Cela faisait un moment que Garmin n’avait pas fureté du côté des traqueurs d’activité. Il faut dire que la marque américaine était bien occupée avec la préparation de son excellente Fenix 7, reine des montres connectées sport. Que les amateurs de bracelets connectés se rassurent toutefois : le Vivosmart 5 est enfin là, prêt à prendre la relève de son prédécesseur !
- Capteur cardio optique précis
- Qualité des outils Garmin
- Présence d’un capteur de luminosité ambiante
- Autonomie dans la bonne moyenne
- Écran OLED monochrome illisible en plein soleil
- Pas de GPS intégré au bracelet
- Prix élevé par rapport à la concurrence mieux équipée
- Matériaux en régression par rapport au Vivosmart 4
Si l'on connaît la marque américaine avant tout au travers de ses smartwatches, elle possède aussi une certaine expérience dans le domaine des traqueurs sport. Plus simples d’accès que les Fenix, Venu et autres, les Vivosmart visent le grand public qui désire avant tout une solution de suivi de santé discrète et relativement abordable.
Le mot « abordable » doit cependant être pris avec des pincettes. Le Vivosmart 5 reste un bracelet connecté plutôt cher, avec un prix officiel de 149 euros. C’est bien plus que le célèbre Mi Band 7, ou même l’étrange Huawei Band 6, mélange de montre et de traqueur. Dans l’absolu, le nouveau bracelet Garmin reste relativement peu onéreux, si on le compare aux autres produits du catalogue américain.
Cette nouvelle itération reste d’ailleurs dans les clous, sans évolutions majeures à signaler. L’écran a grandi par rapport à l’ancien modèle, mais demeure sur une dalle OLED monochrome. Il n’y a pas non plus de GPS intégré au Vivosmart 5. En revanche, les outils sport de Garmin sont bien au rendez-vous et profitent d’une interface que le constructeur veut plus simple d’accès. Après plusieurs jours de prise en main, il est temps de vous livrer notre avis sur ce bracelet connecté.
Fiche technique Garmin Vivosmart 5
Système d'exploitation | AsteroidOS |
Autonomie | 7 jours |
Forme du cadran | Rectangulaire |
Système d'exploitation | AsteroidOS |
Smartphones compatibles | iPhone (iOS), Android |
Autonomie | 7 jours |
Nombre maximum de profils | 10 |
Prise en charge des SMS / MMS | Oui |
Prise en charge des appels | Oui |
NFC | Non |
GPS | Non |
Accéléromètre et boussole électronique | Non |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Podomètre | Oui |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
capteur ECG | Non |
Capteur SpO2 | Oui |
Forme du cadran | Rectangulaire |
Type d'écran | AMOLED |
Résolution | 88 x 154 pixels |
Écran tactile | Oui |
Écran couleur | Non |
Épaisseur | 10.7mm |
Largeur | 19.5mm |
Longeur | 217mm |
Poids | 25g |
Le Vivosmart 5 est un traqueur d’activité avec une approche old school. Loin des canons actuels qui privilégient l’emport d’écrans AMOLED et de GPS, le petit compagnon de poignet reste relativement sobre. La différence majeure avec l’ancienne génération réside dans l’écran, 66 % plus grand que précédemment. On note aussi la disparition de la lunette en aluminium au profit d’un boîtier tout en plastique.
La bonne nouvelle, c’est que le Vivosmart 5 reste équipé de tous les outils Garmin que nous apprécions tant : Body Battery, suivi du stress, niveau de SpO2, évaluation du VO2Max et de l’âge corporel… L’ensemble est rejoint par le score de sommeil déployé depuis quelques mois sur les nouvelles productions de la marque américaine.
Design et finitions
La nouvelle génération Vivosmart risque de séduire autant qu’elle fera grincer des dents… S’il est indéniable que nous apprécions la présence d’un écran plus grand, qui passe de 6,6 x 17 mm à 10,5 x 18,5 mm, nous avons plus de mal avec la régression opérée au niveau des matériaux du boîtier.
L’élégante lunette en aluminium du précédent modèle cède en effet sa place à un boîtier intégralement en plastique. Idem pour le bouton physique placé sous la dalle tactile. Si la qualité des finitions est au rendez-vous, on perd ce petit côté haut de gamme propre au Vivosmart 4. C’est d’autant plus dur à avaler que des appareils comme le Huawei Watch Fit proposent de l’aluminium pour moins d’une centaine d’euros. Garmin se rattrape toutefois avec le système de bracelet, très proche de ce qui existe chez Xiaomi dans la gamme Mi Band. Le boîtier du traqueur peut ainsi se détacher du bracelet très facilement. Garmin met en vente quatre coloris différents sur sa boutique.
Au dos du traqueur, on retrouve un capteur cardiaque Garmin Elevate qui semble identique à celui de la précédente mouture du Vivosmart. Juste en dessous, on aperçoit le port de charge vertical, si typique des montres Garmin.
Une fois au poignet, le Vivosmart 5 s’oublie très vite. Comme la plupart des bracelets connectés, il a pour objectif d’être très discret. Mission accomplie avec un poids plume de seulement 25 grammes. Si vous cherchez un traqueur léger, avec un look sobre, alors le modèle proposé par la marque américaine devrait vous plaire.
Écran OLED
Tout comme le design, l’écran du Vivosmart 5 fait souffler le chaud et le froid… L’augmentation de taille de 66 % fait clairement du bien pour le confort. S’il reste très compact par rapport aux standards actuels, l’écran se montre suffisamment large pour un affichage précis des données. Néanmoins, il faut quand même composer avec une majorité de textes tronqués dont il faut attendre le défilement horizontal pour la lecture complète.
Hormis l’agrandissement de la dalle tactile, nous apprécions aussi la présence d’un capteur de luminosité ambiante. Contrairement au Mi Band 6, pas besoin de se balader dans les réglages pour pousser ou réduire la puissance dès que l’on change d’environnement !
Voyons maintenant les points négatifs. Nous en discernons deux qui risquent de faire réfléchir les acheteurs potentiels : l’utilisation d’une dalle OLED monochrome et le manque de luminosité en extérieur.
C’est bien simple, ces deux aspects du Vivosmart 5 font penser aux traqueurs que l’on trouvait dans le commerce il y a quelques années, avant l’arrivée en force des dalles AMOLED. Il faut bien le dire, le bracelet connecté de Garmin a du mal à séduire face à un Fitbit Charge 5 ou même un Mi Band. Produire une dalle OLED monochrome quasiment illisible en extérieur, qui plus est en 2022, est un choix peu avisé à notre sens. Surtout que le traqueur américain est commercialisé à un prix plus élevé que chez la concurrence…
Système d’exploitation
Pas de doutes, nous sommes bien sur l’OS maison de Garmin. Le Vivosmart 5 tente cependant de faire plus simple que d’ordinaire.
La navigation au sein du système d’exploitation est similaire à ce que l’on trouve sur les montres connectées américaines. L’accès aux données est tout en verticalité, avec une série de widgets à afficher en glissant vers le haut ou le bas depuis la watchface.
Un glissement vers la droite depuis le cadran d’horloge donne accès à deux raccourcis personnalisables. Par défaut, ils permettent d’activer le mode NPD et de faire sonner le smartphone en cas de perte.
Comme toujours chez Garmin, une grande place est laissée pour la personnalisation. La liste des widgets et des raccourcis est donc modifiable à l'envi. Les réglages s’effectuent directement depuis le smartphone, via l’application Garmin Connect, compatible Android et iOS. Le Vivosmart 5 est globalement plus simple à prendre en main que les smartwatches de la marque américaine. Le petit écran oblige Garmin à aller à l’essentiel, ce qui marche plutôt bien.
Notons au passage que malgré son format compact, le bracelet connecté est en mesure d’afficher des graphiques, ce qui est toujours sympa pour garder un œil sur l’évolution de certaines données tout au long de la journée. Précisons aussi qu’il n’est pas possible d’ajouter des applications ou des widgets via le magasin Connect IQ. La simplicité est de mise.
Fonctions sport
Contrairement aux montres connectées sport, les traqueurs d’activité ont pour vocation de suivre en priorité la santé de leurs utilisateurs. Le Vivosmart 5 ne fait pas exception. Il récupère cependant quelques fonctionnalités héritées des smartwatches du catalogue américain.
Capteurs externes
C’est assez rare pour être signalé : le Vivosmart 5 peut se connecter à des appareils externes pour y diffuser les relevés de rythme cardiaque. Ce genre de fonction est habituellement réservé aux montres connectées.
En revanche, il sera impossible d’appairer une ceinture cardio ou un capteur de puissance au petit bracelet. Il reste consacré aux sportifs débutants, pas aux pros bardés d’outils de mesure !
Profils sportifs
Le minimalisme du traqueur Garmin se ressent aussi dans les profils d’activité proposés. Là où la concurrence envoie le paquet avec souvent plusieurs dizaines de profils, la marque américaine reste plus légère.
Par défaut, on dénombre sept activités sur le Vivosmart 5 : marche, course, cardio, musculation, exercice de respiration, vélo et vélo elliptique. Au besoin, vous pouvez en sélectionner d’autres moins classiques comme le yoga ou le HIIT, parmi une sélection de huit profils. Au maximum, le bracelet connecté peut stocker dix activités.
Nous apprécions beaucoup la présence du profil HIIT, surtout qu’il est possible de choisir plusieurs minuteurs (AMRAP, EMOM, Tabata et personnalisé) ou de créer des entraînements libres. Peu de bracelets connectés vont si loin dans ce domaine.
Autre bonne nouvelle : les champs de données sont personnalisables depuis le smartphone. Garmin a engagé un tournant bienvenu depuis le début d’année et ne nous oblige donc plus à tout gérer depuis notre poignet. Malgré tout, on se rend vite compte que les possibilités sont très limitées. Le Vivosmart 5 n’affiche qu’un écran avec trois champs. Et sur ces trois champs, seuls deux sont modifiables, et celui du centre est dévolu au chronomètre.
Si vous le désirez, jusqu’à trois autres écrans peuvent être ajoutés : jauge de fréquence cardiaque, contrôleur de musique et horloge. On reste bien loin des possibilités de personnalisation offertes par les montres connectées de la marque.
Oubliez aussi les métriques du type temps de récupération, charge d’entraînement et autres. Le petit traqueur n’est pas très poussé, ce qui est dommage compte tenu de son prix élevé…
Suivi de la santé
S’il n’est pas l’allié sport le plus complet du moment, le Vivosmart 5 se rattrape bien sur la surveillance de la santé grâce aux nombreux outils développés Garmin au cours des dernières années. Chaque matin, un rapport vous indiquera la qualité de votre sommeil, reflétée au travers d’un score. Vous verrez aussi d’un coup d’œil la météo du jour ainsi que votre objectif de pas quotidien et les événements à venir dans votre agenda. Des encouragement sont aussi prodigués à l’issue de ce rapport matinal, histoire de vous motiver à atteindre votre objectif. Le Vivosmart 5 est l’un des premiers appareils Garmin à profiter de cette fonctionnalité, qui sera vraisemblablement déployée sur les futures productions du constructeur.
Outre le suivi du sommeil, le traqueur d’activité nous offre les métriques classiques de tout appareil de ce type : nombre de pas, calories dépensées, rythme cardiaque, niveau de SpO2. Le tout est complété par quelques outils propres à Garmin comme l’indicateur Body Battery, qui permet de savoir si vous avez assez d’énergie pour entreprendre une activité. Le niveau de stress est aussi de la partie, tout comme le nombre de respirations à la minute.
Pour les sportifs, les minutes actives sont une bonne motivation pour progresser. Le bracelet est même en mesure de calculer le fameux score VO2Max, de même que l’âge physique. C’est donc très complet pour ce qui concerne le suivi de la santé.
Précision
Étant donné son orientation grand public et son prix « entrée de gamme » par rapport au reste du catalogue, il semble que Garmin conserve le même capteur cardio optique Elevate que sur le Vivosmart 4. Un modèle éprouvé, mais néanmoins vieillissant.
Malgré son âge, ce capteur en a encore sous la pédale. La précision est bien au-dessus de la concurrence directe, avec une qualité de relevés qui surclasse les montres connectées vendues au même prix. Lors de nos essais, nous avons comparé le Vivosmart 5 à une ceinture pectorale Polar H7 et à une smartwatch Polar Pacer Pro. Il en résulte que le bracelet connecté américain produit des résultats très proches de la ceinture cardio, avec néanmoins une tendance à surestimer le rythme cardiaque de 1 ou 2 BPM en permanence. La courbe reproduite en fin d’activité reste toutefois similaire à celle de la H7 et de la Pacer Pro. Difficile de trouver un traqueur d’activité plus précis à ce niveau de prix !
Ce constat n’est malheureusement valable que pour le suivi du rythme cardiaque. La précision du suivi GPS est plus aléatoire, car elle est soumise à la précision de la puce de votre smartphone. Avec notre iPhone SE (2020), nous obtenons souvent des résultats farfelus. C’est là l’un des plus gros manques du Vivosmart 5 : une puce GPS directement intégrée au bracelet…
Fonctions utilitaires
Si vous avez déjà utilisé un traqueur d’activité, vous verrez que le Vivosmart 5 ne va pas réinventer la roue. Ces petits appareils se veulent assez minimalistes, avec une orientation certaine vers le suivi de la santé. Le côté utilitaire de ces compagnons est donc assez restreint. La faute en revient en partie au petit écran, guère adapté pour des opérations complexes comme la gestion de la musique ou la navigation pas à pas. Le bracelet connecté de Garmin nous offre quand même l’essentiel : visualisation des notifications reçues, réponses pré-enregistrées aux SMS sous Android, prévisions météo, alarmes, contrôle de la musique du smartphone, minuteur et chronomètre. En fin de compte, c’est presque plus évolué que sur une Polar Pacer Pro à 300 euros !
Il faut quand même faire l’impasse sur le paiement sans contact ou un quelconque assistant vocal. Ce type de technologie reste peu répandu sur les traqueurs d’activité, bien que l’Amazfit Band 5 en profite (pour un prix bien inférieur à celui du Vivosmart 5)… Notez aussi que le bracelet de Garmin n’est pas compatible avec Connect IQ. Vous ne pourrez donc pas installer d’applications ou de cadrans tiers.
Autonomie
Hormis quelques constructeurs (coucou Apple et Google !) qui peinent à offrir une bonne autonomie à leurs wearables, la tendance actuelle est à l’augmentation régulière de l’endurance. De nos jours, il n’est pas anodin de croiser des traqueurs et smartwatches qui arrivent à tenir la charge de 5 à 10 jours en moyenne.
Le Vivosmart 5 de Garmin est dans la bonne tranche, avec un temps d’utilisation annoncé à 7 jours environ. D’après nos essais, cette donnée est largement respectée. Il faut dire que l’absence de GPS dans les entrailles du bracelet américain lui évite de grosses pertes d’énergie lors du suivi des activités physiques. Vous pourrez donc tenir une bonne semaine entre chaque recharge, même en faisant un peu de sport à côté.
Pour tout dire, c’est la capture du niveau de SpO2 qui vient le plus jouer sur l’autonomie globale du petit traqueur d’activité. Par défaut, l’option est désactivée afin de privilégier une capture manuelle. Vous pouvez cependant activer les relevés de SpO2 pour la nuit uniquement ou en permanence, ce qui fera baisser l’autonomie de plusieurs jours dans ce dernier cas. De son côté, la recharge est relativement rapide. Vous pourrez faire le plein de la batterie en 1 h 40 environ. C’est un bon score.
Garmin Vivosmart 5 : l’avis de Clubic
Le Vivosmart 5 est un traqueur d’activité qui divisera le public. Avec son écran OLED monochrome difficilement lisible en plein soleil, il a du mal à se démarquer face à une concurrence plus moderne qui mise sur la technologie AMOLED. C’est probablement son plus gros défaut, avec l’absence de puce GPS interne.
Sous son aspect old school, le Vivosmart 5 reste cependant un bon bracelet connecté. Nous apprécions particulièrement la précision de son capteur cardiaque. Il en va de même pour l’emport de nombreux outils Garmin comme le Body Battery ou le rapport matinal, qui sont bien pratiques pour suivre de près la santé.
Recommandons-nous le traqueur américain ? Oui, du moins si vous n’êtes pas rebutés par l’écran d’un autre âge et le prix élevé. Si c’est le cas, autant vous tourner - par exemple - vers le traqueur Huawei Band 6, plus moderne et mieux équipé (tout en étant moins onéreux).
- Capteur cardio optique précis
- Qualité des outils Garmin
- Présence d’un capteur de luminosité ambiante
- Autonomie dans la bonne moyenne
- Écran OLED monochrome illisible en plein soleil
- Pas de GPS intégré au bracelet
- Prix élevé par rapport à la concurrence mieux équipée
- Matériaux en régression par rapport au Vivosmart 4