Panique sur les ondes ? Dans un communiqué, la ville de Paris a annoncé jeudi la rupture de la charte qui encadrait ses relations avec les opérateurs mobiles français. Elle affirme que les négociations nécessaires au renouvellement de cette charte n'ont pu être menées à bien, en raison des « exigences inacceptables » formulées par la fédération française des télécoms, qui réunit les principaux acteurs du secteur.
« Aujourd'hui 13 octobre, les Parisiennes et les Parisiens ne bénéficient plus des garanties apportées par la Charte Parisienne de la Téléphonie Mobile, tant du point de vue de la transparence que des seuils d'exposition aux ondes électromagnétiques de téléphonie mobile », écrit la mairie dans un communiqué.
Signée en 2003, cette charte propre à la ville de Paris visait donc à compléter les réglementations nationales relatives au déploiement des réseaux mobiles et aux enjeux sanitaires associés. Elle fixait par exemple à 2 V/m sur 24 heures le seuil maximum d'exposition aux ondes électromagnétiques de téléphonie mobile. Les opérateurs, soucieux d'augmenter l'efficacité de leurs réseaux parisiens, souhaitaient selon la ville augmenter ce seuil à 10, voire 15 V/m.
La fédération française des télécoms se dit quant à elle « surprise que la Ville de Paris fasse état d'une rupture des négociations alors que la réunion du 13 octobre était précisément la première réunion de négociation sur un projet de texte remis par la Ville le 19 septembre, et sur lequel la Fédération avait fait un certain nombre de propositions ».
Les élus écologistes du conseil de Paris appellent de leur côté la ville à faire plus ample pression sur les opérateurs en interdisant l'installation de nouvelles antennes tant que tous n'ont pas retrouvé la table des négociations. L'achoppement des discussions pourrait ne pas faire les affaires de Free Mobile, qui procède actuellement au déploiement de ses propres antennes sur le territoire français.