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Bien que Google trône depuis près de vingt ans sur le secteur de la recherche en ligne, le moteur ne serait finalement pas le plus performant sur la partie actualité. C'est en tout cas ce que révèle une étude australienne.

L'université australienne de Monash s'est intéressée à des requêtes locales sur des faits d'actualité concernant le pays. The Guardian, qui rapporte cette étude, explique que sur trois requêtes différentes, pour les 50 premiers résultats, les moteurs de Bing et Ecosia retournent davantage d'articles professionnels.

Bing et Ecosia : mieux armés contre les fake news

Les analystes de l'université ont regardé les 10 mots-clés les plus populaires utilisés en Australie sur Google au cours des deux derniers jours et le résultat est sans appel : la firme de Mountain View retourne moins d'articles de presse.

Pour le professeur David Holmes, les concurrents de Google seraient aujourd'hui mieux armés pour répondre aux besoins des internautes souhaitant retrouver une information digne de confiance sur Internet.

Notons cependant qu'en Australie, comme en Europe, Google détient 94% du marché de la recherche, contre 3,7% pour Bing. Le service reste donc la principale source de trafic vers les médias locaux. Paradoxalement, la société est aux prises avec ces derniers qui demandent une rémunération pour leurs contenus indexés au sein de Google News.

Google tente minimiser son impact sur les médias

L'Australie est actuellement en train de plancher sur un projet de loi visant à forcer Google et Facebook à rémunérer les éditeurs de contenus pour leurs services d'actualité. Face à ce projet, la firme de Mountain View a menacé l'Australie de stopper son service au sein du pays.

Un porte-parole du moteur de recherche explique que Google n'est pas un agrégateur d'actualités. L'homme déclare ainsi : « Nous concevons Google pour retourner les résultats les plus pertinents et les plus fiables pour la requête d'une personne sur le Web (et pas seulement les sites d'actualités) ».

La société ajoute que les requêtes portant sur l'actualité ne représenteraient que 1,25% des recherches effectuées sur la déclinaison australienne du moteur chaque année. Toutefois ces propos sont démentis par le professeur David Holmes, lequel explique qu'au 31 janvier, 6 des 10 requêtes populaires se basaient sur des faits d'actualité.

Reste à savoir si avec une telle part de marché Microsoft ou Ecosia s'en sortiraient mieux, tant avec les médias que sur la qualité des contenus mis en avant

Source : The Guardian