Bing, le moteur de recherche de Microsoft, ira très prochainement s'alimenter généreusement sur Gallica, la base de données de la Bibliothèque nationale de France : c'est ce qui ressort d'un accord signé hier entre Steve Ballmer, PDG de la firme de Redmond, et Bruno Racine, le président de la BnF.
Les 1 250 000 documents disponibles sur Gallica.fr bénéficieront donc d'un « d'un service de recherche spécifique et dédié au patrimoine documentaire de la BnF » qui permettra aux utilisateurs d'accéder de façon pertinente aux informations désirées issues de la base de données.
« Cet accord marque une étape décisive dans la concrétisation de notre vision de la recherche sur internet en France: la collaboration avec les institutions et partenaires français dans le respect de leur identité, de la propriété intellectuelle et du développement de la société de la connaissance », a expliqué Steve Ballmer. Avec ce partenariat, Microsoft réussi là où Google avait échoué l'an dernier : le géant de Mountain View avait en effet été en pourparler avec la BnF pour un accord du même type, qui n'avait finalement pas abouti suite à la frilosité du Ministère de la Culture.
Du côté de la BnF, on se frotte également les mains puisqu'un tel partenariat va contribuer à augmenter la fréquentation de Gallica, qui reçoit aujourd'hui en moyenne 23 000 visites quotidiennes.
Bruno Racine a par ailleurs jugé bon de préciser que l'accord n'était en aucun cas financier : « Notre accord, conclu pour une durée d'un an reconductible, n'a aucune dimension financière, c'est-à-dire que ni Microsoft, ni nous-mêmes, ne versons quoi que ce soit » a-t-il expliqué avant d'ajouter que seul le contenu de la base de données de Gallica était concerné, et non « la numérisation des œuvres de la BNF ».
Le service sera lancé en 2011, en même temps que la mouture française de Bing. La date précise reste pour l'instant un mystère.