement de calquer ses nouveautés sur celles de la version 2010 pour Windows. On retrouve donc les « sparklines », des petits graphiques de tendance que l'on peut afficher dans une cellule de tableaux. Pas de surprise concernant leur mise en place : on sélectionne la plage de données à utiliser, la cellule où afficher le graphique et le style de celui-ci (courbe, barres...). Le style des sparklines peut être personnalisé. Pas l'évolution du siècle, mais un outil plutôt efficace.

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Les Sparklines permettent d'afficher des tendances en un graphique simplifié


On retrouve également dans Excel 2011 des améliorations apportées à l'outil de mise en forme conditionnelle : celui-ci brise désormais la limite des 3 règles, et se dote de règles prédéfinies pour mettre des cellules en surbrillance, afficher des barres de données, des nuances de couleurs ou encore des indicateurs sous forme d'icônes. Pas besoin de programmer les règles, il suffit de sélectionner une plage de cellules et d'appliquer un des types de formatage.

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Enfin, on notera de nouvelles méthodes de filtrage des tableaux croisés dynamiques sont de la partie. En définitive, une mise à jour qui se concentre essentiellement sur la remise à niveau du logiciel, avec quelques petites nouveautés assez intéressantes. Le retour du VBA devrait sans doute suffire à convaincre les utilisateurs pour qui la prise en charge des macros est une nécessité.

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Les tableaux croisés dynamiques proposent de nouvelles options de filtrage

PowerPoint 2011

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Le logiciel de présentation de Microsoft a fort à faire face à un Keynote qui permet de réaliser des présentations très attractives sur Mac. La version 2011 de PowerPoint se remet dans la course avec quelques nouveautés. La première est une refonte du mode Présentateur, qui permet d'afficher, sur l'écran de l'utilisateur, des informations telles que le temps écoulé, les commentaires sur la diapositive, le déroulé des diapositives ou encore la slide à venir. Un peu brouillon dans la version 2008, le mode présentateur adopte le style élégant du mode plein écran de Word (ou de toute application plein écran sur Mac, comme Aperture ou iPhoto) et affiche clairement le temps écoulé, la barre de progression de la présentation ou les commentaires associés. Le gain en lisibilité est appréciable !

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Le nouveau mode Présentateur gagne en clarté


PowerPoint 2011 bénéficie également des améliorations apportées à Word 2011 en matière de retouche d'image et de mise en page. On retrouve donc l'outil de réorganisation des calques, sans doute un peu trop « Wow » pour être réellement pratique, les possibilités de retouche (légère) des photos, un outil de détourage automatique des images ou encore la manipulation plus aisée des blocs de texte

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PowerPoint 2011 propose de nouvelles options de retouche d'image


Les transitions et animations sont un point sur lequel Keynote brille particulièrement par rapport à un PowerPoint qui manquait sérieusement d'audace sur ce point. PowerPoint 2011 améliore sensiblement la donne en apportant les nouvelles transitions 3D. Celles-ci ne sont pas aussi originales que celles de Keynote, mais tout de même beaucoup plus élégantes que les « classiques » vus et revus. Sur le plan des animations, en revanche, on ne trouve rien qui ait l'impact des nombreux effets « fun » de Keynote, dont Steve Jobs sait user lors de ses présentations (lettres qui s'effondrent, balancier, étincelles et on en passe...).

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Malgré tout, on apprécie la gestion facilité des médias, à la fois grâce au ruban qui permet d'accéder plus facilement aux éléments, et grâce au navigateur de médias, déjà évoqué avec Word, qui offre un accès aisé aux éléments des bibliothèques iTunes, iPhoto, Aperture ou encore iMovie.

Enfin, via les Office Web Apps, il est possible de diffuser une présentation en direct sur le web, à condition bien sûr de disposer d'un compte Windows Live. Vous obtenez alors une URL que vous pouvez copier et envoyer par mail. Simple et efficace même si du côté visionneuse, certains effets tels que les arrière-plans animés ne passent pas. Les autres options d'exportation restent présentes : sous forme de vidéo ou de séries d'images au format JPEG que l'on pourra également envoyer par mail ou exporter vers iPhoto.

Bref, même si PowerPoint sur Mac se fait toujours distancer par Keynote sur l'impact des présentations, la solution de Microsoft ne démérite pas et offre quelques fonctionnalités intéressantes, notamment concernant la diffusion en ligne.

Quid des performances et de la stabilité ?

Les performances d'Office sur Mac ont parfois été un gros problème. On se souvient notamment des débuts particulièrement calamiteux d'Office 2008 dont le démarrage des applications était d'une lenteur exaspérante. La version 2011 semble relativement satisfaisante sur ce point. Le premier lancement des applications est toujours un peu poussif, mais rien de dramatique. La réactivité est dans l'ensemble correcte, mais le ruban nous paraît tout de même un peu mou par rapport à Office 2010 pour Windows : il n'est pas rare qu'un décalage entre le clic et l'affichage se manifeste, notamment pour les sections contenant des listes d'éléments (tableaux, SmartArt...). Ce problème ne se manifeste néanmoins qu'au début de la session.

En ce qui concerne la stabilité, en revanche, tout n'est pas rose : une mise à jour est rapidement sortie pour régler certains plantages (notamment sur Outlook), mais nous avons continué à rencontrer quelques problèmes occasionnels : plantage pur et simple de l'application sous Word, et blocage de PowerPoint. Néanmoins, Microsoft est généralement réactif concernant les mises à jour.

Conclusion

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La version 2011 de Microsoft Office pour Mac est-elle une cuvée réussie ? Dans l'ensemble : oui ! Indéniablement, l'adoption du ruban, dans une version légèrement modifiée pour se caler avec les spécificités de Mac OS X, est une réussite qui fait oublier l'interface bâtarde de la version 2008. La preuve en est qu'il est difficile d'y retourner ! On n'a plus à jongler entre deux fonctionnements radicalement différents lorsque l'on passe de Mac à Windows et vice versa, et même pour un utilisateur Mac pur et dur, il est probable que ne plus avoir recours à la palette « Boite à outils » sera plus que bénéfique.

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Du côté des applications, même s'il lui manque quelques subtilités de la version Windows, on apprécie l'arrivée d'une vraie version d'Outlook, franchement plus agréable à utiliser qu'un Entourage qui en faisait parfois trop, et souffrait d'une interface perfectible. Les autres applications, hormis leur interface revue et corrigée, se situent davantage dans la continuité des versions 2008, mais avec pour chaque module, des améliorations substantielles. Word bénéficie notamment de vraies avancées concernant la recherche, tandis que la prise en charge des Web Apps, même si celles-ci sont loin d'être exemptes de défauts, est un plus indéniable.

Reste le point qui fâche : la politique de prix et de mise à jour de Microsoft. Pour les mises à jour, c'est simple : Microsoft n'en propose pas. Il faudra nécessairement repasser à la caisse au prix fort, comme pour Office 2010 sous Windows. Prix fort puisqu'on a désormais le choix entre une version familiale dénuée de tout client mail (même pas un Outlook light sans Exchange) à 139 euros, et une version « Famille et Petite entreprise » à ... 379 euros (certes, c'est moins cher que l'ancienne version professionnelle commercialisée à plus de 500 euros). Par ailleurs, Microsoft protège désormais ses logiciels à la dure : activation par Internet, avec une licence maximale de 2 postes pour la version entreprise et 3 postes pour la version familiale. On regrettera surtout l'absence de versions individuelles, contrairement à ce qui se pratique sous Windows. Pourquoi ne peut-on pas se contenter d'acheter Word ou Outlook selon ses besoins ?

En définitive, faut-il mettre sa suite à jour ? La réponse est oui, en tenant compte des limitations observées plus haut. Office Mac 2011 est un bon produit, mais onéreux dans sa version professionnelle, la seule qui soit réellement complète. Quant à la question de la concurrence avec iWork, il est toujours délicat de comparer les deux suites. iWork l'emporte certainement sur certaines de ses qualités (richesse des modèles, impact des présentations de Keynote...), mais la suite de Microsoft est évidemment le meilleur choix pour une compatibilité optimale avec le monde Windows, et Microsoft a fait de vrais efforts pour adapter sa suite à la « philosophie » Mac. La version familiale d'Office 2011 nous semble donc être aujourd'hui se distinguer (pour les entreprises, la question ne se pose pas)... Mais que nous réserve iWork '11 ?

Microsoft Office Mac 2011

6

Les plus

  • Interface en nette amélioration (ruban)
  • Outlook sur Mac, enfin !
  • Beaucoup de petites améliorations efficaces
  • Meilleure intégration avec Mac OS X

Les moins

  • Pas d'Outlook dans la version famille/étudiants
  • Activation sur Internet obligatoire
  • Quelques instabilités constatées

0

Ergonomie8

Fonctionnalités8

Performances/stabilité7


Stéphane Ruscher
Par Stéphane Ruscher
Spécialiste informatique

Tombé dans un Amstrad CPC quand j'étais petit, je teste des logiciels, des Mac, des claviers, des souris ou des tablettes pour Clubic depuis 2005. J'aime aussi écouter du rock et de la musique électronique, en faire même un peu, regarder des films pas trop bêtes, et rire d'humour absurde.

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