Les engins électriques de la filiale d'Uber ont été retirés de la capitale ce week-end. Mais il pourrait revenir dans les prochaines semaines, sous de nouvelles couleurs : celles de Lime.
Majoritairement composée de vélos électriques (plus de 3 000), la flotte parisienne d'engins roulants Jump a disparu de la circulation ce week-end. Comme ailleurs en Europe, à Bruxelles, Rome ou Londres. Mystérieusement dans un premier temps, car en réalité, les vélos et trottinettes rouges reviendront sous les couleurs de…. Lime, et non celles d'Uber. Cela mérite quelques explications.
Jump va passer sous pavillon Lime
En avril 2018, l'opérateur Jump était devenu une filiale d'Uber, la firme californienne souhaitait étendre sa diversification au-delà des VTC et de la livraison de repas. C'est un peu plus tard, en avril 2019, que la compagnie a décidé de lancer ses engins électriques à Paris, où on a pu totaliser jusqu'à 3 000 vélos avec assistance électrique en free floating.
Et le retrait des vélos et trottinettes Jump parisiens est une conséquence directe de la crise de coronavirus, qui lui a fait mal sur le plan économique, le tout ayant sans doute précipité une nouvelle négociation entre opérateurs. Cette fois, c'est Lime qui entre dans la danse. Lundi, le leader du marché des trottinettes électriques en libre-service a conclu l'acquisition de la filiale d'Uber, Jump. Une opération conclue en mai dernier, après un investissement de 170 millions de dollars d'Uber, à destination de Lime. Un élément qui faisait partie de l'accord conclu entre les deux entreprises californiennes.
Les deux offres (Lime et Jump) seront disponibles sur l'application mobile Uber.
Lime attend désormais les résultats de l'appel d'offres parisien
« Nous sommes heureux de redéployer les vélos @JUMPbyUber à Paris dans les prochaines semaines ». Le message laissé par Lime sur Twitter mardi soir est on ne peut plus clair. L'opérateur californien, qui ne veut surtout pas laisser passer l'appel d'offres parisien (après avoir échoué à être l'un des trois opérateurs retenus à Marseille), mise gros sur la capitale française.
En attendant, si certains vélos et trottinettes pourront être réutilisés par Lime, beaucoup partent déjà à la casse, comme certaines images ont pu le montrer sur les réseaux sociaux, provenant des États-Unis. On imagine ainsi que la compagnie ne conservera qu'une partie des engins ayant appartenu à Uber. Ce qui représente un certain gâchis.
Alors que du côté des bicyclettes, le Vélib' se révèle être la seule alternative crédible proposée aux Parisiens, la mairie attend encore pour donner les résultats de l'appel d'offres lancé il y a plusieurs mois, qui conduira à la sélection de trois opérateurs, limités à un parc de 5 000 trottinettes chacun.
Source : Le Parisien