Le groupe britannique Privacy International, militant pour les droits de l'homme et pour le respect de la vie privée, explique ses inquiétudes face aux pratiques de la société Skype.
Dans un communiqué officiel, Privacy International explique que la société Skype, éditant son logiciel de voix sur IP éponyme, néglige de plusieurs manières la vie privée de l'internaute. Selon ces activistes, l'éditeur ne mesurerait pas réellement l'impact de ses choix technologiques pouvant avoir des conséquences pour « beaucoup des utilisateurs de Skype vivant dans des régions sous tensions ». Le groupe estime ainsi qu'au sein de ces dernières l'assurance de rester anonyme est « une question de vie ou de mort ».
Privacy International explique notamment que l'internaute ne devrait pas avoir à spécifier son nom complet avant de créer un profile arbitraire. La pratique est jugée trompeuse et même identifiée comme « une faille de sécurité » par les plaignants. Ces derniers estiment par ailleurs que le site Internet de Skype.com devrait proposer une connexion sécurisée en HTTPS pour le téléchargement du logiciel. « La Chine, par exemple est connu pour avoir développé sa propre version de Skype infectée d'un cheval de Troie », expliquent les militants. Enfin selon une étude (PDF) publiée par l'université de John Hopkins, le codec de compression VBR ne disposerait pas d'un chiffrement assez puissant.
A ces trois points soulevés par Privacy International, d'autres mentionnent également la possibilité d'avoir plusieurs instances simultanées sur un même compte utilisateur depuis différentes machines sans pour autant être notifié qu'une nouvelle connexion a été établie.