L'ONG lance un appel aux utilisateurs de bracelets connectés en leur rappelant les risques encourus pour leurs données personnelles.
Le rachat de Fitbit par Google tombe sous le sens d'un point de vue stratégique, ce dernier ayant besoin de muscler son jeu dans le domaine du fitness, mais ne fait pas le bonheur de tous.
Un rachat qui soulève la question de l'utilisation des données personnelles par Google
C'est le cas de l'Electronic Frontier Foundation (EFF), ONG qui œuvre pour la protection des données personnelles et des libertés sur le Web, et qui lance ces jours-ci un appel à tous les utilisateurs de produits connectés Fitbit.
L'organisation souhaite les alerter sur les dangers à voir leurs informations personnelles, notamment toutes celles ayant trait à leur condition physique, tomber dans les mains du moteur de recherche.
« Avez-vous acheté un produit Fitbit parce que vous ne vouliez pas donner à Google encore plus de données ? La fusion Google-Fitbit vous donne-t-elle l'impression qu'il est inutile de vous soustraire à la collecte de données de Google parce qu'ils achèteront n'importe quelle entreprise qui constitue une alternative ? » demande l'EFF.
L'EFF organise un appel à témoins pour convaincre les régulateurs de bloquer la vente
L'ONG poursuit son argumentaire en expliquant que ce rachat est une nouvelle preuve de la politique des grands acteurs de la tech. Plutôt qu'innover, ces entreprises préfèrent acheter leurs concurrents et les absorber pour poursuivre leur croissance.
L'EFF explique qu'hormis Google Search et Google Maps, deux produits développés en interne, les autres services profitables ne proviennent que de sociétés extérieures, comme YouTube.
L'organisation est convaincue que seuls les utilisateurs ont aujourd'hui la possibilité d'empêcher que leurs données personnelles ne soient récupérées par le géant de la recherche en ligne.
L'EFF met à disposition sur son site une adresse web pour recueillir les témoignages des clients Fitbit. Ils seront ensuite présentés au département américain de la Justice, qui doit prochainement autoriser ou non le rachat du fabricant de trackers connectés.
Lors de l'annonce du rachat, Google et Fitbit avaient immédiatement précisé que les données de santé des utilisateurs ne seraient pas utilisées dans les autres produits du groupe à des fins publicitaires.
Source : Softpedia